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dimanche 10 avril 2016

NORD-ISÈRE - UN MOIS APRÈS LE DÉBUT DE LA MOBILISATION CONTRE LA LOI TRAVAIL, DE NOUVELLES MANIFESTATIONS ONT EU LIEU HIER

                         Le Dauphiné Libéré

NORD-ISÈRE - UN MOIS APRÈS LE DÉBUT DE LA MOBILISATION CONTRE 

LA LOI TRAVAIL, DE NOUVELLES MANIFESTATIONS ONT EU LIEU HIER



Le mouvement s’inscrit dans la durée


Hier à Bourgoin-Jallieu, ils étaient encore plusieurs centaines à manifester. Le prochain rendez-vous est fixé jeudi 28 avril.

                            


À Bourgoin-Jallieu comme ailleurs, la mobilisation perdure. Hier, un mois tout juste après la première manifestation contre la loi El Khomri, près de 1 000 personnes, selon les syndicats, ont de nouveau battu le pavé.

«Il n’y a rien à négocier. Ré-sis-tez jusqu’au retrait ! » Au mégaphone, Thierry Bergey, représentant de la CGT, mène le défilé dans les rues de Bourgoin-Jallieu. Ce samedi matin, un mois tout juste après la première manifestation contre la loi El Khomri, ils sont encore près de 1 000 manifestants, selon les syndicats, à battre le pavé (400 selon la police).
Si la mobilisation fluctue depuis un mois (ils n’étaient qu’une centaine mardi à manifester) avec un pic le 31 mars dernier, le mouvement s’inscrit dans la durée. « Plus de 70 % de la population est opposée à la loi », rappelle Thierry Bergey. Les manifestants veulent croire en son retrait. « On n’est pas des moutons », déclare une mère en colère. Elle manifeste avec ses enfants « pour leur montrer qu’il ne faut pas se laisser faire ».

Inquiets pour l’avenir de leurs enfants

Des retraités, inquiets pour l’avenir de leurs enfants, déplorent le manque de jeunes dans les rangs. « Mon fils a dû démissionner de son entreprise qui fait désormais appel à un sous-traitant. Mon neveu est lui en période d’essai, renouvelable… », témoigne Michel de Saint-Quentin-Fallavier. On croise aussi des militants déçus : « être obligé de manifester sous un gouvernement de gauche, c’est malheureux ».
Chloé et Tanguy, deux jeunes originaires de Grenoble, confirment ce ressenti. Lui, jeune auto-entrepreneur et elle étudiante en architecture, voient dans ce mouvement social l’occasion de changer la société. « Avec Nuit Debout c’est un vrai mouvement démocratique qui se met en place ». L’affaire “Panama papers” est aussi dans les esprits. « C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase » constate Thierry Bergey. Avant d’appeler à une prochaine manifestation le 28 avril, à Bourgoin-Jallieu, qui aura valeur de nouveau test.

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