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vendredi 29 juillet 2016

L'ECONOMIE - Vendredi 29 juillet 2016


L'ECONOMIE

Vendredi 29 juillet 2016

France : croissance nulle au deuxième trimestre

Dans une usine du groupe Saint Gobain, le 12 avril.
Dans une usine du groupe Saint Gobain, le 12 avril. SEBASTIEN BOZON / AFP
Le ministère des finances le reconnaît, le chiffre de la croissance du produit intérieur brut (PIB) est « décevant ». L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a annoncé, vendredi, que la croissance avait été nulle en France au deuxième trimestre de 2016, alors qu’elle était attendue en hausse de 0,3 %. Mais, pour Bercy, cette estimation « ne remet pas en cause la prévision de croissance de 1,5 % en 2016 ». « L’économie française reste sur une dynamique de reprise », assure le ministère dans un communiqué, s’appuyant sur la révision à la hausse par l’Insee de la croissance du PIB sur le premier trimestre, de + 0,6 % à + 0,7 %. Selon l’Insee, si la croissance reste nulle le reste de l’année, la croissance du PIB sera de 1,1 %. Première raison de cette chute brutale de la croissance, la consommation des ménages a stagné au deuxième trimestre, contrecoup attendu après les ventes des billets de l’Euro de football et résultat de l’« infléchissement des dépenses en hébergement - restauration », détaille l’Insee.
Deuxième facteur, le recul de la production totale (− 0,2 % ), notamment dans les raffineries de pétrole, affectées par les mouvements de contestation de la loi travail au printemps. En outre, dans la construction, secteur qui commençait à donner des signes de reprise, la production a baissé de 0,6 % (contre + 0,3 % au premier trimestre). Autre indicateur dans le rouge, les dépenses d’investissement (entreprises et administrations publiques) se sont repliées de 0,4 % après avoir augmenté de 1,3 % au premier trimestre. Seul le commerce extérieur — avec notamment un net repli des importations en produits manufacturés et en hydrocarbures bruts — a contribué positivement au PIB, de 0,3 point. La deuxième partie de l’année n’incite pas à l’optimisme, l’économie française pouvant pâtir des incertitudes liées à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et de l’impact — encore difficile à mesurer — des attentats commis sur le territoire.
Ajustements monétaires au Japon. Arguant des incertitudes économiques liées à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, la Banque du Japon a annoncé avoir décidé de laisser le montant de son programme de rachat d’actifs inchangé, à 80 000 milliards de yens par an (690 milliards d’euros environ), mais de doubler la part allouée aux fonds cotés en Bourse. Des mesures jugées insuffisantes par les marchés.
EDF : feu vert pour Hinkley Point. Le projet controversé de construction de deux réacteurs EPR dans cette ville du Royaume-Uni, pour un coût estimé à plus de 21 milliards d’euros, a été validé jeudi par une majorité du conseil d’administration du groupe (10 votes pour, 7 contre). Hostile au projet, un administrateur — Gérard Magnin, ancien délégué régional de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie — a présenté sa démission.
Mediaset - Vivendi. Le conseil d’administration de Mediaset, groupe appartenant à Silvio Berlusconi, a rejeté jeudi la nouvelle offre de Vivendi (Vincent Bolloré), qui ne souhaite plus acquérir 100 % mais seulement 20 % du bouquet de télévision payante Mediaset Premium. Dans un communiqué, Mediaset n’a pas exclu d’intenter une action civile « et même pénale » pour s’assurer « du respect des termes originaux du contrat par Vivendi ».
1,242 milliard d’euros
C’est le montant de la perte nette subie au premier semestre par le géant italien de l’énergie ENI, qui avait enregistré un bénéfice de 735 millions un an plus tôt. A l’origine de cette perte, largement supérieure à ce qui était attendu, la faiblesse des cours du brut. Malgré tout, le groupe a annoncé que sa production sur l’ensemble de l’année serait équivalente à celle de 2015.

Dans la presse étrangère

Carrière : haro sur les costumes insipides

Quelle cravate : la bleue ou la noire ? Selon la BBC, la façon de s’habiller pour se rendre au travail revêt bien plus d’importance que ne le laisse transparaître cette question d’esthétique. Un costume gris ou noir classique, par exemple, ne permet pas à celui qui le porte de marquer les esprits lors d’une présentation. Un vêtement trop banal pourrait même freiner la carrière, assurent en chœur des stylistes de grandes maisons de couture. Venant du monde de la mode, cette affirmation est plutôt attendue. Mais la recherche scientifique va également dans ce sens. Ainsi, une étude allemande établit un lien direct entre la perception de soi et les vêtements portés. Professeure de psychologie à l’université du Hertfordshire, Karen Pine rappelle de son côté qu’on juge en quelques secondes une personne qu’on rencontre pour la première fois et que les habits jouent un rôle primordial dans cette première impression.
« Tant d’entre vous m’ont dit qu’ils sentaient que l’économie ne fonctionnait pas pour eux (…) Et vous savez quoi ? Vous avez raison. Elle n’est pas encore à la hauteur »
Dans son discours d’acceptation en tant que candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine du 8 novembre, Hillary Clinton a reconnu que nombre de ses compatriotes se sentaient laissés pour compte sur le marché du travail. Une main tendue envers un électorat que tente de séduire son rival républicain, Donald Trump, et qui n’est pas sans rappeler le slogan de campagne de son mari Bill, en 1992 : « It’s the economy, stupid ! »
L'éco & moi
Mon argent. A partir du 1er août, la rémunération des plans d’épargne logement (PEL) sera fixée à 1 %. Après le passage de 2 % à 1,5 % en février, c’est la deuxième fois en 2016 que Bercy décide de revoir à la baisse le taux de ce placement. En contrepartie, ces nouveaux PEL bénéficieront d’un taux d’intérêt maximal plus attractif pour les épargnants choisissant d’emprunter dans ce cadre, puisqu’il se situera à 2,7 %, contre 3,2 % avec un plan d’épargne logement ouvert actuellement. Cette décision n’affecte que les PEL ouverts après le 1er août. En février 2015, le taux du PEL avait déjà été abaissé, de 2,5 % à 2 %.
Etudes & documents
Humanité sédentaire. 67,5 milliards. C’est le coût — minimal — qu’ont représenté en 2013 les problèmes de santé et la baisse de productivité liés au manque d’activité physique dans le monde, selon une étude parue dans la revue médicale britannique The Lancet. Les auteurs de cette étude, la première à chiffrer le coût de la « pandémie » de sédentarité, préviennent en outre que le coût réel pourrait être plus élevé, leur évaluation tenant uniquement compte des cinq grandes maladies associées à l’inactivité physique : maladie coronarienne, accident vasculaire cérébral (AVC), diabète de type 2 (le plus fréquent), cancer du sein et du côlon.
Coût humain des fruits exotiques. Bananes, ananas... Ces fruits tropicaux sont régulièrement au menu des repas européens. Mais, outre le coût écologique de l’importation de ces douceurs, le consommateur devrait s’inquiéter de l’impact sur les êtres humains en bout de chaîne, alertent dans un rapport les organisations non gouvernementales Oxfam et Peuples solidaires-ActionAid. Leur document souligne en effet qu’en « abusant de leur puissance d’achat pour forcer les producteurs et les fournisseurs à baisser leurs prix, certains supermarchés allemands tels qu’Aldi, Lidl, Edeka et Rewe sont en partie responsables des conditions désastreuses dans lesquelles sont actuellement cultivés » ces fruits. Une enquête qui révèle de surcroît de très nombreuses violations des droits de l’homme et du droit du travail.
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