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16.avril.2019
Noam Chomsky : « la majorité des intellectuels soutiennent le pouvoir »
Source : Là-bas si j’y suis, Noam Chomsky, 19-03-2019
Avez-vous suivi le Grand Débat des Idées, hier soir, sur France Culture ? De 18h à 2h du matin, le président de la République Emmanuel Macron recevait à l’Élysée 65 intellectuels triés sur le volet. Une liste impressionnante de savants venus interroger le chef de l’État sur leurs domaines respectifs : économie, sociologie, philosophie, climatologie, psychologie, médecine, religion, etc. Leur point commun ? À quelques rares exceptions près, tous ces représentants de la pensée contemporaine française se trouvent être des soutiens plus ou moins proches du pouvoir. Sur la dizaine d’économistes invités par exemple, trois ont tout simplement rédigé le programme d’En Marche : Phillipe Aghion, Jean Pisani-Ferry et Philippe Martin. Un autre, Gilbert Cette, est l’homme désigné par Macron pour remettre un rapport annuel préconisant de baisser le SMIC. Bien sûr, aucun n’était présenté ainsi.
Mais après tout, quoi d’étonnant ? Seuls des intellectuels proches du pouvoir pouvaient valider un tel dispositif médiatique : deux minutes d’intervention chacun, encadrée à chaque fois par un quart d’heure de cours magistral donné par Macron. Une véritable opération de légitimation, où le grand oral du président devait recevoir l’onction des universitaires séculiers et de la chaine du savoir.
Noam Chomsky nous avait prévenus : « la majorité des intellectuels soutiennent le pouvoir ». Au lendemain de cet énième épisode du Grand Débat, nos amis Les Mutins de Pangéeont eu l’excellente idée d’isoler et de mettre en libre accès un extrait du film d’Olivier Azamet Daniel Mermet « Chomsky et le pouvoir », dans lequel Chomsky développe et explique les raisons de cette proximité entre pouvoir et intellectuels organiques du pouvoir. À voir et à revoir sans modération.
Source : Là-bas si j’y suis, Noam Chomsky, 19-03-2019
Daniel // 16.04.2019 à 09h20
Je me souviens d’une conférence d’Annie Lacroix Riz où elle nous racontait qu’un de ses collègues historien lui disait qu’elle était engagée. Ce à quoi elle répondit que “tout le monde est engagé. Moi je sais quelles idées je défend, alors que vous, sans vous en rendre compte, vous défendez le pouvoir en place”.
Cette réponse m’avait profondément marqué car dit de cette manière, tous les passifs, et autre “gens bien comme il faut” sont engagés par leur inaction à soutenir le pouvoir en place !
Pour moi, cela va bien au delà des intellectuels, cela concerne tout un chacun : soit on est contre l’occupation financière que représente Macron (militants, partisans, Gilets jaunes etc…) ou soit on est “vide d’idée”, c’est à dire soumis au système ou même plus grave : colporteur du système des puissants en place (Banque universelle spéculative en tête).
Cette réponse m’avait profondément marqué car dit de cette manière, tous les passifs, et autre “gens bien comme il faut” sont engagés par leur inaction à soutenir le pouvoir en place !
Pour moi, cela va bien au delà des intellectuels, cela concerne tout un chacun : soit on est contre l’occupation financière que représente Macron (militants, partisans, Gilets jaunes etc…) ou soit on est “vide d’idée”, c’est à dire soumis au système ou même plus grave : colporteur du système des puissants en place (Banque universelle spéculative en tête).