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samedi 4 février 2017

HISTOIRE et MEMOIRE - La Galerie de l'Histoire: LE VILLAGE DES ESCLAVES INSOUMIS

HISTOIRE et MEMOIRE


Christian LE Moulec a ajouté 7 photos dans La Galerie de l'Histoire.
   
Christian LE Moulec
3 février, 22:35


LE VILLAGE DES ESCLAVES INSOUMIS 

Entre les XVII et XIXèmes siècles, des esclaves noirs évadés trouvèrent refuge au cœur du Great Dimal Swamp, « grand marais lugubre ». 
C’est un vaste territoire marécageux situé dans la plaine côtière du sud-est de la Virginie et du nord-est de la Caroline du Nord. Jadis, la taille du marais était de l’ordre de 4 000 km². Au mitan se trouve un plan d’eau remarquablement circulaire, le lac Drummond, lac naturel de 13 km². 
Ce marais, « paradis des moustiques, serpents d’eau venimeux et autres animaux nuisibles » a longtemps effrayé les habitants des territoires voisins. Des rumeurs voulaient que des esclaves évadés aient pu y avoir trouvé refuge en raison de son isolement et de ses dangers. Cependant, les historiens ont mis en doute toute possibilité de survie dans un milieu aussi inhospitalier. Malgré les épopées des fugitifs réfugiés dans ses dédales infernaux ; épopées qui se sont propagées dans la culture noire américaine, les choses en restèrent là… 
Mais voilà que le « grand marais lugubre » excite la curiosité depuis une décennie. Tout comme un certain Daniel Sayers, directeur de l’institut d’anthropologie de l’université de Washington, des chercheurs passent au crible la région. Convaincus que ce territoire a été occupé par des êtres humains, ils cherchent des preuves susceptibles d’étayer les récits. Ces recherches, œuvrant à la restitution de la mémoire afro-américaine, avancent. De fait, les premiers artefacts découverts : restes d’outils et de munitions, fragments de pipes, vestiges de cabanes etc. attestent la présence de foyers. Avec la collaboration de l’historien Eric Sheppard, lui-même descendant d’esclaves, les chercheurs ébauchent des profils de communautés familiales qui ont vécu dans ces labyrinthes de lianes et de cyprès. Jusqu’à cent mille personnes auraient pu vivre là, fuyant l’esclavage qui faisait rage aux Etats-Unis ! 
Documentaire sur Arte, samedi 04 février. 
Ci-dessous : 
ARTE+7 | Le village des esclaves insoumis http://shr.gs/oWXwF5Y 
Trois photographies du Great Dismal Swamp. 
Le lac Drummond. 
Esclaves réfugiés dans le Great Dismal Swamp, avant la guerre civile. Peinture de 1888. 
Situation géographique du Great Dismal Swamp. 
Page de garde de l’ouvrage de Harriet Elisabeth Beecher Stowe 1811-1896 (auteure de « La Case de l’oncle Tom »), « Un conte du grand marais lugubre ».

          

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