L'ECONOMIE - Mercredi 03 août 2016

L'ECONOMIE Mercredi 03 août 2016 Mise en place d’un plan de départs volontaires chez SFR

Une boutique SFR, en novembre 2013. ERIC PIERMONT / AFP

La direction de SFR est revenue mardi sur son projet de supprimer 5 000 postes, soit un tiers des effectifs de l’entreprise, d’ici à 2017, et a proposé aux organisations syndicales un plan de départs volontaires sans licenciement sec, d’ici à 2019. « Ce qui est sur la table aujourd’hui, c’est de pouvoir “détendre” le calendrier, y compris en allant jusqu’à 2019 », ajoute Isabel Lejeune-To, secrétaire nationale de la CFDT-F3C. « Aujourd’hui, on n’est absolument pas sûr que la négociation aboutira, poursuit-elle. Si le texte qui est sur la table n’est pas signé, la direction reprendra toute sa liberté. » « Sur les conditions de départs, c’est le dernier plan de départ qui a été négocié en 2012 qui va s’appliquer, ça représente entre deux et trois mois de salaire » par année d’ancienneté, précise Abdelkader Choukrane, de l’UNSA, premier syndicat chez SFR. Les représentants de l’entreprise ont rencontré mardi après-midi la ministre du travail Myriam El Khomri au sujet de l’objectif initial du groupe, révélé parLe Monde, qui était de réduire l’effectif à 9 000 personnes à la fin de l’année 2017. Lors de la reprise de l’entreprise en 2014, Patrick Drahi, président-directeur général d’Altice, promettait dans une lettre au gouvernement de ne pas supprimer de postes d’ici au 30 juin 2017. Un engagement non tenu d’après les syndicats, dont certains ne croient pas à la nouvelle proposition du groupe. « Quand on nous dit “pas de licenciement” alors que sur les dix-huit derniers mois il y a eu 1 200 départs, comment on peut faire confiance ? On sait très bien que les méthodes de départs volontaires, c’est contraint et forcé pour la majorité des salariés », lance ainsi Frédéric Retrouney, représentant de la CGT-FAPT.

Hausse du coût de l’or noir en Asie. Le cours du pétrole était orienté à la hausse en Asie mercredi matin en raison d’informations faisant état d’une baisse des réserves américaines. Le cours du baril de référence (WTI) demeurait cependant sous les 40 dollars (39,76 dollars). Dans le même temps, le baril de Brent, référence européenne du brut, gagnait 19 cents, à 41,99 dollars. Nouveau ministre de l’industrie au Japon. A la faveur d’un remaniement gouvernemental voulu par le premier ministre, Shinzo Abe, Hiroshige Seko a été nommé ministre du commerce et de l’industrie. Au côté du ministre de la revitalisation économique, Nobuteru Ishihara – qui conserve son portefeuille –, il aura pour mission de relancer l’économie de l’archipel, minée par une déflation prégnante que la stratégie des « Abenomics » n’est pas parvenue à enrayer. Croissance de l’emploi privé. Après s’être stabilisé en 2014, l’emploi dans le secteur privé a rebondi en 2015, avec 14 700 créations de poste nettes (+ 0,1 %) en moyenne annuelle, tiré par l’intérim et le tertiaire, selon des données publiées par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss). L’année dernière, les 1,5 million d’entreprises privées de France employaient 17,8 millions de personnes. Indicateur au vert pour la Société générale. La banque française dirigée par Frédéric Oudéa a annoncé une augmentation de 8,1 % de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 1,5 milliard d’euros. Ce résultat, supérieur aux attentes des analystes, est dû à une plus-value liée à la cession de titres Visa Europe à son ancienne maison mère Visa Inc (662 millions d’euros après impôt).

29 % C’est le taux de baisse du bénéfice net réalisé par HSBC au premier semestre de l’année, à 9,7 milliards de dollars (8,7 milliards d’euros). La banque britannique a notamment pâti des turbulences liées au vote du Royaume-Uni en faveur de sa sortie de l’Union européenne, en juin. Douglas Flint, président du groupe, a d’ailleurs reconnu que la décision du pays en faveur du Brexit « n’a pas été anticipée ».

