Guerres, climat, retour de Donald Trump… les ombres qui obscurcissent l’avenir ne manquent pas alors que les pays du G20 se réunissent à Rio pour discuter des grands enjeux mondiaux. Les négociations de la COP 29 à Bakou sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique sont au point mort, Joe Biden prenant de vitesse son successeur vient d’autoriser l’Ukraine à faire usage de missiles à longue portée, le libre-échange pourrait engranger une nouvelle victoire avec le traité UE-Mercosur contre lequel les syndicats agricoles se mobilisent aujourd’hui, les bombardements israéliens se poursuivent à Gaza et au Liban au mépris de l’ONU et de ses résolutions… Sans compter que 1 % des plus riches des pays du G20 « contrôle à présent 31 % des richesses totales », quand les 50 % les plus pauvres en détiennent moins de 5 %, rappelle Oxfam. Un condensé des impasses du capitalisme en crise systémique, de la montée des extrêmes droites, d’institutions internationales dominées par les grandes puissances occidentales…
Face à cette main mise qui nous conduit au désastre, des membres du Sud global veulent se saisir du sommet de Rio pour imposer d’autres logiques. Du président brésilien Lula qui plaide pour un impôt sur les 3 000 milliardaires de la planète à la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum qui propose d’affecter 1 % des dépenses mondiales d’armement à la lutte contre la pauvreté. Des premiers pas qu’il serait des plus urgent d’accomplir.
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