Lundi 8 décembre 2025 Bonjour,Coupes budgétaires: le terme paraît précis, propre, chirurgical. Mais quelles sont les implications concrètes de telles économies? Le Temps s’est rendu dans l’établissement de soins palliatifs de Rive-Neuve, qui aurait risqué de fermer si les coupes annoncées cet été par le canton de Vaud n’avaient pas été revues à la baisse (elles sont encore en discussion). Nous avons passé deux journées au cœur de cette activité généralement invisibilisée, au contact des soignants et des malades. Dans le reste de l’actualité, Séverine Chavrier, la directrice contestée de la Comédie de Genève, répond à nos questions après sa mise à l’écart le temps d’un double audit. Et notre reportage en Syrie à l’occasion du premier anniversaire du renversement du dictateur Bachar el-Assad. 📍A la une: En immersion au contact intime de la mort Christophe Chammartin / Le Temps Pourquoi c’est important. «Ce n’est pas possible, ils ne peuvent pas faire ça! Qu’ils aient mal deux heures comme on a mal. Pour voir.» Hospitalisée à la Fondation Rive-Neuve, le corps tordu par la maladie à seulement 52 ans, Laetitia est sidérée: le canton de Vaud voulait diminuer de 1,2 million son subside à cette institution située au-dessus de Vevey, qui dispense uniquement des soins palliatifs aigus. Conséquence: cet hôpital aurait risqué de fermer. «Ça me choque un peu, je dois dire», souffle Laetitia, incrédule. Une coupe revue à la baisse depuis, mais toujours en discussion dans le cadre des débats budgétaires. Des bénéfices évidents, mais peu visibles. Certes coûteux, les soins palliatifs aigus permettent, outre d’accéder à une mort digne, des économies indirectes. Notamment en désengorgeant les urgences et en offrant une alternative à certains traitements oncologiques lourds lorsque ceux-ci sont voués à l’échec. Ou en évitant les coûts collatéraux de proches frappés dans leur santé mentale par un décès traumatisant. «Si le processus de deuil se passe bien, l’impact est positif pour la société. Mais cela n’apparaît dans aucun rapport d’activité», observe Mario Desmedt, infirmier à Rive-Neuve. Lire notre grand format |
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