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samedi 20 août 2016

Emmanuel Macron admet qu'il n'est "pas socialiste".....

Le Huffington Post

Emmanuel Macron admet qu'il n'est "pas socialiste"

Publication: Mis à jour: 


EMMANUEL MACRON

POLITIQUE - Voilà une nouvelle sortie qui risque (encore) d'agacer l'exécutif. Emmanuel Macron, désormais coutumier des déclarations dissidentes, a remis le couvert ce vendredi 19 août en marge d'un déplacement en Vendée. Et cette fois, le ministre de l'Économie a marqué encore un peu plus sa distance entre lui et le gouvernement.
"L'honnêteté m'oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste", a lancé le locataire de Bercy. "Je suis dans un gouvernement de gauche, mais quelle importance ?", s'est interrogé celui qui lorgne ouvertement sur l'élection présidentielle. Selon Emmanuel Macron, cette spécificité ne l'empêche pas de mener à bien la mission que lui a confié le chef de l'État : "quand vous êtes ministre de la République, vous servez l'intérêt général".

                 


Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron s'est rendu vendredi en fin de journée dans le parc d'attractions du Puy du Fou, à l'invitation de Philippe de Villiers en qui il a salué un "entrepreneur culturel".
"Notre pays est paralysé parfois par une espèce de sectarisme, par des oppositions stériles qu'on voudrait créer. Il y a des divergences, elles sont réelles", a poursuivi le ministre. "C'est normal, c'est la vie politique. Philippe de Villiers a ses convictions que je respecte, j'ai les miennes, sur l'Europe, sans doute sur la société française. Nous appartenons à un même pays", a poursuivi le ministre.
Cette "confidence" d'Emmanuel Macron n'est pas vraiment une surprise, mais le ministre s'était jusque-là contenté de rester évasif sur la question. En février 2015, le benjamin du gouvernement s'était fait remarquer en annonçant qu'il n'était plus membre du PS. "Je l’ai été. Aujourd’hui je suis ministre. Non, je ne suis pas encarté au PS", avait-il lancé.
Une sortie qui -déjà- avait fait grincer des dents du côté de Solférino.
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La rencontre Macron/de Villiers au Puy-du-Fou agace à gauche (et jusqu’à l'Elysée)

Publié à 11h07, le 20 août 2016 , Modifié à 18h27, le 20 août 2016
La rencontre Macron/de Villiers au Puy-du-Fou agace à gauche (et jusqu’à l'Elysée)
Emmanuel Macron s'amuse bien avec Philippe de Villiers. © LOIC VENANCE / AFP


Emmanuel Macron est comme un joueur de squash, toujours prêt à prendre le contre-pied. Etre où on ne l’attend pas, c’est sa spécialité, comme faire sa rentrée politique avec Olivier Falorni à La Rochelle, fief traditionnel des universités d’été du PS jusqu’à cette année. Des contre-pieds en forme de provocations qui irritent régulièrement dans la majorité et au-delà.
Mais, plus encore que sa confirmation du fait qu'il n'est pas socialiste (ce qu’il avait déjà dit en février 2015), c'est le lieu de cette déclaration qui est passé aussi mal qu'une mauvaise huître. "L'honnêteté m'oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste", a-t-il ainsi lancé depuis... le Puy-du-Fou où il a rencontré Philippe de Villiers, figure de la droite souverainiste à la lisière entre droite extrême et droite républicaine. Il est ainsi lepremier ministre d’un gouvernement de gauche à se rendre chez Philippe de Villiers.
Une rencontre, "à caractère économique" dans le cadre d’un tourisme déclinant, explique le cabinet du ministre de l’Economie, qui lui a valu un bon gros scud provenant de l’Elysée. Ainsi Christophe Pierrel, le chef de cabinet adjoint de François Hollande au Château qui précise au Lab qu'il s'exprime en sa qualité de socialiste et non au nom de l´Elysée, a-t-il tweeté :
Je n'avais pas compris que ni gauche ni droite voulait dire pas socialiste et en visite au Puy du Fou avec un leader de l'extrême droite !
"Ultime provocation", a lancé pour sa part le président des Jeunes socialistes (déjà bien en froid avec le ministre), Benjamin Lucas :
Choisir la compagnie de P. De Villiers pour dire qu'on est pas socialiste, ultime provocation.
Impertinent, Emmanuel Macron a poussé le vice jusqu'à féliciter Philippe de Villiers. "Je viens saluer ici l'entrepreneur culturel. Le Puy du Fou, c'est un fleuron français, c'est une formidable réussite culturelle, une réussite économique avec 1.500 emplois directs, plus de 3.000 emplois indirects et des milliers de bénévoles", a déclaré le ministre de l'Economie, accompagné de son épouse Brigitte.
Interrogé par des journalistes qui s'étonnaient de sa présence aux côtés de Philippe De Villiers, fondateur du mouvement pour la France (MPF) et créateur du parc, Emmanuel Macron a critiqué le "sectarisme" qui paralyse la France. Et ajouté : 
Pourquoi c'est étonnant ? (…) Quand vous êtes ministre, vous êtes ministre de la République et, donc, vous servez l'intérêt général.
Des propos que n’a pas digéré Benjamin Lucas, qui a poursuivi sa diatribe contre le fondateur de "En marche !" :


Non, Emmanuel Macron, les convictions de Philippe de Villiers ne sont pas ‘respectables’. C’est un odieux réac intégriste. Tout ne se vaut pas.
Ultime provocation avant un départ du gouvernement pour se lancer dans la campagne de 2017 ?

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