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mardi 16 avril 2019

Un ancien diplomate raconte ses pérégrinations dans le monde - le 31.03.2019


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BILIEU - JEAN-MICHEL GAUSSOT, QUI A ÉTÉ AMBASSADEUR DE LA FRANCE, PUBLIE SON DEUXIÈME LIVRE


Un ancien diplomate raconte ses pérégrinations dans le monde

Jean-Michel Gaussot, ancien ambassadeur et écrivain, vient de sortir “Escales, les pérégrinations   d’un diplomate”.  Photo Le DL /Candice HECK

Jean-Michel Gaussot, ancien ambassadeur et écrivain, vient de sortir “Escales, les pérégrinations d’un diplomate”. Photo Le DL /Candice HECK

 
                                                                

Jean-Michel Gaussot se livre dans “Escales, les pérégrinations d’un diplomate”. Il nous embarque dans ses voyages qui l’ont conduit sur quatre continents

« J’ai toujours considéré ma carrière comme un long voyage avec de nombreuses escales. » Cette image est signée Jean-Michel Gaussot. Cet ancien diplomate a officié dans plusieurs pays. « J’ai passé la plus grande partie de ma vie à l’étranger », dit celui qui vient de sortir son deuxième livre, “Escales, les pérégrinations d’un diplomate”. Ce Grenoblois de naissance habite en région parisienne mais revient souvent se ressourcer dans sa maison, à Bilieu. C’est là où l’essentiel de son livre a été écrit. Ce lieu compte pour le Dauphinois d’adoption.
« Le besoin d’écrire »
Dans “Escales”, l’auteur fait le récit de ses expériences pendant ses missions diplomatiques en Équateur, au Togo, au Chili, aux Pays-Bas, etc. Certaines sont évoquées brièvement, ses souvenirs s’étant « étiolés avec le temps ». D’autres sont plus longuement racontées. « C’est à mon retour du Togo, un poste qui m’a marqué, que j’ai senti le besoin d’écrire, tout comme mon passage au Proche Orient pendant un an. Là, une mission m’avait été confiée au sein d’un organisme international, le “Groupe de surveillance”. Il a été créé après l’opération israélienne “Raisins de la colère” de 1996 pour protéger les civils des combats entre l’armée israélienne et les milices libanaises. » Pour cette mission où il était basé à Chypre, Jean-Michel Gaussot confie : « C’est un des rares cas de ma carrière où je me suis senti vraiment utile. Car on savait qu’il fallait trouver un accord pour protéger les civils. »
Et si Jean-Michel Gaussot a arrêté sa carrière en 2010, après l’avoir débutée en 1971, il garde un œil attentif sur l’évolution du monde. Il se dit « inquiet. Les Nations Unies ne jouent plus le rôle qu’elles ont pu avoir à une autre époque […] Les migrants meurent dans les eaux de la Méditerranée sans que personne n’en soit véritablement ému. Mais nous pouvons réagir. »

Ambassadeur

- En Équateur : 1989 à 1992.
- Au Togo : 1992 à 1995.
- Au Chili : 1997 à 2001.
- Aux Pays-Bas : 2005 à 2008. Il a aussi occupé des postes aux États-Unis, en Allemagne, en France, etc.

Son premier livre

En 2016 : “Ode au grand absent qui ne m’a jamais quitté, récit d’un fils de résistant français”. « Mon père était un Résistant, il est mort en avril 1945, six mois après ma naissance. Je suis né à Grenoble, je venais passer mes vacances chez mes grands-parents paternels, à Bilieu. »

Le plus difficile

C’était au Togo, un peuple attachant. Lors d’une visite des ministres français Marcel Debarge et allemand M. Schaefer, le général Eyadéma les avait invités à Kara pour assister à une interminable cérémonie de danses folkloriques pour les impressionner… « De retour à Lomé, nous apprenons que de graves incidents se sont produits dans la journée. Nous avions ensuite rendez-vous avec l’archevêque. Là, il nous a amenés dans une cour où gisaient une dizaine de corps d’adolescents… Ils étaient alignés les uns aux autres. C’était dur, très dur. C’était de jeunes Togolais de l’opposition qui manifestaient contre le régime. »

Une anecdote

Son premier poste d’ambassadeur, Jean-Michel Gaussot l’a vécu en Équateur. Une arrivée inattendue. « Un de mes collègues devait prendre le poste. Mais lors de la visite médicale, il a dû renoncer car il ne supportait pas l’altitude [2 850 m au-dessus de la mer, NDLR]. Roland Dumas m’a alors téléphoné et demandé si je parlais espagnol… J’ai dû apprendre la langue. C’était mon premier poste en tant qu’ambassadeur. Un mois après, le président François Mitterrand était en visite en Équateur. C’était assez angoissant », confie-t-il.

L’arrestation de Pinochet à Londres

« Quand Pinochet a été arrêté à Londres, le samedi 17 octobre 1998, je prenais mon petit-déjeuner au Chili. J’ai appris la nouvelle à la radio. Je suis content d’avoir vécu cela. C’était le jour de mon anniversaire, je ne pouvais pas rêver plus beau cadeau. »
“Escales, les pérégrinations d’un diplomate”, aux éditions L’Harmattan. 19,50 €

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