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samedi 31 août 2019

Greta : le buzz l’a tuée - samedi 31 août 2019


Lu dans le DL du 31.08.2019

ÉDITO

Antoine CHANDELLIER

Greta : le buzz l’a tuée


Jeudi, ironisant sur sa pensée « originale », Nicolas Sarkozy lui tirait les couettes dans son one-man-show à l’Université du Medef. L’air était connu : « L’environnement ça va bien ». 
Après les saillies du philosophe Onfray la comparant à un cyborg en culottes courtes, le Greta bashing est ouvert. 
Tricotée avec les moyens modernes de la communication et des réseaux sociaux, l’image iconique de l’adolescente suédoise qui boycotte l’école pour remuer les consciences des grands est devenue la cible facile des gens du vieux monde. 
Ils sont un peu ridicules. 
Autant que les groupies de la jeune militante vegane de 16 ans buvant chacune de ses phrases transpirant l’évidence.
 Si le propos - la fin du monde - n’était pas si grave, il y aurait de quoi rire de la surexposition des pérégrinations de Greta Thunberg, donc chaque déplacement est un feuilleton.
 Comme Martine avec son chien Patapouf, Greta a pris le bateau pour aller à New York.
 Oui mais pas un paquebot qui dégaze et pollue. 
Non, un beau voilier profilé de panneaux solaires. 
Car la Sainte enfant se rendait à l’Onu pour parler climat, skippée par un prince de Monaco.
 Quinze jours de transatlantique exemplaire si ce n’est que le retour de l’équipage en avion pèsera autant en carbone que si elle y était allée fissa en Boeing. 
C’est l’effet pervers d’une com’ too much et excessive. 
Qu’on dispense la bonne parole, ok.
 Mais faudrait voir à pas nous prendre pour des gogos. 
À l’agacement succède la moquerie et carrément l’irrespect quand Greta a foulé le sol américain.
 Quelques heures durant, l’univers ayant enfanté l’icône devenait sa tombe. 
Twitter et Wikipédia, dupés par des malveillants, annonçaient sa mort. Greta tombait par où elle avait émergé, la fake news faisant couler les larmes de ses adorateurs. 
Sans rancune, la croisée du climat (et son entourage) vous dira que ce qui ne tue pas rend plus fort. 
Le “bad buzz” est déjà oublié. 

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