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L’actualité nous donne à voir régulièrement des images qui racontent le moment historique que nous vivons. C’est la rencontre entre entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Celle du même Trump avec Xi Jinping, Narenda Modi recevant triomphalement le président russe à New Delhi, les pantalonnades des grotesques de la « coalition des chihuahuas », la multiplication des rencontres Macron/Zélinsky, les séquences du bureau ovale, tout ceci donne finalement une idée précise des rapports de force qui se met en place dans ce bouleversement du monde.
Défaite militaire et UE à genoux
Il y a criante, l’évidence du déclin général de l’Occident qui avec l’effondrement européen a pris des proportions sidérantes. Il y a d’abord l’inéluctable défaite de l’OTAN dans la guerre qu’elle a imprudemment déclenchée en 2014 contre la Russie avec le coup d’État du Maidan organisé et financé par les États-Unis et soutenu par l’union européenne, Allemagne et France en tête. Puis il y eut les trahisons allemandes et françaises avec les accords de Minsk, que ceux qui s’en portaient pourtant garants ont passé leur temps à violer. Avec une responsabilité particulière pour François Hollande dans la tragédie qui va ensuite frapper l’Ukraine. Ses demandes formulées à la fin 2021 sans même être examinées, la Russie a déclenché ses opérations actives le 24 février 2022. Au départ ses objectifs étaient limités : imposer à l’Ukraine un certain nombre de contraintes au sein desquelles la neutralité militaire, avec une interdiction d’adhésion à l’OTAN était première. Accompagnée bien sûr de la protection des populations russophones maltraitées par le régime néofasciste mis en place en février 2014. Réalisée par un corps expéditionnaire restreint, l’opération a été une réussite et a contraint le pouvoir de Kiev à négocier. Pour aboutir à un projet de traité qui s’il avait été signé aurait empêché « l’opération militaire spéciale » de tourner en guerre de haute intensité. L’Occident a fait capoter cette solution et transformé le conflit qui opposait l’Ukraine et la Russie en une guerre de cette dernière et l’OTAN. Boris Johnson payé pour ce faire, se faisant l’instrument de cette transformation. Au prix du sacrifice de centaines de milliers d’ukrainiens et de la disparition désormais probable de l’Ukraine comme État indépendant fonctionnel. Mais à cette stupidité stratégique nourrie d’un aveuglement total sur les paramètres de l’affrontement, les dirigeants occidentaux, prenant leurs désirs pour des réalités ont multiplié les décisions absurdes qui se sont toutes retournées contre leurs auteurs. Si tous les observateurs objectifs et raisonnables diagnostiquaient le caractère inéluctable à terme, de la victoire russe dès la fin 2022, peu imaginaient la catastrophe économique dont l’Europe allait donner le spectacle en 2025. À laquelle s’est ajoutée la capitulation servile face aux ordres donnés par l’hégémon américain avec l’arrivée de Donald Trump. Capitulation inutile, le grand patron ayant décidé de larguer l’Europe et de la laisser se débrouiller avec le boulet ukrainien alors même que les États-Unis sont pourtant les premiers responsables de la catastrophe. Qu’il soit adressé directement par Donald Trump, son vice-président J D Vance, ou son trublion Elon Musk, le message est clair : « vous êtes nuls, suicidaires, débrouillez-vous avec le boulet, nous on se tire ».
Dans un message étonnamment prémonitoire, après le coup d’état du Maïdan en 2014 Emmanuel Todd posait la question de savoir « si l’UE n’avait pas été chercher sa fin en Ukraine ». Force est de constater aujourd’hui la présence de tous ces facteurs qui semblent conduire le monstre bureaucratique vers sa dislocation. Crise économique et financière, crises politiques multiples, désaccords insolubles, dirigeants ineptes, peuples rétifs tous les voyants sont au rouge.
Quel chemin pour la France ?...
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