| Chine : croissance supérieure aux prévisions |
| La Chine a enregistré au premier trimestre une croissance de 7,4%, a annoncé mercredi le gouvernement, confirmant un ralentissement marqué de la deuxième économie mondiale. Sur les trois premiers mois de l'année, la progression du produit intérieur brut (PIB) s'établit très en-deçà de la croissance de 7,7% enregistrée au quatrième trimestre 2013. Le chiffre de 7,4% est, en revanche, légèrement supérieur à la prévision médiane de 13 analystes interrogés par l'AFP (7,3%). "L'économie dans son ensemble a progressé dans une fourchette appropriée, alors que se poursuivent les ajustements structurels, les transformations et améliorations [du modèle économique]", a commenté Sheng Laiyun, porte-parole du Bureau national des statistiques, tout en se félicitant de la "stabilité" du marché du travail. Après une croissance de 7,7% en 2012 puis en 2013, Pékin s'est fixé pour 2014 un objectif de 7,5%, ce qui serait le plus faible taux de croissance du géant asiatique depuis près d'un quart de siècle. "Nous devons garder à l'esprit que l'environnement extérieur demeure compliqué et volatil, et que notre économie reste sous pression", a cependant tempéré M. Sheng. De fait, les statistiques mensuelles également dévoilées mercredi par le BNS dépeignaient un tableau toujours maussade de la conjoncture. La production industrielle chinoise a ainsi enregistré en mars une hausse de 8,8% par rapport à la même période de 2013, inférieure aux attentes des experts interrogés par Dow Jones Newswires (+9%). Les ventes au détail, baromètre de la consommation des ménages, ont progressé de 12,2% sur un an en mars, a précisé le BNS, un chiffre en ligne avec les prévisions du marché. |
| Lire notre zoom : La croissance chinoise ralentit à 7,4% au premier trimestre. |
|
| Yahoo! montre des signes de croissance malgré un bénéfice en nette baisse |
| Le groupe internet américain a dépassé les attentes du marché au premier trimestre. Yahoo! a montré des signes de croissance, malgré un bénéfice net en recul de 20% à 312 millions de dollars, selon des résultats publiés mardi. Le bénéfice par action, qui sert de référence à Wall Street, a dépassé d'un cent la prévision moyenne des analystes, à 38 cents. Le chiffre d'affaires a reculé pour sa part de 1% à 1,12 milliard de dollars. Mais il progresse de 1% à 1,09 milliard en excluant les revenus reversés à des partenaires. Ce chiffre d'affaires dit "ex-TAC", très surveillé par le marché, dépasse même d'un cheveu le consensus, qui était de 1,08 milliard. La directrice générale du groupe, Marissa Mayer, a vu dans cette progression, la première enregistrée sur un premier trimestre depuis 2011, "un signe précoce et important de croissance dans notre cœur de métier". Cette interprétation semblait partagée à Wall Street, où l'action Yahoo! s'envolait de 7,8% à 36,88 dollars vers 20 h 45 au cours des échanges électroniques suivant la clôture. Pour le deuxième trimestre, Yahoo! table sur un chiffre d'affaires total de 1,12 à 1,16 milliard et ex-TAC de 1,06 à 1,10 milliard, selon des documents accompagnant la traditionnelle téléconférence d'explication avec des analystes. |
| Les investisseurs portaient parallèlement une attention particulières aux indications données sur les performances du géant du commerce Alibaba, dont Yahoo! est un grand actionnaire (à 24%), et qui se prépare à entrer en Bourse. L'opération s'annonce comme la plus grosse introduction en Bourse technologique depuis celle du réseau social Facebook en 2012, avec une valorisation estimée à environ 150 milliards de dollars. |
|
| Gauche, centre et FN opposés à un salaire inférieur au smic |
