Les Républicains : Sarkozy a eu un "vocabulaire excessif" qui "attaque les personnes" pour Juppé
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POLITIQUE - L'ancien Premier ministre Alain Juppé, candidat à la primaire à droite pour l'élection présidentielle de 2017, n'utiliserait pas le même "vocabulaire excessif" qui "attaque les personnes", après le discours très offensif de Nicolas Sarkozy lors du congrès des Républicains (ex-UMP).
Invité, lors du "Grand rendez-vous Europe 1/iTELE/Le Monde", à commenter un passage du très offensif discours de Nicolas Sarkozy dans lequel il a parlé de la "terrifiante médiocrité" de François Hollande, Juppé a répondu: "ce n'est pas ce que j'ai dit. Chacun s'exprime comme il s'entend. J'ai dit que j'étais un homme de droite ouvert et pas sectaire. Un certain vocabulaire qui fait un peu trop monter la pression, qui attaque les personnes, c'est pas mon genre de beauté".
"Je n'ai aucune espèce de pudeur à combattre le pouvoir actuel car je pense que c'est la politique menée depuis 2012 qui nous a mis dans le marasme dans lequel nous sommes aujourd'hui, mais ce n'est pas pour autant que j'utilise un vocabulaire qui n'est pas le mien", a insisté le maire de Bordeaux. Samedi, "la tonalité de certains discours m'a paru un peu vigoureuse, un peu excessive", a insisté Alain Juppé.
"Le militantisme a ses vertus, il a aussi ses risques"
Mais "quand le gouvernement, par exemple, explique que nous avons saccagé l’Éducation nationale, ce n'est pas non plus un exemple d'ouverture d'esprit extraordinaire", a-t-il dit.
Interrogé sur les sifflets qui ont une nouvelle fois accompagné son arrivée à la tribune, Alain Juppé a répondu: "je connais bien les militants. (...) Le militantisme a ses vertus. Il a aussi ses risques, le risque du sectarisme, le risque du refus de l'autre. Le risque de l'enfermement est un risque fort. Il y a toujours chez les militants quelques hystériques".
"Je ne suis pas le seul dans le parti à dire qu'il faut s'ouvrir. L'ADN de l'UMP c'est l'union de la droite et du centre. Je n'ai pas observé que Les Républicains avaient renoncé à cet ADN. Si c'était le cas, je pense que ce serait tout à fait dangereux pour l'avenir".
"Nicolas Sarkozy a le parti. Moi, pour l'instant j'ai l'opinion, et j'organise ma petite PME. Parfois il arrive que des PME performantes soient plus efficaces que des grandes entreprises du Cac 40", a également déclaré Alain Juppé.
NKM défend Juppé et Fillon
Nathalie Kosciusko-Morizet, numéro deux de l'ex-UMP, a dénoncé le fait qu'Alain Juppé et François Fillon aient subi des huées au congrès fondateur des Républicains, y voyant "plus qu'un couac" et estimant que "ça ne doit pas être ça, les Républicains". "J'aime pas ça ! (...) Pour moi, ça, c'est la résurgence de l'ancien parti. Ca ne doit pas être ça, les Républicains!", a-t-elle déclaré sur France 3.
"La primaire, c'est la fin de ça. Vous pouvez siffler tout ce que vous voulez, à partir du moment où il y a une primaire, ce sont les Français qui vont trancher", a insisté l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. "C'est plus qu'un couac, moi ce n'est pas ce que j'aime dans la politique. C'est surtout très dommage", a-t-elle ajouté.
Et si finalement Alain Juppé n'était pas candidat, en 2016, à la primaire à droite pour la présidentielle faute de garanties suffisantes, à ses yeux, sur son organisation? "Ce ne serait pas des primaires s'il n'y avait pas la variété des candidats qui reflètent les sensibilités, les ambitions. Ce serait une catastrophe pour tout le monde!", a mis en garde NKM. "Moi je n'ai pas envie d'une primaire à 500.000 votants" mais une primaire "à 3 millions de votants au moins" a encore dit la députée de l'Essonne.
La suite ici --->http://www.huffingtonpost.fr/2015/05/31/les-republicains-sarkozy-juppeLire aussi :
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