- C’est un jour historique pour le pays. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) déposent à partir d’aujourd’hui leurs dernières armes, un geste qui signe la fin de cinquante ans de conflit civil. La mission de l’ONU sur place doit ainsi récupérer, une semaine durant, les 40 % d’armes restantes, soit 7 000 au total, contre des certificats de désarmement. Ceux-ci permettront aux combattants des FARC de se former pour devenir gardes du corps. El Espectador, Colombia Reports
- Après une période de démobilisation, les rebelles des FARC pourront former leur parti politique. Le processus de paix prévoit également une réforme agraire et des programmes d’investissement, pour lutter contre l’exclusion politique et la pauvreté rurale, aux racines de ces violences qui ont duré un demi-siècle. Un tribunal transitoire prendra aussi en compte les intérêts de près de 8 millions de victimes du conflit, qui a fait 260 000 morts et plus de 60 000 disparus.
- Mais cela ne va pas assez vite, selon le chef des FARC. A Oslo pour un forum la semaine dernière, Rodrigo Londoño, alias Timochenko, a reproché au gouvernement de tarder à mettre en œuvre l’accord. Présente, la ministre des affaires étrangères colombienne Angela Holguin a invoqué les difficultés qui se posent à l’approche de la campagne électorale pour la présidentielle, prévue en 2018. TeleSur
- Fruit de trois années de tractations secrètes, l’accord de paix se trouve en outre ensanglanté par un attentat à la bombe. L’engin explosif, déposé dans les toilettes pour femmes du centre commercial Andino à Bogota samedi, a tué deux Colombiennes ainsi qu’une Française de 23 ans, bénévole pour une ONG. Neuf personnes ont été blessées.
- Le président Juan Manuel Santos, qui a annulé son déplacement au Portugal hier, a maintenu sa rencontre aujourd’hui avec Emmanuel Macron, à Paris. Les forces de l’ordre travaillent sur trois pistes, a-t-il affirmé après avoir réuni dimanche son cabinet de sécurité. Semana
- Les autorités offrent une récompense de 34 000 dollars pour des informations pouvant aider à capturer les responsables. Soutenu par une partie de la population, le processus de réconciliation nationale compte aussi des ennemis. Miami Herald
- El Tiempo croit connaître les trois hypothèses concernant les auteurs : l’extrême droite, qui souhaiterait saboter le processus de réconciliation nationale, le « clan Usuga », un groupe paramilitaire engagé dans le conflit, et n’exclut pas un double jeu de l’Armée de libération nationale (ENL). D’abord suspecté, l’ELN a condamné l’attaque. Le deuxième groupe rebelle du pays mène depuis février des négociations avec le gouvernement, pour parvenir à une paix complète. Mais il est soupçonné d’avoir enlevé hier deux journalistes néerlandais, dans une région du nord-est du pays. BBC
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