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vendredi 1 mai 2015

Angela Merkel pressée de s'excuser dans l'affaire des écoutes

Angela Merkel pressée de s'excuser dans l'affaire des écoutes




PARIS (Reuters) - Des responsables politiques français ont réclamé jeudi des excuses et une enquête après des révélations de presse sur des écoutes visant la France auxquelles se serait livré le renseignement allemand pour le compte des Etats-Unis.
L'Allemagne a espionné de "hauts fonctionnaires du ministère français des Affaires étrangères, du Palais de l'Elysée et de la Commission européenne", affirme jeudi le Süddeutsche Zeitung.
Le ministère des Affaires étrangères et l’Elysée auraient été écoutés de 2001 à 2013 par le centre d’écoutes bavarois du BND allemand et Angela Merkel aurait été directement informée depuis 2008, ajoute le quotidien allemand.
"Nous sommes en contact étroit avec nos partenaires allemands, qui ont indiqué publiquement procéder à une clarification interne sur les éléments rapportés par la presse", a dit à Paris un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
L'exécutif français n'a pas réagi dans l'immédiat, mais le co-fondateur du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, demande l'ouverture conjointe d'une enquête parlementaire et d'une enquête judiciaire "pour faire toute la lumière sur ces atteintes à la souveraineté de la France".
Il estime également que "le gouvernement français doit convoquer l'ambassadeur d'Allemagne pour exiger des explications" et que "François Hollande doit demander à Angela Merkel de présenter des excuses à la France".
Pour le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, la chancelière allemande doit présenter immédiatement les excuses de son pays à la France et aux Français.
"Elle devra veiller à ce que toute la lumière soit faite sur le rôle respectif de chacun, en particulier celui de son actuel ministre de l’Intérieur, Thomas de Maiziere, responsable des services secrets auprès d’elle", écrit-il dans un communiqué.
"Le gouvernement français doit défendre la dignité nationale, en réservant à cette ténébreuse affaire toute la fermeté, l’attention et le sérieux qu’elle mérite", ajoute-t-il.
En Allemagne, l'opposition de gauche et certains médias s'en sont pris récemment à Thomas de Maiziere sur son action en tant que directeur de la chancellerie fédérale de 2005 à 2009, se demandant s'il savait que le BND coopérait avec des agences de renseignement américaines concernant des entreprises européennes comme Airbus.

(Gérard Bon, édité par Sophie Louet)

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