Translate

lundi 6 juillet 2015

Grèce : le ministre des Finances Yanis Varoufakis démissionne

M6info sur Yahoo Actualités
https://fr.news.yahoo.com

Grèce : le ministre des Finances Yanis Varoufakis démissionne

Malgré la victoire du "non" au plan d'austérité des créanciers d'Athènes, le ministre des Finances, Yanis Varoufakis, a annoncé lundi 6 juillet sa démission. Il explique sur son blog que son absence de la table des négociations avec les partenaires européens est souhaitable pour arriver à un accord pour sortir son pays de la crise.





Une annonce surprenante au lendemain de la victoire du "non" au plan d'austérité des créanciers d'Athènes. Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, démissionne. Il a expliqué la raison de sa décision lundi 6 juillet sur son site Internet.
Une démission "utile à l'obtention d'un accord"
"Peu de temps après l'annonce des résultats du référendum, on m'a informé que certains membres de l'Eurogroupe souhaitaient mon 'absence' des négociations, une idée que le Premier ministre (Alexis Tsipras) a jugé potentiellement utile à l'obtention d'un accord. Pour cette raison, je quitte le ministère des Finances aujourd'hui", a-t-il affirmé sur son blog.

Cette décision est d'autant plus inattendue qu'avant le référendum, Yanis Varoufakis avait émis l'hypothèse d'une démission, mais uniquement en cas d'une victoire du "oui".
Et maintenant ?
La banque centrale grecque va demander à la Banque centrale européenne (BCE) de relever le plafond des liquidités d'urgence accordées aux banques grecques, a déclaré le porte-parole du gouvernement lundi matin.
Sans attendre le résultat du référendum, le président du Parlement européen Martin Schulz a évoqué cette possibilité dimanche 5 juillet dans une interview au journal allemand Welt am Sonntag. « Nous ne laisserons pas tomber les gens en Grèce », a-t-il promis. « Peut-être que nous devrons accorder des crédits d'urgence à Athènes pour que les services publics continuent de fonctionner et que les gens dans le besoin reçoivent l'argent nécessaire pour survivre ».
Mais sur le long terme, c’est la grande inconnue. La BCE, la Commission européenne et le FMI, qui ont déjà versé plus de 230 milliards d’euros d’aide ou de prêts à la Grèce depuis 2010, risquent de purement et simplement suspendre toute autre forme de plan de sauvetage.
François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel auront lundi soir à l'Elysée "un entretien suivi d'un dîner de travail pour évaluer les conséquences du référendum en Grèce".
L'hypothèse du Grexit
Si les institutions européennes décidaient de ne plus aider la Grèce après le "non" au référendum, le pays qui n’a déjà pas pu honorer sa dernière dette à l’égard du FMI (1,5 milliard d’euros le 30 juin), ne pourrait sans doute pas rembourser les 3,5 milliards d’euros qu’il doit à la BCE le 20 juillet.
Dans le pire des cas, ce référendum pourrait même aboutir à un Grexit, une sortie de la Grèce de la zone euro, et donc à un retour à l’ancienne monnaie, la drachme, ce qui provoquerait une forte inflation des produits importés et donc une sévère baisse du pouvoir d’achat des Grecs déjà à la limite de l’asphyxie.
Outre les difficultés économiques qu'une telle sortie provoqueraient (l'euro accusait déjà une forte baisse dimanche soir), les relations politiques entre la Grèce et ses partenaires européens en sortiraient certainement dégradées. Un Grexit signerait par ailleurs un échec cinglant de la construction européenne aux yeux du monde.
Rappel des faits en images : la Grèce dit "non" à ses créanciers

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire