Vous voulez des bonnes nouvelles de l’écologie en France ? En voici ! Dans un rapport inédit sur l’état de la biodiversité française, le WWF constate que les effectifs d’espèces sauvages ont bondi de 120 %... à condition qu’elles aient bénéficié de mesures de protection. On sait aussi que la forêt peut encore stocker plus de carbone qu’elle n’en émet… à condition de ne pas la transformer en usine de production de bois de chauffage. Enfin, des chercheurs ont constaté que l'adaptation des balises de sécurité des éoliennes peut éviter aux chauves-souris de mourir en percutant les pales… à condition, comme en Allemagne, de changer les règlements pour activer l’éclairage uniquement en cas de survol d’avion.
En d’autres termes, les évolutions positives – souvent récompensées par les fameux «services écosystémiques» rendus aux humains par les autres espèces du monde vivant – se méritent. Mais l’effort semble plutôt mesuré. Dans ces trois cas, on ne parle pas d’arrêter de cultiver les terres, de mettre un terme à l’exploitation forestière ou de cesser de faire voler les avions. Il s’agit d’inventer des façons nouvelles, respectueuses et intelligentes (planter un milliard d’arbres d’ici à 2032 n’a pas grand sens si on ne réfléchit pas aux essences sélectionnées et aux lieux où on les enracine) de cohabiter avec des voisins trop souvent négligés. Attention, on ne dit pas que toutes ces transformations seront indolores, mais qu’elles s’avèrent souvent moins inaccessibles qu’on ne le croit. Sans quoi nous regarderons, de plus en plus impuissants, les populations de canards siffleurs décroître (-75 % depuis 1996), les chauves-souris tomber par milliers aux pieds des éoliennes, et la forêt disparaître. 
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