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lundi 12 juin 2017

Législatives : Macron vers une très large majorité

Législatives : Macron vers une très large majorité

Emmanuel Macron et sa femme, Brigitte, quittent  un bureau de vote au Touquet, dimanche 11 juin 2017.
Emmanuel Macron et sa femme, Brigitte, quittent  un bureau de vote au Touquet, dimanche 11 juin 2017. CHRISTOPHE PETIT-TESSON / AP
Un mois après son entrée à l’Elysée, Emmanuel Macron est en position de force pour s’assurer une majorité pléthorique après un premier tour des législatives où son parti a laminé tous ses adversaires, sur fond d’abstention record. Selon les résultats définitifs, en voix, le mouvement présidentiel, La République en marche (LRM), arrive nettement en tête (32,3 %), devant LR-UDI (21,5 %) et le Front national (13,2 %). Le Parti socialiste et son allié PRG obtiennent 9,5 % et sont légèrement devancés en voix par La France insoumise (11 %) de Jean-Luc Mélenchon. Toutefois, l’abstention a atteint le niveau record de 51,29 %, du jamais-vu au premier tour des législatives sous la Ve République. Selon les projections par sièges, LRM et son allié du MoDem raviraient dimanche prochain entre 400 et 455 des 577 sièges de l’Assemblée nationale, largement au-dessus de la majorité absolue (289 élus). Le premier ministre, Edouard Philippe, a jugé que les électeurs avaient confirmé leur« attachement dans le projet de renouvellement, de rassemblement et de conquête » de M. Macron. Cinq des six membres du gouvernement – qui devraient démissionner en cas de défaite – virent nettement en tête : Richard Ferrand, malgré une affaire immobilière qui a terni la campagne du parti, Christophe Castaner, Bruno Le Maire, Marielle de Sarnez et Mounir Mahjoubi. Seule Annick Girardin fera face à un second tour délicat à Saint-Pierre-et-Miquelon.
Ce score tient de la performance pour un mouvement qui, après seulement un an d’existence, a réussi à dynamiter les partis traditionnels de gauche et de droite qui se partageaient le pouvoir en France depuis soixante ans. Le PS, qui contrôlait la moitié de l’Assemblée sortante, s’effondrerait avec ses alliés, comptant de 15 à 40 sièges, contre 57 lors de la débâcle de 1993. C’est un « recul sans précédent de la gauche », a reconnu son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, qui a mis en garde contre le risque de « l’unanimisme » au Parlement. La droite, qui espérait priver le nouveau président de majorité, terminerait avec 70 à 130 élus LR et UDI, dont une partie devrait soutenir la majorité présidentielle. Quant au FN, un mois après son score record au second tour de la présidentielle, il obtiendrait seulement 1 à 10 sièges, contre 2 lors de la précédente législature. Avec 13,2 % des suffrages, contre 21,3 % à Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle, le parti a perdu plus de quatre millions de voix. L’Assemblée nationale sera profondément renouvelée à l’issue du second tour, dimanche prochain : 224 députés sortants ne se représentaient pas. S’ils transforment l’essai au second tour, Emmanuel Macron et Edouard Philippe pourront, comme ils le souhaitent, mener rapidement des réformes contestées, notamment celle du droit du travail, prévue à l’été.

Source Le Monde.fr 

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