Grèce: Varoufakis provoque la polémique au sein du gouvernement
Par AFP | AFP –AFP/AFP/Archives - Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis (g) et le Premier ministre Alexis Tsipras, le 27 mai 2015 à Athènes
Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a provoqué dimanche une polémique au sein du gouvernement de gauche radicale après avoir nommé une ex député socialiste controversée comme représentante de la Grèce au sein du FMI.
La nomination de l'économiste Elena Panariti, qui avait participé à l'équipe du précédent gouvernement droite-socialiste pour les négociations avec les créanciers, UE et FMI, sur l'application du premier plan d'aide au pays, marqué d'une politique stricte de rigueur, a provoqué l'ire de 43 députés (sur un total de 149) de la gauche radicale Syriza au pouvoir ainsi que la réaction de nombreux cadres du gouvernement d'Alexis Tsipras, Premier ministre et président du Syriza.
"Une personnalité qui représente la politique du Memorandum (d'austérité ndrl) ne peut pas représenter l'actuel gouvernement, dont les principes et les valeurs sont totalement différents", ont déploré les députés dans une lettre ouverte publiée dimanche soir par l'Agence de presse grecque Ana (semi-officielle).
"Il s'agit d'un sujet politique (...) c'est une décision erronée et on réclame son annulation", écrivent ces députés.
Une rencontre est prévue dimanche soir entre le Premier ministre, Alexis Tsipras, et Yanis Varoufakis sur ce sujet, a indiqué l'Ana.
Le ministre très médiatique Yanis Varoufakis, qui est aussi député du Syriza mais pas membre du parti, avait déjà provoqué la polémique au sein du gouvernement fin avril. A l'époque il avait été accusé d'avoir créé un climat négatif lors des négociations entre Athènes et les représentants des créanciers, UE et FMI, concernant l'accord qui doit être conclu sur l'avenir financier du pays.
Pour apaiser ce climat tendu à l'époque, Alexis Tsipras avait dû réorganiser l'équipe grecque chargée des négociations avec les créanciers.
"Il y a souvent une mauvaise compréhension" avec les équipes de l'UE et du FMI, et même "un climat négatif" envers M. Varoufakis, avait avoué M. Tsipras lors d'un entretien à la télévision grecque Star début mai.
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