Translate

jeudi 9 février 2017

Dans la presse étrangère - jeudi 9 février 2017



Dans la presse étrangère

En Somalie, la périlleuse mission du nouveau président

Le nouveau président élu de Somalie et ancien premier ministre, Mohamed Abdullahi Farmajo, s’exprime après sa victoire, le 8 février 2017, à Mogadiscio.
Le nouveau président élu de Somalie et ancien premier ministre, Mohamed Abdullahi Farmajo, s’exprime après sa victoire, le 8 février 2017, à Mogadiscio. MUSTAFA HAJI ABDINUR / AFP
  • C’est un scrutin que beaucoup n’attendaient plus. Bien loin, en tout cas, de la promesse « d’une personne = une voix » brandie l’an dernier. Hier, après quatre reports, se tenait en Somalie une élection présidentielle censée désigner le successeur d’Hassan Cheikh Mohamoud, au pouvoir depuis septembre 2012 et qui briguait un deuxième mandat.
  • C’est finalement Mohamed Abdullahi Farmajo, ex-ambassadeur aux Etats-Unis (1985-1989) et ancien premier ministre (d’octobre 2010 à juin 2011), qui a été élu, le chef de l’Etat sortant, arrivé deuxième à l’issue du deuxième tour, ayant reconnu sa défaite avant l’organisation du troisième et dernier tour. BBCThe Wall Street Journal
  • Organisé à l’aéroport international de Mogadiscio, ce vote au suffrage indirect – seuls les 275 députés et 54 sénateurs devaient s’exprimer, à bulletin secret, pour départager la vingtaine de candidats en lice – était placé sous très haute sécurité. Et pour cause : dans un pays de douze millions d’habitants ravagé par plusieurs décennies de guerre civile, la menace des islamistes Chabab demeure prégnante.Al-Jazira
  • Depuis leur naissance, en 2006, ces combattants, dont l’objectif est de mettre à bas le gouvernement soutenu par les Nations unies, ont multiplié les attaques :plus de 360, y compris au cœur de la capitale.
  • Prospérant sur le terreau fertile des rivalités claniques et de l’anarchie – laquelle n’a cessé de s’accentuer depuis le renversement du régime militaire de Siad Barre, en janvier 1991 –, les Chabab, bien qu’en déclin, continuent de harceler les forces loyalistes à coups d’attentat-suicide et d’attaque à la voiture piégée.
  • Par peur des « infiltrations », le groupe, rattaché à la nébuleuse Al-Qaida, n’hésite pas non plus à purger régulièrement ses rangs d’éventuels informateurs et de sympathisants de l’Etat islamique, l’organisation rivale. Il vient ainsi de décapiter en public quatre hommes reconnus coupables « d’espionnage » par un tribunal chariatique. NewsweekThe Independent
  • Détenteur de la double nationalité – somalienne et américaine –, Mohamed Abdullahi Farmajo aura la lourde tâche, non seulement de se saisir à bras-le-corps du dossier sécuritaire, mais aussi de s’attaquer de front à la corruption, laquelle a largement entaché le processus électoral. The New York Times
  • A cela s’ajoute enfin un autre péril, sans doute bien plus grand : la perspective d’une nouvelle famine, six ans après un épisode dramatique qui avait fait 250 000 morts. L’ONU a lancé un « appel massif et urgent » à l’aide humanitaire. Sera-t-elle entendue ? The Globe and Mail
Médecine russe dysfonctionnelle. Pénurie de spécialistes de proximité, prix élevé des médicaments, commercialisation des services médicaux : le système de santé publique russe est frappé de nombreux maux, que ne manquent d’ailleurs pas de dénoncer régulièrement les citoyens. Conséquence directe de cette tendance, les patients les plus aisés se tournent vers le privé. Les autres, quant à eux, renoncent tout simplement à se rendre chez le médecin. Le Courrier de Russie
Monarchie saoudienne solide. Après 2016, qui s’est révélée pour elle une « annus horribilis », l’Arabie saoudite tente de se relancer. Malgré le poids des défis à relever, tant économiques (plan d’austérité, réduction de la dépendance au pétrole) que stratégiques (guerre contre les houthistes au Yémen, rivalité avec l’Iran), le royaume wahhabite dirigé par Salman n’est pas près de sombrer. Bien au contraire, il reste plus fort qu’il n’y paraît, explique Jeune Afrique.
« Guerre culturelle » hongroise. A Asotthalom, petit village reculé des plaines du sud de la Hongrie, situé non loin de la frontière avec la Serbie, le port du voile islamique a été proscrit, tout comme l’appel à la prière. En menant une « guerre contre la culture musulmane », les autorités municipales visent un but assumé : attirer des chrétiens européens farouchement hostiles au multiculturalisme. Une large partie de la population, effrayée par la crise migratoire, soutient cette politique. BBC
Univers kényans antagonistes. Ils ont tous deux 43 ans, sont mariés et ont trois enfants. Ils vivent aussi dans le même secteur de Nairobi, appelé Karura. Pourtant, Francis Mwangi et Johan Kiharu appartiennent à deux mondes à part, séparés par des barrières. D’un côté, la pauvreté, de l’autre la richesse. Le Spiegel Onlineexpose cette dichotomie, reflet d’un pays où les inégalités sociales sont profondes.

Source Le Monde.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire