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Saint-Marcellin Au cœur du cortège contre la réforme des retraites

Ce mardi 31 janvier, un millier de personnes ont manifesté dans les rues de Saint-Marcellin contre le projet de réforme des retraites. Une mobilisation sociale historique pour la ville. On a suivi le cortège du début à la fin et interrogé ceux qui en faisaient partie pour connaître leurs motivations.

Julien PICCARRETA - Hier à 17:55 | mis à jour hier à 17:56 - Temps de lecture : 2 min

Il est 15 heures passées de quelques minutes quand le cortège s’ébranle derrière la sono mobile de Gaëlle, militante CGT pleine de peps. C’est à la jeune femme qu’a été confiée la rude mission de conduire la manifestation saint-marcellinoise, deuxième du nom contre la réforme des retraites, mardi 31 janvier.

Avec un premier constat qui saute à la vue de tous : « On est plus nombreux que l’autre fois. » Au fur et à mesure des mètres avalés, on passera ainsi de « 500-600 » à « 700-800 » pour que finalement Gaëlle n’annonce en fin de parcours « nous sommes 1 200 ». Une estimation corroborée par les gendarmes et qui marque un record pour un mouvement de ce type en ville.

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Gaëlle, de la CGT, au micro tout au long de la manifestation.   Photo Le DL /Julien PICCARRETA

« On n’a pas envie que les vieux soignent les vieux »

Dans la foule : des têtes connues et des anonymes. Comme Francis, André et Jacques, tous trois retraités et venus là « par solidarité ». « Cette réforme est injuste », s’énerve le premier quand les autres réclament : « On veut que les futurs retraités bénéficient des mêmes conditions [de départ] que nous. »

En fin de cortège, Stéphanie et Géraldine approuvent. Toutes deux représentantes syndicales, l’une à l’Ehpad de Vinay et l’autre à la résidence de soins du Perron, elles parlent « d’une goutte d’eau en trop » après « de beaux discours » sur les soignants pendant la crise sanitaire. « Dans nos métiers, on donne beaucoup et c’est déjà dur d’arriver jusqu’à 60 ans… On n’a pas envie que les vieux soignent les vieux. »

Une réforme au goût « de provocation »

Thierry, lui, a fait ses calculs. Avec le système de retraite voulu par le gouvernement, « je vais devoir travailler un an de plus ». Alors, quand il met en face de cela « le nombre de chômeurs chez les jeunes », cette réforme a pour lui un goût « de provocation ».

Symbole de la mobilisation intersyndicale, des militantes de la CFDT en tête du défilé.   Photo Le DL /Julien PICCARRETA

Au fil des minutes, le cortège avance, descend la Grande rue et le boulevard Gambetta avant de revenir à son point de départ du Champ-de-Mars par la rue du Faubourg-Vinay. En tête, Gaëlle a la voix qui commence à dérailler. Mais elle le répète encore une fois : « On lâche rien ! »