HISTORIQUE du POI
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Parti ouvrier indépendant
Pour les articles homonymes, voir POI.
Parti ouvrier indépendant | |
Logo officiel | |
Présentation | |
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Secrétaires nationaux | Gérard Schivardi, Claude Jenet, Jean Markun, Daniel Gluckstein |
Fondation | |
Siège | 87, rue du Faubourg-Saint-Denis 75010 Paris |
Positionnement | Extrême gauche |
Idéologie | Internationalisme Marxisme Trotskisme Socialisme Communisme Anarcho-syndicalisme |
Affiliation internationale | Entente internationale des travailleurs et des peuples,Comité pour une Entente européenne des travailleurs1 |
Couleurs | Rouge, Noir |
Site web | http://www.parti-ouvrier-independant.fr/ |
Le Parti ouvrier indépendant (POI) est un parti politique français d'extrême gauche créé le , à la suite de la dissolution duParti des travailleurs (PT), ce dernier ayant joué un rôle important dans son développement.
Le POI revendique 4 000 membres fondateurs lors de son premier congrès2.
Une devise est donnée à ce parti : « Pour le socialisme, la République et la démocratie ».
Son journal hebdomadaire est Informations ouvrières qui se veut une « tribune libre de la lutte des classes ».
Sommaire
[masquer]Positions politiques[modifier | modifier le code]
La reconnaissance de la lutte des classes[modifier | modifier le code]
Parti « ouvrier » renvoie à la classe ouvrière, c'est-à-dire en terme marxiste à la classe qui n'a pour seule richesse que sa force de travail, qu'elle est tenue de vendre à une minorité d'exploiteurs (la classe capitaliste), à qui appartiennent les moyens de production.
Le nom de ce parti renvoie aussi au mouvement ouvrier, porteur de conquêtes démocratiques nombreuses (le temps de travail légal, les conventions collectives, les congés payés, la sécurité sociale etc.) à travers l'association des ouvriers, des paysans, des artisans, des petits commerçants, des retraités, des chômeurs, des intellectuels, des jeunes, dans des organisations indépendantes de la classe capitaliste. Ce qui induit dans la suite du manifeste la position suivante :
« [...] le parti ouvrier considère toute question qui lui est posée du point de vue des intérêts des exploités et des opprimés, et non d’un intérêt prétendument général. »
Le Parti ouvrier indépendant se déclare « pour le socialisme », et « entend en finir avec le régime d’exploitation et d’oppression, abolir le patronat et le salariat, établir une société de justice et d’égalité, fondée sur la socialisation des moyens de production et d’échanges ». Le parti adopte pour principe l’indépendance financière et est organisé sur le mode fédéraliste. Le POI combat pour un authentique gouvernement de défense des travailleurs et de la démocratie, appuyé sur une Assemblée constituante.
Les courants du POI[modifier | modifier le code]
Le POI s'est fondé dans le but de « regrouper durablement en un authentique parti ouvrier » les « militants issus des principaux courants du mouvement ouvrier, issus de la social-démocratie, réformistes, issus du Parti communiste, trotskystes, anarchos-syndicalistes »3. Les courants qui existent en son sein ne sont donc pas des tendances en lutte pour la direction du parti, mais au contraire des courants qui se sont regroupés sur une base et des accords communs, sans renier leur histoire respective. Il s'agit donc pour le POI, sous la forme d'un parti, de renouer avec « un acte fondateur du mouvement ouvrier international [qui] fut la constitution de la Première Internationale (1863), regroupant en son sein tous les courants du mouvement ouvrier »3.
Il existe quatre courants au sein du POI, définis dans les statuts de son manifeste : « Le parti reconnaît tout courant qui se déclare sur la base et dans le cadre du manifeste constitutif, définissant l'accord sur une orientation commune. [...] Chaque membre du parti est libre d'adhérer ou non à un courant ». Le même manifeste précise que « Dans le but de garantir la cohésion du parti et les rapports fraternels et loyaux entre les courants, il est institué un conseil des courants composé de représentants de chaque courant ».
- Le courant trotskyste4 se nomme « Courant Communiste Internationaliste ». Il est membre de la Quatrième Internationale (lambertiste).
