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lundi 29 août 2016

L'ECONOMIE - lundi 29 août 2016

L'ECONOMIE 


lundi 29 août 2016

Grande mobilisation nationale contre Lactalis

Des agriculteurs français de la Fédération des syndicats d’agriculteurs (FDSEA) remplissent des caddies avec des produits laitiers de la marque Lactel dans un supermarché à Louvroil, dans le Nord, pour protester contre le prix du lait.
Des agriculteurs français de la Fédération des syndicats d’agriculteurs (FDSEA) remplissent des caddies avec des produits laitiers de la marque Lactel dans un supermarché à Louvroil, dans le Nord, pour protester contre le prix du lait. FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Les syndicats agricoles ont décidé dimanche d’accentuer la pression sur Lactalis, annonçant une forte mobilisation nationale à partir de lundi pour tenter de forcer le géant laitier à remonter ses prix d’achat. « Après la déception de vendredi, une grosse mobilisation est en préparation dans l’ensemble des régions », a déclaré dimanche soir à l’AFP Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), s’exprimant également au nom de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) et des Jeunes Agriculteurs (JA), à l’issue d’une concertation téléphonique entre les producteurs. Quelques heures plus tôt, les trois organisations syndicales nationales avaient évoqué dans un communiqué le lancement lundi d’un « mot d’ordre national pour aboutir à un accord avec Lactalis » sur le prix du lait. Une nouvelle réunion téléphonique doit avoir lieu à midi « pour acter les différents rassemblements et sites qui feront l’objet d’actions », a précisé M. Beulin. Les actions des agriculteurs en colère pourraient notamment se traduire par des manifestations autour de différents sites de production de Lactalis et devraient débuter en fin de journée, souligne le patron de la FNSEA. Toutefois, certains producteurs ont décidé sans attendre d’aller faire des opérations de « stickage » des produits Lactalis dans certains points de vente et d’aller à la rencontre des consommateurs.
« Nous sommes très déçus du comportement de Lactalis, qui se dit prêt à participer aux négociations, mais qui à côté de ça ne propose que des prix dérisoires » au regard des moyens dont il dispose, avait déclaré dimanche midi la numéro deux de la FNSEA, Christiane Lambert. Les agriculteurs « se sont sentis humiliés par tant d’arrogance » et « meurtris par cette incapacité du groupe Lactalis à sortir d’une relation moyenâgeuse entre un seigneur et ses serfs », ajoutait un communiqué commun des syndicats agricoles.« Lactalis devra plier ou alors ça lui coûtera très cher », a de son côté averti Philippe Jéhan, président de la FDSEA MayenneLe groupe laitier a proposé une augmentation de 15 euros la tonne de lait à compter du 1er septembre, soit environ 271 euros. Cette proposition a été perçue comme un véritable camouflet par les agriculteurs, qui estiment leur coût de production à 300-320 euros au minimum la tonne. Or, « pour ramener de la rentabilité, il faudrait 340 » euros la tonne, selon Pascal Clément, président de la section laitière de la FRSEA du Grand Ouest. Lactalis achète actuellement le lait à 256,90 euros la tonne, bien en dessous du prix payé par d’autres transformateurs comme Laïta et la société Silav (290 euros la tonne) ou la laiterie Saint-Père, filiale d’Intermarché (300 euros les 1 000 litres).
Alstom vend ses TGV aux Etats-Unis. Alstom se place en pole position sur le marché américain du train à grande vitesse avec le contrat de 1,8 milliard d’euros décroché auprès d’Amtrak. Une petite revanche après des années d’efforts pour convertir les Etats-Unis au TGV. L’accord signé vendredi en grande pompe, le plus gros obtenu par Alstom aux Etats-Unis, prévoit que le groupe français concevra et construira pour la compagnie ferroviaire publique américaine 28 nouveaux trains à grande vitesse destinés au « couloir Nord-Est » entre Washington et Boston, via New York et Philadelphie. Il est complété par un accord prévoyant une assistance à la maintenance des trains pour au moins quinze ans.
Hausse du salaire des cadres en 2016. Ils ont augmenté de 1,7 % en 2016, une hausse supérieure aux trois années précédentes mais qui reste « modérée », selon un baromètre publié lundi par Expectra, filiale du groupe Randstad. En 2016, le salaire médian annuel brut des cadres (la moitié gagne plus, l’autre moins) se situe à 42 816 euros pour l’échantillon étudié.
Aides à la presse. Le ministère de la culture a annoncé samedi la hausse de certaines aides à la presse, leur généralisation aux publications locales, ainsi que la création d’un nouveau fonds de soutien pour « l’émergence et l’innovation » des médias.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
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Fort de la signature dimanche à Nairobi de 73 accords commerciaux avec des entreprises japonaises, l’Afrique entend avant tout accélérer le développement de la transformation des matières premières et de la manufacture, industries autrement plus lucratives que la simple exploitation de ressources brutes. Ces accords conclus entre sociétés africaines et japonaises couvrent des secteurs tels que l’énergie, la nourriture et les infrastructures, mais aussi la santé, la finance et la sécurité. Ils ont été signés dans le cadre de la sixième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (Ticad). Samedi, le Japon s’est engagé à investir quelque 30 milliards de dollars (27 milliards d’euros) en Afrique sur les trois prochaines années, dont 10 dans les infrastructures du continent.

