Habitué aux déclarations tonitruantes, le pouvoir nord-coréen ne pouvait pas laisser passer pareille occasion. Lundi, à la faveur des célébrations accompagnant le 62e anniversaire de la fin de la guerre de Corée, les cadres dirigeants du régime ont ainsi averti qu'ils ne laisseraient la vie sauve à aucun Américain en cas de nouveau conflit dans la péninsule, rapporte le Daily Telegraph. Entre 1950 et 1953, rappelleThe Inquisitr, plus de 54 000 GI avaient trouvé la mort en combattant aux côtés des Sud-Coréens contre les Nord-Coréens, soutenus financièrement par Moscou et Pékin. Ces propos comminatoires interviennent alors que Pyongyang serait en train de bâtir une rampe de lancement sur le site nucléaire de Yongbyon en vue d'un test de missile longue portée, peut-être en octobre, pour les 70 ans du Parti des travailleurs (38 North). Malgré les bravades, les Etats-Unis ne désespèrent pas de relancer les pourparlers à six sur le nucléaire nord-coréen, au point mort depuis six ans, note Voice of America. Mais la Corée du Nord n'est pas l'Iran. De fait, observe le site War on the Rocks, il est illusoire de penser que la RPDC pourrait s'engager sur la voie de la dénucléarisation dans la mesure où la survie même du régime dépend, depuis des décennies, du caractère clandestin de son programme atomique. A cela s'ajoute le fait que, contrairement à Téhéran, Pyongyang dispose, avec la Chine, d'un parrain économique puissant susceptible de lui épargner de sombres tourments en cas de sanctions accrues. Ceci explique d'ailleurs pourquoi Washington joue parallèlement la carte des droits de l'homme pour mieux faire pression sur le pays et l'isoler, note le Washington Post. Faut-il craindre davantage Kim Jong-un que Vladimir Poutine ? Pour CNN, la réponse est oui. Car, à en juger par les "purges" orchestrées ces derniers mois, sa mainmise sur le pouvoir paraît plus précaire, ce qui le rend nettement plus imprévisible... |
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