Dans la presse étrangère

Les grévistes, une rareté au Royaume-Uni

Les Britanniques abandonneraient-ils la lutte ? En 2015, 81 000 salariés étaient impliqués dans une grève dans le pays, contre 733 300 l’année précédente. C’est le nombre de grévistes le plus bas depuis… 1893. Le précédent record était de 93 000 personnes, atteint en 1998 et 2005. Mais ce chiffre n’illustre en rien une amélioration des conditions des travailleurs. Sur les 170 000 jours de travail « perdus » en 2015 à cause des mouvements sociaux, 71 % étaient liés à des revendications salariales. Soulignant que les salaires ont brutalement chuté ces dix dernières années, Frances O’Grady, secrétaire générale de la Confédération des syndicats britanniques (Trades Union Congress, TUC), interpelle les pouvoirs publics :« De bonnes relations industrielles dépendent de salaires justes et de droits du travail décents. Le nouveau premier ministre a évoqué une augmentation des salaires – il est à présent temps de tenir cette promesse. » Source : « Number of striking workers now lower than ever », The Guardian.

L'éco & moi Développement durable. L’Agence française de développement à Cuba.La France a signé vendredi un accord avec Rodrigo Malmierca, ministre du commerce extérieur et de l’investissement étranger de Cuba, qui entérine la création d’une antenne de l’Agence française de développement (AFD) sur l’île. Un fonds, doté d’environ 231 millions d’euros et créé à partir de larenégociation de la dette externe de Cuba à l’égard de la France et d’autres membres du Club de Paris (groupe informel de 20 pays créanciers dont le rôle est de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiement des nations endettées), sera alloué à l’agence pour financer des projets d’énergie renouvelable, d’assainissement, de tourisme durable, d’urbanisme, d’agroalimentaire et de transports. L’AFD « est une agence de développement et n’a pas l’obligation de recourir à des entreprises françaises pour mettre en place ces projets, mais, bien sûr, nous espérons que cela aidera » à attirer plus d’entreprises françaises à Cuba, a déclaré Jean-Marie Bruno, ambassadeur de France à Cuba.

« Nous, députés de droite qui avons réfléchi à cette question, sommes (…) opposés à la mise en œuvre de cette réforme (…), parce qu’elle nous paraît inutile » Dans un entretien au Monde, Gilles Carrez (Les Républicains), président de la commission des finances de l’Assemblée, s’est prononcé contre le prélèvement à la source, réforme fiscale du gouvernement présentée ce mercredi en conseil des ministres. S’il n’est pas opposé, sur le principe, à ce dispositif, il le juge« inutile » et « complexe », notamment sur la question des niches fiscales ou du traitement des revenus de 2017.

Etudes & documents

Taux des crédits immobiliers. Avec une moyenne de 1,55 % en juillet, les taux d’intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques en France ont continué de baisser par rapport au mois précédent (1,62 %), souligne dans une étude l’observatoire Crédit logement-CSA. Les taux étaient de 1,69 % pour l’accession à la propriété dans le neuf, et de 1,52 % pour les biens anciens. La tendance à la baisse se confirme donc, en écho à la faiblesse des taux constatés sur les marchés obligataires. Les taux de crédits immobiliers atteignent leur niveau le plus bas depuis les années 2000. Source : observatoire Crédit logement-CSA. Rapport annuel de Tracfin. En 2015, Tracfin, la cellule du ministère des finances consacrée aux mouvements financiers illégaux, a reçu pas moins de 45 266 informations. C’est 18 % de plus qu’en 2014 et 56 % de plus qu’en 2013. Selon le rapport annuel du service, cette augmentation du flux déclaratif traduit un renforcement de la relation public-privé en matière de lutte contre les fraudes. Cette année, Tracfin a particulièrement œuvré à la lutte contre le terrorisme et son financement à l’aide de moyens supplémentaires et de l’approfondissement de l’intégration de la cellule au sein de la communauté du renseignement, estime le document. Source : ministère de l’économie et des finances.

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