Dans la presse étrangère

En RD Congo, le pétrole n’est pas encore roi

Une file de voitures attend devant une station-service, le 15 mai 2000 à Kinshasa, où les pénuries de carburant sont légion.
Une file de voitures attend devant une station-service, le 15 mai 2000 à Kinshasa, où les pénuries de carburant sont légion. DESIREY MINKOH / AFP
A la différence de son voisin angolais, qui produit 1,8 million de barils par jour, la République démocratique du Congo, qui compte 67,5 millions d’habitants, fait figure de lilliputien pétrolier avec seulement 22 000 barils par jour, rappelle Jeune Afrique. Le secteur des hydrocarbures peine à se développer. Excepté à Muanda, unique zone d’exploitation de tout le territoire à l’embouchure du fleuve Congo, où l’or noir est roi. Dans cette région, l’exploitation du pétrole date des années 1970. C’est le groupe franco-britannique Perenco, dirigé depuis Londres, qui a repris en 2001 l’activité onshore de Fina, puis, en 2004 et en 2005, les champs offshore de Chevron. Il règne en maître sur la production nationale. Et tout l’arrière-pays de Muanda, jusqu’au Cabinda, est truffé de forages, reliés entre eux par un réseau de pipelines d’une trentaine de kilomètres. La population de Muanda aurait été multipliée par quatre en une décennie du fait de l’exploitation pétrolière. En plus de la zone située à l’embouchure du fleuve Congo, deux autres zones géologiques recèlent un fort potentiel pétrolier : la Cuvette centrale, dans la province de l’Equateur, frontalière avec le Congo-Brazzaville, où travaille notamment le britannique Soco International ; et la région du lac Albert et du lac Edouard, où est implanté Total. Mais les perspectives pétrolières dépendent largement d’un prix du brut plus élevé et aussi du règlement des questions environnementales, particulièrement délicates.
« Lorsqu’on n’exploite pas le plein potentiel des femmes, cela a un coût, que ce soit au niveau de la famille, de la communauté ou de la nation »
C’est ce qu’a regretté hier Helen Clark, directrice du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dans un entretien à l’AFP. Les inégalités entre hommes et femmes coûtent chaque année quelque 95 milliards de dollars à l’Afrique sub-saharienne, a affirmé dimanche le PNUD, appelant le continent à prendre des mesures afin de bénéficier du« potentiel des femmes ».
L'éco & moi
Monde du travail. En Allemagne aussi les retards de paiements sont légion. La première enquête de Coface sur le comportement de paiement en Allemagne, menée auprès de plus de 850 entreprises, et publiée le 26 août, révèle que, malgré la situation économique solide du pays, près de 83,7 % des entreprises sont touchées par des retards de paiement fréquents de la part de leurs clients. Plus de la moitié de ces retards est due à des difficultés financières. Les retards de paiement concernent davantage les entreprises qui dépendent principalement des exportations (90 %). Toutefois, le montant des créances impayées a tendance à baisser par rapport à 2015. Environ 20 % des entreprises interrogées signalent une réduction des créances impayées, alors que 16,9 % ont constaté une hausse. Pour plus de 60 %, le niveau reste inchangé. Les retards de paiement touchent tous les secteurs de l’économie. Pour plus des trois quarts des entreprises la durée maximale des retards est de soixante jours et la durée moyenne de 41,4 jours. En France, les retards varient entre 44 et 50 jours, selon le rapport annuel de l’Observatoire des délais de paiement.
Etudes & documents
Repli des créations d’entreprise en France. Elles ont baissé de 1,2 % en juillet, a annoncé vendredi l’Insee. « Comme en juin, la hausse des créations d’entreprises classiques (+ 0,6 %) ne compense pas le recul des immatriculations de microentrepreneurs (– 3,9 %) », souligne l’Insee. L’organisme public emploie le terme de « microentrepreneurs » pour désigner les autoentrepreneurs. Seul le secteur des services aux ménages a été épargné par cette baisse (+ 0,9 %). Parmi les métiers les plus touchés figurent ceux du transport et de l’entreposage (– 9,6 %) et ceux des activités financières et d’assurance (– 3,9 %). Sur l’ensemble du mois de juillet, 45 771 entreprises ont été créées contre 46 331 en juin, d’après les données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
« Le nombre cumulé de créations au cours des trois derniers mois reste en nette augmentation par rapport à la même période un an plus tôt (+ 9 % en données brutes) », note toutefois l’Insee. Les demandes d’immatriculation de micro-entrepreneurs ont représenté en juillet 40,9 % des entreprises créées sur les douze derniers mois, contre 46,7 % un an auparavant.
Ce statut, entré en vigueur en 2009, permet aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de développer une activité à titre principal ou complémentaire pour accroître leurs revenus, avec des démarches simplifiées et un régime fiscal avantageux. Mais la loi Pinel, adoptée en 2014, y a apporté quelques modifications rendant ce statut un peu plus contraignant.
L’Allemagne en Europe. L’Allemagne prend un rôle plus important dans la politique étrangère européenne, entraîné par la nécessité de traiter des conflits dans le voisinage de l’UE – notamment en Ukraine – et l’afflux de réfugiés. Cependant, Berlin ne veut pas dominer l’Europe, mais exercer le leadership par l’intermédiaire des institutions de l’UE – une démarche essentielle dans un monde post-Brexit.
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Source Le Monde.fr

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