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samedi 31 août 2019

HISTOIRE et MÉMOIRE - Il y a 75 ans, Vienne retrouvait la liberté - le 31.08.2019



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ISÈRE

Il y a 75 ans, Vienne retrouvait la liberté



Chars allemands dissimulés sous les arbres du cours Brillier.  Photo Le DL

Chars allemands dissimulés sous les arbres du cours Brillier.  Photo Le DL

Des résistants arrivent place Saint-Louis.  Photo Le DL
Des résistants arrivent place Saint-Louis.  Photo Le DL

Les premiers Américains descendent la rue Victor-Hugo.  Photo Le DL   Les premiers Américains descendent la rue Victor-Hugo.  Photo Le DL

Les premiers Américains descendent la rue Victor-Hugo.  Photo Le DL   Les premiers Américains descendent la rue Victor-Hugo.  Photo Le DL

Au bas du cours Brillier, l'armée allemande bat en retraite.  Photo Le DL   La passerelle sur le Rhône démantelée par l’explosion du 1er septembre.  Photo Le DL

Au bas du cours Brillier, l'armée allemande bat en retraite.  Photo Le DL   La passerelle sur le Rhône démantelée par l’explosion du 1er septembre.  Photo Le DL


La passerelle sur le Rhône démantelée par l’explosion du 1er septembre.  Photo Le DL

La passerelle sur le Rhône démantelée par l’explosion du 1er septembre.  Photo Le DL

Quatrième et dernier volet de notre série sur la Libération : le 1er septembre 1944, l’armée allemande, sous la pression des résistants et des Américains, bat en retraite. Harcelée par les résistants, pressée par les Alliés qui remontent la vallée du Rhône après le débarquement de Provence, l’armée allemande est en déroute. Débutée le 20 août 1944, la libération du département de l’Isère s’achève le 1er septembre, à Vienne.


Fin août 1944, l’armée allemande est sur la défensive et, à Vienne, la garnison fait preuve d’une grande nervosité. À Saint-Martin, le jeudi 24 août, des patrouilles ouvrent le feu un peu au hasard, faisant des victimes civiles. Le lendemain, les Allemands installent des mitrailleuses en des points névralgiques de la ville.
La Wehrmacht amorce son repli, qui deviendra vite une déroute. Dans la vallée du Rhône, les convois allemands remontent vers le nord, pilonnés par l’aviation alliée. Des blindés sont abandonnés, calcinés, des soldats isolés ayant perdu leur unité sont en errance et offrent un spectacle pitoyable.

Les ponts sautent

L’état-major allemand s’arrête à Vienne et s’installe place de Miremont, sous la protection de deux tanks. Une colonne d’environ 5 000 hommes fait halte et dissimule le matériel sous les arbres du cours Brillier ou sous un camouflage de fortune, avec des arbustes arrachés. L’aviation alliée se garde d’intervenir, pour épargner les Viennois.
Le vendredi 1er  septembre, vers 8 h 30, retentit une très forte explosion : avec une tonne et demie de dynamite, les Allemands ont fait sauter le seul pont sur le Rhône, l’actuelle passerelle. Ils poursuivent leur politique de terre brûlée en détruisant, en début d’après-midi, tous les autres sur la Gère à l’exception du pont médiéval de Saint-Martin.
En début d’après-midi, une Citroën, équipée d’un fusil-mitrailleur, arrive place Saint-Louis, venant de la vallée de la Gère. À son bord, quelques résistants. Ils poussent une pointe jusqu’à la place de l’Hôtel-de-Ville où l’on entonne l’hymne national.
Déjà, des véhicules américains descendent la montée Saint-Marcel à petite allure, sous les applaudissements des Viennois. D’autres arrivent par le pont de la Véga et la vallée de la Gère. Des FFI débarquent également.
Des combats sporadiques ont lieu dans les rues. Quelques tireurs allemands isolés sont capturés et conduits dans des écoles, des collaborateurs sont, eux, enfermés dans un cinéma.
La nuit est calme et le lendemain, samedi 2 septembre, des drapeaux français fleurissent aux fenêtres. Vienne est libre !
DE L'OCCUPATION NAZIE À LA LIBÉRATION

Vendredi 21 juin 1940, 17 h

L’armée allemande arrive à Vienne. La croix gammée flotte sur l’hôtel de ville.

Jeudi 20 mars 1941

Le maréchal Pétain, ovationné par des Viennois, prononce un discours au Théâtre antique.

Jeudi 25 mai 1944

Une rafle menée par le sinistre “Gueule Tordue” (Francis André) arrête de nombreux résistants mais aussi de simples badauds. Tous sont conduits au fort Montluc, où ils sont interrogés par Barbie et ses collaborateurs. Vingt et un d’entre eux seront fusillés.

Jeudi 24 août 1944

Des résistants investissent Saint-Martin et la vallée de la Gère. La Wehrmacht amorce son repli, qui deviendra vite une déroute. Une colonne de 5 000 hommes, qui remonte la vallée du Rhône sous la poussée alliée, fait halte à Vienne avec l’état-major. L’aviation alliée n’intervient pas, pour épargner les Viennois.

Mercredi 30 août 1944, 15 h

Point de ralliement des résistants, un hôtel de Leveau est incendié par les Allemands. Un Viennois est abattu.

Vendredi 1er septembre 1944, 8 h 30

Les Allemands dynamitent tous les ponts sur le Rhône et la Gère, à l’exception du vieux pont de Saint-Martin. À 13 h 30, les premiers résistants arrivent place Saint-Louis. Peu après, les troupes américaines passent à Saint-Benoît et descendent Saint-Marcel, puis la rue Victor-Hugo, sous les applaudissements des Viennois. À 15 h, le comité de libération s’installe à la mairie et le directeur des services techniques, Joseph Domeyne, demande à un ouvrier de la ville, Marcel Gery, d’installer le drapeau tricolore au fronton de la mairie.

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