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mardi 29 avril 2014

Tahar Ben Jelloun - Sans honte, sans pudeur

Tahar Ben Jelloun - Sans honte, sans pudeur





Comment dit-on "honte" en arabe ? Il existe plusieurs mots, plusieurs expressions. Mais, quel que soit le vocable, certains n'ont que faire de cet état. À peine avalées les images pathétiques et révoltantes de la réélection de Bouteflika en Algérie, voilà que Bachar el-Assad, le grand meurtrier du peuple syrien, annonce sa candidature pour un nouveau mandat présidentiel. Ainsi, il a besoin de "légitimer" sa sale besogne. Pour lancer des bombes sur une population pendant son sommeil, il faut qu'il soit de nouveau élu, pas à 51 %, non, mieux que Bouteflika, il sera élu à plus de 90 %. C'est ainsi, tout est joué d'avance. Et on le laisse faire. Il poursuit en toute impunité sa stratégie de vider son pays de son sang et d'aller jusqu'au bout de l'horreur. On dira après merci à M. Poutine, merci à l'Iran, au Hezbollah et à l'indifférence américaine et européenne.
Quant à l'Algérie, tout a été dit et montré. Mais il y a des équilibres à maintenir et des privilèges à sauvegarder. Si ce pays était moyennement riche, il aurait été certainement plus juste et plus prospère. Mais on sait que le gaz et le pétrole sont des ingrédients qui font plus de mal que de bien.
La Syrie a été abandonnée par tous. Les gens crèvent, certains sans se battre, d'autres parce que leur combat a été infiltré par des djihadistes sans foi ni loi.
Ni honte ni pudeur. C'est ainsi. Certains citoyens se plaignent de la mauvaise image qui colle à la peau du monde arabe. Il est vrai que c'est dur de circuler aujourd'hui avec un passeport arabe. La suspicion est générale. L'amalgame est vite fait. 
Stupide et cruel
Pendant ce temps-là, le pouvoir égyptien prononce des condamnations à mort contre des islamistes comme s'il annonçait la météo. Rien ne va plus. L'espoir est (...)

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