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dimanche 28 avril 2019

Les Crises.fr - Changement climatique : 250 000 décès par an, une estimation prudente selon les chercheurs. Par Jen Christensen - le 14.04.2019


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14.avril.2019 // Les Crises


Changement climatique : 250 000 décès par an, une estimation prudente selon les chercheurs. Par Jen Christensen



Source : CNN, Jen Christensen, 16-01-2019
Mise à jour 16 janvier 2019
Voir la vidéo ici
Des faits indéniables sur le changement climatique

(CNN) – Le changement climatique pourrait « stopper et inverser » les progrès réalisés en matière de santé humaine au cours du siècle dernier.
Cette sombre analyse vient de l’un des auteurs d’un nouveau rapport publié dans le New England Journal of Medicine qui suggère que la hausse des températures mondiales pourrait entraîner beaucoup plus que les 250 000 décès annuels envisagés par l’Organisation Mondiale de la Santé il y a seulement cinq ans.
En 2014, l’OMS a déclaré que le changement climatique entraînera paludisme, diarrhée, stress thermique et malnutrition, tuant chaque année, entre 2030 et 2050, beaucoup plus de gens dans le monde.
En examinant la recherche sur le sujet, Sir Andrew Haines, coauteur de l’étude, précise que notre santé est beaucoup plus vulnérable aux changements climatiques – et il estime que 250 000 décès est une « estimation prudente ».
« Nous pensons que l’impact est plus difficile à quantifier parce qu’il y a aussi les déplacements de populations et une série de facteurs supplémentaires tels que production alimentaire et rendement des cultures, ainsi que l’augmentation de la chaleur qui limitera la productivité de la main d’œuvre agricole dans les régions tropicales, facteurs qui n’ont pas été pris en compte, entre autres », a déclaré Haines, épidémiologiste britannique et ancien directeur de la London School of Hygiene and Tropical Medicine. [École d’hygiène et de médecine tropicale de Londres]
En raison des seules pénuries alimentaires liées au changement climatique, le monde pourrait connaître une augmentation nette de 529 000 décès d’adultes d’ici 2050, selon le rapport. Le changement climatique pourrait plonger 100 millions de personnes dans l’extrême pauvreté d’ici 2030 et la pauvreté rend les gens plus vulnérables aux problèmes de santé.
M. Haines ajoute que le changement climatique, « bien qu’il constitue la plus importante menace environnementale à laquelle l’humanité est confrontée », n’est pas le seul problème environnemental qui menace notre santé.
L’épuisement des ressources en eau douce, la perte sans précédent de biodiversité, l’acidification des océans, la surpêche, la pollution, la déforestation et la propagation d’espèces invasives, liées au changement climatique, mais qui sont des problèmes environnementaux à eux seuls, aggravent toutes ces menaces pour la santé publique, a-t-il dit.
« Il est urgent de comprendre comment protéger la santé face à ces phénomènes dramatiques, tous causés par les activités humaines liées aux modèles d’activité économique » a ajouté Haines.
Un éditorial joint au rapport exhorte les professionnels de la santé à prendre ce rapport au sérieux. Son coauteur, le Dr Caren Solomon, suggère que les médecins ont une « responsabilité particulière dans la protection de la santé et la diminution de la souffrance », et que cette mission devrait inclure un travail rapide pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
« Nous espérons que ce travail sensibilisera un plus grand nombre de personnes et, que cela les incitera à s’impliquer davantage », a déclaré Solomon, médecin généraliste qui est rédactrice en chef adjointe au NEJM [The New England Journal of Medicine = Journal de Médecine de Nouvelle Angleterre]et professeure agrégée de médecine à la Harvard Medical School et au Brigham and Women’s Hospital. Son éditorial souligne que le secteur des soins de santé est responsable de près d’un dixième des émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis et qu’il se classerait au septième rang mondial pour la quantité de ces émissions, s’il s’agissait d’un pays à part entière.
Les travailleurs de la santé, a-t-elle ajouté, devraient encourager leurs organisations à réduire leur empreinte carbone.
Il est possible de réduire l’empreinte carbone d’un établissement de santé.
Elle cite des groupes comme le Boston Medical Center, qui produit sa propre électricitééco-énergétique et offre des programmes respectueux du climat, comme sa ferme sur le toit de l’ hôpital. Ou le Gundersen Health System du Wisconsin qui, en 2014, est devenu le premier système de santé du pays à produire plus d’énergie qu’il n’en consomme, en utilisant l’éolien, le solaire et le méthane d’un site d’enfouissement local.
Selon Mme Solomon, les médecins peuvent aussi faire pression sur les politiciens pour qu’ils élaborent des politiques publiques mieux adaptées à la lutte contre le changement climatique et exercer des pressions sur les groupes pour qu’ils utilisent le désinvestissement financier comme un outil. En 2018, l’American Medical Association et le Royal College of General Practitioners ont adopté des résolutions appelant au désinvestissement des énergies fossiles dans les entreprises.
Les médecins peuvent aussi aider à éduquer les patients et motiver les gens à agir.
« Travailler à réduire ces gaz à effet de serre présente des avantages et des co-avantages substantiels », a déclaré Mme Solomon. Faire du vélo pour se rendre au travail ou à pied plutôt qu’en voiture, par exemple, réduit la pollution liée au changement climatique et l’exercice est meilleur pour la santé. Un air plus pur améliore également la santé des gens.
« Nous savons tous que la prévention en médecine est considérablement plus efficace et efficiente, que d’attendre l’apparition d’une maladie grave. Nous considérons le changement climatique de la même manière et savons que si nous agissons immédiatement, nous pouvons éviter les effets catastrophiques prévus sur la santé », a dit Mme Solomon.
Haines serait d’accord. « Les générations futures se souviendront, sans aucun doute, des occasions manquées pour progresser vers une économie saine et durable et se demanderont pourquoi des mesures décisives n’ont pas été prises plus tôt », a déclaré M. Haines. « Il est impératif d’augmenter le niveau d’ambitions et le fait de mettre l’accent sur les avantages potentiels pour la santé des générations actuelles et futures pourrait contribuer à encourager les progrès. »
Source : CNN, Jen Christensen, 16-01-2019
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
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aladin0248 // 14.04.2019 à 07h28
Il n’y a pas de solution dans le cadre d’un système économique mondial étranger à la notion de bien commun qui met la cupidité, l’accaparement des richesses naturelles et le productivisme imbécile au sommet de ses valeurs. C’est malheureux, mais c’est comme ça.

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