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lundi 29 août 2016

L’offensive turque dans le Nord syrien s’intensifie - lundi 29 août 2016

lundi 29 août 2016

L’offensive turque dans le Nord syrien s’intensifie

Chars turcs stationnés près de la frontière syrienne, à Karkamis, le 27 août.
Chars turcs stationnés près de la frontière syrienne, à Karkamis, le 27 août. ISMAIL COSKUN / AP
L’armée turque a intensifié son offensive dans le nord de la Syrie, où elle combat les djihadistes et des milices kurdes. Elle a annoncé hier avoir tué« 25 terroristes », terme qui s’applique aux combattants kurdes. Mais l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a signalé la mort d’au moins 40 civils dans des bombardements turcs. Le président Recep Tayyip Erdogan a affirmé vouloir lutter avec « la même détermination » contre les forces kurdes et l’organisation Etat islamique (EI), lors d’un discours, hier, à Gaziantep (sud-est de la Turquie). La veille, Ankara avait annoncé sa première perte militaire connue depuis le début de l’opération « Bouclier de l’Euphrate », à laquelle participent une cinquantaine de chars et des centaines de soldats turcs entrés en Syrie depuis mercredi.
Le week-end a été marqué par de violents affrontements entre les militaires turcs et les combattants kurdes ou soutenus par eux, pris sous le feu de l’artillerie et des avions turcs. L’armée turque a fait état hier de la mort de« 25 membres terroristes » du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et du Parti de l’Union démocratique (PYD) – le principal parti kurde de Syrie – près de Djarabulus (Jarablos). Les bombardements turcs, qui se concentrent sur la zone au sud de Djarabulus, ont provoqué la mort d’« au moins 20 civils » dans le village de Jeb el-Koussa et de 20 autres près du village d’Al-Amarné, a précisé le directeur de l’OSDH. Il s’agit, selon l’OSDH, des premiers civils tués depuis le début de l’offensive turque, mercredi. Les Kurdes ont accusé Ankara de « vouloir élargir son occupation pour parvenir à d’autres régions syriennes ». Le conflit syrien, qui a fait plus de 290 000 morts depuis son déclenchement, en mars 2011, a encore gagné en complexité. Ankara considère le PYD et sa branche armée, les YPG, comme des organisations « terroristes », bien qu’elles soient épaulées, en tant que forces combattant efficacement les djihadistes, par Washington, allié traditionnel de la Turquie.

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