- Le courant communiste5 se nomme « Rencontres Communistes ». Ses membres sont en général des ex-militants du PCF, et le journal de ce courant (Résistances Communistes6) est coécrit par des militants de « Rencontres Communistes » et du PCF[réf. nécessaire].
- Le courant socialiste7 regroupe en général des ex-militants du PS et du MRC. Ce courant publie la revue Réflexions, Pour la défense du socialisme qui est coécrite par des militants socialistes du POI et « des camarades de divers horizons du PS, attachés à une véritable démarche socialiste, des syndicalistes recherchant une expression politique, des laïcs qui souhaitent renouer avec cette conquête fondamentale de la Révolution française, des républicains attachés à la défense des communes, des départements et de l’unité de la République »8,9
- Le courant anarcho-syndicaliste10.
Rupture avec l'UE et internationalisme[modifier | modifier le code]
Le POI se prononce dans son manifeste pour la rupture avec l'Union Européenne qu'il présente comme étant un ensemble d'« institutions réactionnaires et antidémocratiques [...] qui vise à provoquer divisions et luttes fratricides artificielles entre populations pour détruire tous leurs droits collectifs », il se revendique contre l'article 87 du traité de Maastricht11 qu'il dénonce d'avoir pour seul et unique but la défense de la concurrence libre et non faussée du marché, poussant aux privatisations, aux délocalisations et à la casse des statuts ou des droits des travailleurs12,13. À cette Europe, il oppose « L’union libre des peuples et des nations libres de toute l’Europe [...] pour la construction d’un avenir de paix, de travail, fondé sur la défense de tous les acquis sociaux arrachés par la classe ouvrière de nos pays »14 et c'est pourquoi il est membre de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples15 et du Comité pour une Entente européenne des travailleurs1.
Contre la guerre et l'exploitation[modifier | modifier le code]
Etant internationaliste, le POI se prononce contre la guerre, contre l'exploitation et pour le droit des peuples à disposer d'eux-même16,17. Il a donc participé depuis sa création à de nombreuses manifestations allant dans ce sens18,19,20.
Campagne pour l'interdiction des licenciements (2009-2010)[modifier | modifier le code]
Suite à une Conférence de presse donnée le 6 décembre 200821, les quatre secrétaires nationaux du POI ont, pour faire face à la crise économique et aux vagues incessantes de licenciements, appelé toutes les organisations se réclamant de la défense de la classe ouvrière et de la démocratie à organiser une marche unie sur Paris pour l'interdiction des licenciements. Pour cela, le POI propose « la constitution d'un comité national, dans le respect de la diversité et des positions de chaque parti, pour l'organisation d'une marche unie sur Paris pour l'interdiction des licenciements. »
Depuis, des comités locaux se sont constitués dans toute la France sur le mot d'ordre « interdiction des licenciements » et appelant à cette marche unie sur Paris22,23, mais aucune autre organisation politique n'y participe nationalement.
Les meetings[modifier | modifier le code]
Le POI a organisé plusieurs meetings depuis la conférence de presse de décembre 2008 pour appeler à la marche unie sur Paris. Le premier rassemblement eu lieu à Montreuil le 8 février 2009 où 400 personnes furent réunies selon le POI24. Suivirent les meetings de Ginestas le 7 mars (400 participants), de Nantes (1000 participants) et de Toulouse (200 participants) le 21 mars, de Sarreguemines (250 participants) et de Vénissieux (1100 participants) le 22 mars, de Marseille (700 participants) le 29 mars, le meeting de Bordeaux (250 participants) le 4 avril, les meeting de Paris, espace Charenton (300 participants) le 1er octobre 2011 et le 3 juin 201225.
À tous ces meetings, des élus et des membres du POI prirent la parole, ainsi que des élus d'autres partis de gauche (du PCF notamment)[réf. nécessaire], des syndicalistes, des ouvriers et des jeunes26,27,28.
Les rassemblements[modifier | modifier le code]
Le 16 mai 2009, le POI organisa un rassemblement (qui n'est pas la marche unie contre les licenciements à laquelle il appelle, mais qui fut un des sujets central et abordé) dans Paris, où des militants de toute l'Europe prirent la parole, ainsi que Jean-Jacques Karman, membre de la direction nationale du PCF29,30.
