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lundi 12 juin 2017

Dans la presse étrangère - lundi 12 juin 2017

Dans la presse étrangère

Manifestation en Russie : Navalny teste ses forces

L’opposant Alexeï Navalny a participé à une manifestation à Moscou, le 14 mai 2017. Plus de 10 000 personnes ont protesté contre un plan controversé de destruction d’immeubles de l’ère soviétique.
L’opposant Alexeï Navalny a participé à une manifestation à Moscou, le 14 mai 2017. Plus de 10 000 personnes ont protesté contre un plan controversé de destruction d’immeubles de l’ère soviétique. PAVEL GOLOVKIN / AP
  • Une manifestation monstre, dans 150 villes de Russie, le jour de l’indépendance du pays. Alexeï Navalny compte sur la colère sourde d’une partie de la population pour une démonstration de force aujourd’hui. L’ancien juriste de 41 ans espère ainsi obliger le Kremlin à valider sa candidature à la présidentielle de mars 2018. Ses partisans doivent se munir de drapeaux russes : un symbole essentiel au cas où ils seraient embarqués par la police. Ce qui arrivera probablement à Moscou, l’opposant ayant changé le parcours hier soir, sans autorisation. The Economist,Meduza
  • Reconnu coupable de détournement de fonds – un jugement rejeté par la Cour européenne des droits de l’homme –, le croisé anticorruption est, de fait, inéligible. Ce qui ne l’empêche pas de préparer sa campagne, avec 77 quartiers généraux ouverts en quelques mois dans 65 régions russes (sur 85). Rien ne l’arrête. Habitué à recevoir des œufs et des tomates lors de ses déplacements, il a reçu au visage de l’antiseptique mélangé à de l’acide le 27 avril, et s’est fait opérer de l’œil droit en Espagne.
  • Le détracteur de Vladimir Poutine a également passé quinze jours à l’ombre après son rassemblement contre la corruption du 26 mars. L’ampleur du mouvement, jamais vu depuis les manifestations massives de 2011, a pris de court le pouvoir. Bas salaires, logements insalubres, services de santé défaillant… M. Navalny attire à lui une jeunesse inquiète pour son futur. Son discours anti-immigration, essentiellement contre les musulmans d’Asie centrale, séduit. Et inquiète l’opposition libérale. New York Times
  • Persona non grata à la télévision d’Etat, l’aspirant au poste suprême recrute sur les réseaux sociaux. Le pourfendeur des élites corrompues tient un talk show hebdomadaire sur YouTube. Son Fonds de lutte contre la corruption (FBK) dénonce régulièrement des scandales, comme les 80 000 euros de couverts et couvertures achetés par le grand groupe pétrolier Rosneft, contrôlé par l’Etat, pour l’un de ses hélicoptères.
  • Son film d’enquête sur les châteaux et les yachts amassés par Dmitri Medvedev a été vu plus de 22 millions de fois. Sans surprise, le milliardaire Alicher Ousmanov, que M. Navalny accuse de corruption au profit du premier ministre russe, a gagné le 31 mai son procès en diffamation. Le cinquième homme le plus riche de Russie a aussi contre-attaqué avec deux vidéos : la première conversation entre l’élite au pouvoir et l’opposition depuis quinze ans, selon le Moscow Times.
  • « Honte ! » C’est ce que scandaient vendredi des manifestants qui protestaient contre le plan contesté de rénovation de Moscou. Le blogueur bénéficie du mécontentement de la classe moyenne de la capitale, qui refuse la destruction de ses immeubles, méfiante devant les promesses de relogement à proximité ou de compensation financière. Le président russe refuse d’intervenir. Pour Transparency International, c’est un cadeau aux lobbys de la construction. Washington Post
  • A-t-il ses chances ? M. Navalny n’a pas bonne presse auprès des Russes. Il n’empêchera pas M. Poutine, jamais descendu sous 80 % d’opinion favorable depuis trois ans, d’être réélu l’an prochain. Mais une certaine fatigue du pouvoir se fait sentir : le taux d’abstention atteignait 52 % aux dernières législatives. Il pourrait créer la surprise en 2024.
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Sans-papiers à Montréal. Ces dizaines de milliers d’invisibles font tourner l’économie de la ville canadienne, moins accueillante que certaines métropoles américaines. La Presse a mené l’enquête sur ces travailleurs jetables, qui vivent dans la crainte des contrôles, ne mangent pas toujours à leur faim et ne peuvent envoyer leurs enfants à l’école – comme Julia, une ancienne syndicaliste mexicaine qui a perdu « sa dignité ».
Une nouvelle crise couve au Népal. Le nouveau premier ministre, Sher Bahadur Deuba, doit organiser des élections dans le sud du pays d’ici à janvier 2018, au risque de déclencher sans cela un conflit de long terme. Des minorités réclament un amendement à la Constitution de 2015, pour mettre un terme à leur marginalisation ; ce qui requiert la majorité des deux tiers du Parlement. Autre défi, à l’étranger cette fois : mettre en œuvre les accords avec la Chine signés par son prédécesseur sans affecter les relations du Népal avec l’Inde. The Diplomat
Pour une politique étrangère différente en Afrique du Sud. Il serait temps de voir plus loin que les BRICS, estime un rapport de l’Institut pour les études sur la sécurité. L’adhésion à ce groupe des puissances émergentes, avec le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, est la plus belle réussite de l’administration Zuma en termes de politique étrangère. Mais elle a été polluée par ses intérêts personnels. Le pays devrait désormais se concentrer sur l’Afrique, selon les auteurs du rapport, interrogés par The Daily Vox.
Risque de déstabilisation aux Philippines. Les combats entre l’armée et les islamistes affiliés à l’organisation Etat islamique (EI) font rage sur l’île de Mindanao. La ville de Marawi est même en état de siège depuis le 23 mai. Les djihadistes partis combattre en Irak et en Syrie sont de plus en plus nombreux à rentrer : les civils sont pris en étau. Le Temps

source Le Monde.fr

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