Coup double pour François Bayrou. Non seulement le premier ministre a dégainé deux 49.3 en une seule journée hier à l’Assemblée - l’un sur le budget de l’État, l’autre sur celui de la Sécurité sociale, privant la représentation nationale de votes sur ces textes cruciaux -, mais il devrait échapper au retour de flamme lors de l’examen des motions de censure déposées dans la foulée.
Les lois de Finances concernées sont pourtant un modèle d’austérité qui n’a rien à envier à la version Barnier. Mais la copie du nouveau locataire de Matignon arrive plusieurs mois après l’échec de son prédécesseur et les appels à une prétendue « responsabilité » consistant à ne pas priver la France de budget pendant encore de longues semaines ont joué à plein. Quand bien même le gouvernement continue, de son côté, d’esquiver toutes les leçons sur les attentes en matière de pouvoir d’achat ou encore de justice fiscale des dernières législatives où le Nouveau Front populaire est arrivé en tête.
Quelques miettes ont été concédées mais c’est surtout cette « responsabilité » qu’invoquent les socialistes qui ont choisi de renoncer à la censure, validant un budget d’austérité et alimentant la guerre ouverte avec FI qui, comme le PS, veut se ménager de l’espace en vue des élections de 2026 et 2027. Le NFP y survivra-t-il ? Une question qui ne devrait même pas se poser face aux périls dont menace l’extrême droite.
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