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samedi 6 février 2016

Les Crises.fr : Valls à l’Assemblée : il faut réviser la Constitution « par respect pour les Français »

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6
Fév
2016

Valls à l’Assemblée : il faut réviser la Constitution « par respect pour les Français »


Valls ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnait.
Source : Libération, Laure Bretton, 05-02-2016
Valls à l’Assemblée : il faut réviser la Constitution «par respect pour les Français»
Ouvrant le débat parlementaire sur la réforme constitutionnelle, le Premier ministre en a appelé au «rassemblement» face «à toutes les déchirures de notre société» . Cécile Duflot, elle, juge cette révision «inutile et dangereuse».
On pourrait résumer les vingt-huit minutes du discours de Manuel Valls devant l’Assemblée nationale, ce vendredi, à l’occasion de l’ouverture de l’examen de la révision constitutionnelle, à une formule unique : les Français nous regardent. Pour emballer ce match parlementaire, le Premier ministre place droite et gauche sous le regard de leurs concitoyens, plantant le décor dès ses premiers mots dans l’hémicycle, en évoquant une menace terroriste «inédite, globale et durable». Il faut donc inscrire l’état d’urgence dans la Constitution ainsi que la déchéance de nationalité des terroristes condamnés. «Ce que les Français nous demandent, c’est une unité, une unité sans faille, plaide le chef du gouvernement devant des rangs plus que clairsemés. Face à la menace, face à toutes les déchirures de notre société, face au risque de tensions, nous devons être forts donc unis.» Dans son esprit, celui qui ne vote pas la révision constitutionnelle affaiblit donc la France. CQFD.
Après six semaines de circonvolutions politico-juridiques, Valls ne s’embarrasse pas trop de détails, même s’il confirme le compromis bricolé cette semaine avec la majorité : on ne mentionne plus binationaux et on parle de déchoir les Français «quelle que soit l’origine de leur appartenance à la Nation». C’est-à-dire tout le monde. Et dans la loi d’application, il n’y aura pas de formule interdisant l’apatridie, même si le Premier ministre ne prononce le mot à aucun moment. En termes de formule magique, «Houdini n’est pas dépassé», tacle le radical Roger-Gérard Schwartzenberg, pour qui la déchéance de nationalité est un «encombrant» auquel il ne faut trouver «aucun stockage».

La balle dans le camp de la droite

Pour Valls, «cette révision constitutionnelle est un moment exceptionnel qui se déroule dans un contexte exceptionnel». En meilleur rempart de François Hollande, le Premier ministre explique que cela exige, de «tous, de la hauteur. Par respect de la parole du chef de l’Etat, par respect pour les Français, par respect de leur courage. Cette impressionnante force de caractère doit être pour nous un commandement, une injonction à se rassembler».
La balle est dans le camp de la droite : sur fond de primaire présidentielle et d’opposition, les dirigeants de Les Républicains prendront-ils le risque de ne pas voter une mesure plébiscitée par les Français ? L’exécutif fait le pari, risqué, que non. Et Valls prend un malin plaisir à rappeler le Congrès de Versailles du 16 novembre et l’unité nationale qui s’en était dégagée. «Moi, je garde cette image, ce moment, où l’ensemble des parlementaires étaient tous debout applaudissant le président de la République, le président de tous les Français, lance-t-il sous l’œil de la quinzaine de députés installés à droite. Ce moment solennel nous engage. Cette sincérité de chacun, cette évidence ne doit pas s’évanouir.»
Le tout est dit sur un ton volontairement conciliant, une voix savamment maîtrisée. Mais les interventions des écologistes Cécile Duflot et Noël Mamère vont réveiller le chef du gouvernement, pour qui socialistes et écolos n’ont «plus grand-chose à faire ensemble». Les deux députés ont déposé une motion de rejet et une motion de renvoi, ce qui leur permet de bénéficier d’un temps de parole important pour s’opposer à la révision constitutionnelle. Lors de la discussion générale, qui doit se poursuivre dans l’après-midi, tout est très minuté et les orateurs sont choisis par les présidents de groupes parlementaires. Au PS, les antidéchéance ont ainsi pu être privés de micro.
Pour l’ancienne ministre du Logement, qui livre un exposé de 25 minutes solidement étayé en droit et en citations historiques, «on voit bien que la gauche, en voulant mettre un adversaire dans l’embarras, a jeté aux oubliettes nos valeurs». La révision constitutionnelle est «inutile et dangereuse», estime Cécile Duflot, approuvée sur les rangs de la droite. A ses yeux, avec cette déchéance de nationalité, la gauche fait du Front national: «nous empruntons le chemin de nos ennemis qui rangent les Français dans des catégories». Dans son discours, refusant tout «déterminisme social» aux terroristes, elle attaque quand même Manuel Valls de front. Après les attentats de janvier 2015, «vous avez eu des mots de très forts. Vous avez parlé d’apartheid. Mais au choc des mots a succédé le vide des actes, pourquoi?», interroge la dirigeante verte qui ne veut pas réviser la Constitution, mais réinventer la République.
Source : Libération, Laure Bretton, 05-02-2016

Examen du projet de loi de révision constitutionnelle : discours de Manuel Valls à l’Assemblée nationale

Passe d’armes entre Manuel Valls et Cécile Duflot sur la déchéance de nationalité 


Discours de Cécile Duflot (recommandé)

15 réponses à Valls à l’Assemblée : il faut réviser la Constitution « par respect pour les Français »

Commentaires recommandés...


cyrilLe 06 février 2016 à 03h19
c’est etrange comme le mot dictature n’apparait nulle part,et pourtant……. nous assistons a la mise place de ce type de regime. la democratie n’etait qu’un leurre,maintenant ils y vont cash,sans fioriture,sans cache sexe pseudo humaniste. ils feront tout pour que le betail humain ne se revolte pas. on en appelle toujours au peuple dans ces circonstances. la situation est tres grave et il y a de quoi avoir peur du fanatisme,atlanto europeiste,qui n’est en fait qu’une forme de fascisme.

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