| Le président du Medef, Pierre Gattaz, s'est prononcé mardi en faveur de l'instauration à titre"temporaire" d'un salaire "transitoire" inférieur au smic, notamment pour permettre aux jeunes d'entrer sur le marché du travail. Une annonce que le gouvernement a immédiatement rejetée. Najat Vallaud-Belkacem, ministre de la jeunesse, l'a qualifié ce matin de "provocation inutile", exprimant sa volonté de travailler plutôt sur l'apprentissage. "Quand je rencontre des chefs d'entreprise, il ne me disent jamais que ce qui les empêche d'embaucher un jeune c'est que le smic soit trop élevé", a-t-elle assuré. François Bayrou (UDI), également hostile à la mesure, a déclaré qu'il avait "le devoir de dire non" à cette hypothèse, ajoutant mercredi sur Europe 1 : "On voit bien que ce n'est pas de leurs enfants qu'il s'agit." Marine Le Pen, la présidente du FN, a, elle, jugé "scandaleux" tout "smic au rabais", ainsi qu'elle qualifie la proposition du président du Medef, y voyant la "prochaine étape de l'austérité qu'on impose à la France". Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-ministre membre de l'UMP, ne s'est pas opposée au projet, précisant de son côté que"toutes les solutions, toutes les idées doivent pouvoir être étudiées" contre le chômage des jeunes. |
| L'ancienne patronne des patrons Laurence Parisot a posté un tweet, l'après-midi même de l'annonce de son successeur, pour dire tout le mal qu'elle pensait de cette idée : "Proposer un salaire en dessous du smic s'apparente à une logique esclavagiste." |
|
| Le chômage britannique passe sous la barre symbolique des 7% |
| Le taux de chômage est passé sous la barre des 7% au Royaume-Uni sur la période de trois mois achevée fin février, s'inscrivant à son plus bas niveau depuis cinq ans, selon l'Office des statistiques nationales (ONS). Le taux s'est établi à 6,9%, un repli très net par rapport au taux de 7,2% enregistré fin janvier, conséquence de la vigoureuse reprise économique à l'œuvre dans le pays. Le nombre de personnes à la recherche d'un emploi a diminué à 2,243 millions fin février contre 2,326 millions fin janvier, a précisé l'ONS dans son bulletin. La barre des 7% est scrutée par les économistes depuis que la Banque d'Angleterre (BoE) s'est fixé en août cet objectif de taux de chômage avant d'entamer toute réflexion sur une hausse de son taux directeur. |
| Face au repli plus rapide que prévu du chômage, la BoE a finalement élargi quelque peu, en février, les conditions d'un resserrement monétaire et fonde désormais sa trajectoire sur un éventail d'indicateurs plus large. |
| TEXTOS |
Agriculture : le Sénat a adopté dans la nuit de mardi à mercredi en première lecture le projet de loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt, qui ambitionne de "verdir" ce secteur de l'économie. Les sénateurs ont notamment adopté deux amendements identiques visant à reconnaître que "le vin, produit de la vigne, et les terroirs viticoles font partie du patrimoine culturel, gastronomique et paysager protégé de la France".
Création d'entreprises : le nombre de créations d'entreprises a baissé de 1,5% en France en mars par rapport au mois précédent, mais reste stable en glissement annuel (–0,1%), a annoncé mercredi l'Institut national de la statistique et des études économiques.En cumulé, les créations restent stables au cours des douze derniers mois par rapport aux douze mois précédents. Dans plus d'un cas sur deux, c'est une autoentreprise qui est créée (50,9 % ces douze derniers mois).
Pacte de responsabilité : le premier ministre, Manuel Valls, s'exprimera à l'issue du conseil des ministres ce matin
sur le pacte
de responsabilité
et de solidarité.
|
Chypre : des sanctions économiques contre la Russie"détruiraient l'économie chypriote",
a prévenu dans un entretien publié mercredi le ministre des affaires étrangères de l'île. Chypre abrite d'importants avoirs russes, et est le siège de nombreuses entreprises russes du fait d'une fiscalité avantageuse. Moscou a en outre accordé en 2011 un prêt à Nicosie, puis accepté d'en assouplir les conditions au vu de la situation financière critique du pays, sous perfusion de ses partenaires européens et du Fonds monétaire international.