La conférence de Puteaux, qui réunit les délégués des comités pour l'interdiction des licenciements, appela le 5 septembre à un nouveau rassemblement à Paris le 28 novembre 200931. Ce dernier s'est tenu devant l'Assemblée Nationale. Plusieurs délégués, membres de divers partis se réclamant de la classe ouvrière ou syndicalistes, représentant d'usines en lutte pour la plupart y ont pris la parole32,33.
En campagne pour le retrait de la réforme des retraites (2010)[modifier | modifier le code]
La réaction du POI à l'annonce de la réforme[modifier | modifier le code]
Le Parti ouvrier indépendant s'est déclaré pour le retrait de la réforme des retraites que le gouvernement prévoyait de mettre en place pour l'année 2010 notamment, car ce serait « uniquement pour satisfaire aux exigences des fonds spéculatifs, principalement nord-américains »34. Pour combattre cette réforme, il a donc engagé une campagne intitulée « Stop ! Ne touchez pas à nos retraites ! » et a appelé à la création de comités35,36 dans toutes la France sur ce thème.
Les initiatives entreprises après le mouvement social contre la réforme des retraites[modifier | modifier le code]
Une fois les journées de mobilisation contre la réforme des retraites appelées par les syndicats finies, le POI prit position pour dire que selon lui « rien n’est terminé »37 et c'est pourquoi il appela à la tenue d'une « conférence nationale de délégués pour l’unité ouvrière » le 11 décembre 2010 dont le but était d'« élaborer avec ces milliers de cadres ouvriers qui ont combattu dans leurs organisations syndicales pour l’unité pour le retrait de la réforme des retraites les formes les plus adaptées de l’organisation politique indispensable à la poursuite et à l’élargissement du combat contre le "consensus" prôné par François Fillon à l’adresse des dirigeants ouvriers »38.
Congrès de 2016[modifier | modifier le code]
À l'approche du Congrès prévu en 2016, de fortes tensions se font sentir au sein du POI, au point d'y faire craindre une scission. pour avoir voulu créer une tendance signé par plus de600 membres du courant communiste internationaliste et intitulé « Revenir à une politique de construction de parti », Daniel Gluckstein est « suspendu » avec un tiers de l'organisation. A rebours de ceux qui défendent une priorité de l’investissement militant du POI vers le syndicalisme, Gluckstein et les siens défendent à l’inverse la « capacité » du POI « à s’exprimer comme tel, à définir des mots d’ordre, à prendre des initiatives39 ».
Élections[modifier | modifier le code]
Élections cantonales 2011[modifier | modifier le code]
Élection présidentielle 2012[modifier | modifier le code]
Le 2 octobre 2011, un congrès de délégués des départements réunis le 2 octobre 2011 à Paris a décidé de ne pas présenter de candidat à l’élection présidentielle de 2012, afin d'exprimer le rejet du POI des institutions de la Cinquième République, jugées « antidémocratiques »42. Daniel Gluckstein, l'un des quatre secrétaires nationaux du POI, estime qu'«il est préférable d'exprimer [le rejet de la politique du gouvernement sortant] par la non-présentation d'un candidat. Nous refusons de participer à cette parodie de démocratie »43. Le POI préfère privilégier les élections législatives et se déclare favorable à de « nouvelles institutions sur la base d'une assemblée constituante »42.
Élections législatives 2012[modifier | modifier le code]
Le POI a présenté 103 candidats aux élections législatives de 2012 appelant à «l’unité contre la ratification du Traité de Bruxelles, l’unité contre la “règle d’or” et tous les plans destructeurs pris en son nom»44.
Municipales 2014[modifier | modifier le code]
Le POI ne dispose que de quelques mairies, mais s'y maintient depuis des années. Ainsi il y a à ce jour (en 2015) au moins :
- Mailhac (Aude) où est élu Gérard Schivardi
- Montenois (Doubs) dont le maire élu depuis 1977 est un transfuge du PCF
- Lagrange (Landes)
Cependant, le POI invite plusieurs autres élus municipaux à s'exprimer dans le bulletin de la commission des élus du parti45.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site du Parti ouvrier indépendant
- Site du courant socialiste du POI
- Site du courant communiste internationaliste du POI (Section française de la Quatrième Internationale)
- Site de l'Entente Internationale des Travailleurs et des Peuples
- Pour consulter le chapitre Notes et Référnce ,
- cliquez ici ---->https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_ouvrier_indépendant
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