Grande-Bretagne :
le numéro un britannique des supermarchés, Tesco,
a dévoilé mercredi
une nouvelle baisse
de ses résultats, signe que son plan de redressement peine toujours à porter ses fruits. Scruté par le marché, le bénéfice annuel ajusté avant impôts s'est replié de 6,9% à 3,054 milliards de livres (3,7 milliards d'euros) au cours de l'exercice achevé le
22 février, tandis que le bénéfice d'exploitation a reculé de 6% à
3,315 milliards.
Italie : l'excédent commercial s'est établi à 2,6 milliards d'euros en février, en nette amélioration par rapport à la période correspondante de l'année 2013 (1 milliard d'euros), selon
l'Institut national des statistiques italien.
|
|
|
 |
| 92 % |
| Il s'agit de la part de l'énergie primaire du Japon qui provient de ressources fossiles du fait des conséquences de l'accident nucléaire de Fukushima. La part cumulée du pétrole, du charbon et du gaz naturel n'a jamais été aussi élevée depuis 1977, selon les données publiées par le ministère du commerce et de l'industrie (METI). Auparavant, l'énergie nucléaire représentait environ 10 % de l'énergie primaire (et était à l'origine d'environ un quart de l'électricité produite), mais en 2012 cette part était réduite à 0,6 % et à néant actuellement. A l'inverse, la part cumulée des énergies fossiles, que le Japon importe, est passée de 83 % juste avant le désastre de Fukushima à environ 92,5 % en 2012-2013. Ce n'est plus très loin du niveau record de 94,4 % atteint au début des années 1970, au moment du premier choc pétrolier, selon les données du groupe d'informations économiques Nikkei. Les énergies renouvelables (hydraulique comprise) ne totalisaient en 2012-2013 que 7,20 % du panier énergétique primaire du pays. |
|
|
|
 |
|
|
| BLOG |
| Le triomphe américain d'un économiste français |
Rareté des raretés dans le petit monde feutré de l'édition universitaire, la parution aux Etats-Unis duCapital au XXIe siècle (Seuil, 2013), le plus récent ouvrage de l'économiste français Thomas Piketty, a été avancée d'avril à mars, tant il était attendu.Capital in the Twenty-First Century (Harvard University Press, 696 p., 35 euros) achève d'asseoir sa réputation dans le monde anglo-saxon.
Déjà surnommé par certains l'"inequality guru",Thomas Piketty s'apprête à être adoubé par les économistes américains les plus éminents. Le 16 avril, il donnera une conférence à la City University of New York, qui sera suivie par un commentaire livré par les économistes Paul Krugman, Joseph Stiglitz et Steven Durlauf (moins connu, ce dernier occupe une place d'influence depuis qu'il a codirigé la publication d'un dictionnaire, The New Palgrave Dictionary of Economics (2008)). La conférence sera retransmise en direct sur Internet.
La presse s'est déjà emparée de son livre et les éloges pleuvent. Le bihebdomadaire The American Prospect n'y voit rien de moins que le "triomphe de Piketty". Les critiques ne manquent pas non plus et portent notamment sur les propositions politiques avancées par l'auteur. Sans prétention d'exhaustivité, nous nous arrêtons ici sur les articles qui font le plus autorité et les points de débats qu'ils soulèvent. (…) |
| Lu sur American Digest |
| TITRES DE L'ÉCONOMIE |
| Les Echos : Pierre Gattaz rallume la polémique sur le smic |
| Le Figaro économie : Cigarette électronique : les géants du tabac passent à l'offensive |
| The Financial Times : Union bancaire européenne : plus gros boulversement depuis vingt ans |
| The Wall Street Journal : Pékin intensifie son action contre la "finance de l'ombre" |
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire