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lundi 19 septembre 2016

L'ECONOMIE - Lundi 19 septembre 2016

L'ECONOMIE

Lundi 19 septembre 2016 

Discrimination à l’embauche : situation inquiétante

Un demandeur d’emploi s’entretient directement avec un employeur, le 14 novembre 2005 à la mairie de Lyon où près de 300 demandeurs d’emploi habitant des quartiers défavorisés ont rencontré une quinzaine d’employeurs pour de courts entretiens de préembauche lors d’une opération « Zéro discrimination à l'emploi » organisée par une association pour l’insertion.
Un demandeur d’emploi s’entretient directement avec un employeur, le 14 novembre 2005 à la mairie de Lyon où près de 300 demandeurs d’emploi habitant des quartiers défavorisés ont rencontré une quinzaine d’employeurs pour de courts entretiens de préembauche lors d’une opération « Zéro discrimination à l'emploi » organisée par une association pour l’insertion. JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
Le Défenseur des droits a dressé lundi un « panorama » des discriminations à l’embauche liées à l’origine, en particulier à l’encontre des personnes vues comme arabes et musulmanes. Quelque 758 personnes ont répondu en ligne à un appel à témoignages lancé au printemps, dont le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a dévoilé les résultats, présentés comme un « panorama particulièrement inquiétant du parcours d’obstacles que constitue le marché du travail pour les personnes d’origine étrangère ». Parmi les témoignages, une demandeuse d’emploi de 25 ans, « première de[sa] classe avec 15 de moyenne »« recommandée » par tous ses anciens tuteurs de stages, explique avoir « à peine décroché deux entretiens en sept mois, en postulant tous les jours et en rappelant les entreprises ».
« Il est clair que ni mon nom et prénom, qui sonnent très étrangers, ni ma couleur de peau ne m’aident », conclut-elle. Selon le Défenseur des droits,« les personnes qui sont vues comme arabes » notamment, « apparaissent surstigmatisées du fait de la consonance de leur nom et de leurs supposées convictions religieuses »« On m’a comparé à un terroriste durant l’entretien d’embauche », rapporte un travailleur de 34 ans, cité dans l’étude. Un chômeur de 41 ans affirme, lui, avoir été licencié « au lendemain des attentats de novembre » parce que son patron « voulait travailler avec des Français »« Pour info, je suis français », ajoute-t-il. Comme 80 % des répondants.
Face aux « discriminations à répétition »« les personnes d’origine étrangère tentent de trouver des solutions pour adapter leur projet professionnel », par exemple « en acceptant des emplois moins qualifiés, moins payés, plus précaires », écrit le Défenseur des droits. Mais selon l’institution, « le départ à l’étranger apparaît souvent comme la seule option pour mettre un terme à la spirale de l’échec »« Je travaille dans l’informatique bancaire, j’ai 27 ans, un bac + 5, je parle quatre langues couramment, j’ai de l’expérience mais toujours pas de CDI… Actuellement, je pense à changer de pays et monter ma boîte à l’étranger », témoigne une femme. « Fatalisme, renoncement, déclassement, projet d’expatriation…. »Selon le Défenseur des droits, ces réactions illustrent une « perte de confiance à l’égard des institutions de la République et en la capacité des politiques publiques à lutter contre cette situation ». Il y a « urgence à mener des politiques publiques fortes pour lutter contre ces discriminations », alerte l’institution.
Lutte contre le mal-logement. La Fondation Abbé Pierre lance lundi une grande campagne contre le mal-logement, pour faire émerger des solutions et inscrire le sujet dans le débat public, à huit mois de l’élection présidentielle. Sixième puissance mondiale, la France compte 3,8 millions de personnes mal logées ou sans domicile et 12 millions d’autres touchées à des degrés divers par la crise du logement. Pour se maintenir dans leur logis, certains font aussi des économies sur leurs dépenses de santé, alimentaires ou de chauffage.
Vers une croissance à 1,5 % ? La croissance du PIB français au troisième trimestre dépassera celle, atone, observée durant les trois mois précédents, a annoncé dimanche le ministre de l’économie et des finances, Michel Sapin. Le gouvernement doit dévoiler mardi les prévisions économiques qui serviront de base à son projet de budget pour 2017. Pour l’ensemble de l’année 2016, Michel Sapin a confirmé que l’exécutif espérait une croissance de 1,5 % du PIB.
Journées du patrimoine. Plus de 12 millions de visiteurs, un chiffre comparable à ceux des trois années précédentes, ont participé samedi et dimanche aux 33es Journées du patrimoine, placées sous le thème « Patrimoine et citoyenneté », a fait savoir le ministère de la culture.
Ski : la France derrière les Etats-Unis. La France a été détrônée par les Etats-Unis en tant que première destination mondiale pour le ski, l’hiver dernier, qui a vu la fréquentation des pistes tricolores reculer de 3 %, a annoncé lundi Domaines skiables de France (DSF). Avec 52 millions de forfaits à la journée vendus (– 3 %), l’Hexagone arrive ainsi en deuxième position derrière les Etats-Unis, qui enregistrent 53,9 millions de forfaits à la journée (+ 0,6 %) mais devant l’Autriche (– 4 % à 49,9 millions de forfaits à la journée).

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
1 milliard d’euros
C’est le montant du plan pour améliorer le réseau autoroutier, déclare le secrétaire d’Etat aux transports Alain Vidalies dans une interview au JDD. Il sera financé par les usagers, via une augmentation des péages, et par les collectivités.

Dans la presse étrangère

La carte de visite a-t-elle un avenir dans les affaires ?

Echange de cartes de visite à Hongkong, en mars 2011, lors d’une conférence de presse de la société Gome Electrical Appliance.
Echange de cartes de visite à Hongkong, en mars 2011, lors d’une conférence de presse de la société Gome Electrical Appliance. © BOBBY YIP / REUTERS / REUTERS
A l’ère des réseaux sociaux, la carte de visite a-t-elle encore un avenir ?,s’interroge la BBC. Plus qu’un simple échange d’informations, les cartes d’affaires aident à donner cette cruciale première impression positive, à agir comme un brise-glace, à saisir l’attention de quelqu’un et même augmenter votre crédibilité, selon les experts questionnés par la BBC. En fait, l’approche dépend de la culture et des traditions. Faire des affaires dans certaines régions d’Asie, d’Amérique latine et même en Europe du Sud signifie encore souvent adopter une approche traditionnelle. « L’échange de cartes d’affaires lui-même est un rituel », même s’il peut sembler redondant à l’ère des médias sociauxexplique Sebastian Reiche, professeur assistant à l’IESE Business School à BarceloneLes rituels sont très importants dans certaines parties du monde. En Chine continentale, l’Américain Michael Michelini, un agent commercial installé à Shenzhena ainsi appris l’importance de bien suivre le rituel de la remise de la carte, qui signifie le respect de l’autre. Il s’agit d’honorer la personne qui donne la carte, une pratique répandue dans presque toute l’Asie. La carte sert aussi à rappeler le statut social dans de nombreuses régions du monde. Certaines cultures effectuent l’échange de cartes de visite à la fin de la réunion, d’autres au début, en introduction. Contrairement au Royaume-Uni et en Europe, où le papier est plus mince, au Japon et en Chine il est plus épais et devient une marque de luxe. En Chine, les cartes ont tendance à être surchargées de texte, tandis que les cartes suisses et allemandes sont plus sobres, soulignant les éléments les plus essentiels. La carte de visite n’est donc pas encore morte. Elle a un avenir et elle évolue technologiquement. Certaines cartes utilisent du papier intelligent pour stocker des données à analyser par un smartphone ou un autre appareil électronique. En Chine, certaines cartes de visite ont maintenant un code QR WeChat au dos pour permettre à un autre utilisateur de la plate-forme de médias sociaux basée en Chine de se connecter en ligne. Néanmoins, dans la plupart des industries, l’échange de cartes de visite peut apparaître aussi nécessaire qu’une poignée de main, donnant une touche personnelle à la relation d’affaires.
« La science est un bien commun qui mérite d’être valorisé et utilisé à meilleur escient par les décideurs »
C’est ce qu’estime un rapport de l’Unesco remis dimanche au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. « Mais, pour être en mesure de changer la donne face aux défis mondiaux, la science a besoin de plus de moyens », précise le communiqué de l’Unesco. Seule une douzaine de pays – dont l’Allemagne, les Etats-Unis, la Finlande, Israël, le Japon – consacrent aujourd’hui plus de 2,5 % de leur produit intérieur brut à la recherche et au développement. « Un financement qui est loin d’être à la hauteur des enjeux », insistent les auteurs du rapport.
L'éco & moi
Monde du travail. Le CEP fait sa pub pour relancer la mobilité professionnelle. Le dispositif du conseil en évolution professionnelle (CEP), créé par la loi du 14 juin 2013 sur la sécurisation de l’emploi (et précisé par la loi du 5 mars 2014), s’affichera dans les rues à partir de mercredi 21 septembre. Le gouvernement a décidé de promouvoir cette nouvelle aide à la mobilité professionnelle, un maillon faible du marché du travail en France. Sorte de bilan de compétences organisé par les professionnels de l’emploi et de la formation professionnelle que sont Pôle emploi, l’APEC, le Fongecif, l’Opacif et les missions locales, le conseil en évolution professionnelle vise à se faire une idée des formations existantes et de l’état du marché de l’emploi dans le secteur choisi pour développer un projet de reconversion. Actuellement un gros tiers (33 %) des CEP est utilisé pour faire un diagnostic de situation professionnelle et un tiers (30 %) pour élaborer un projet. Cet accompagnement personnalisé et gratuit s’adresse à toute personne qui veut faire le point sur sa carrière, les actifs (salariés, indépendants, intérimaires) comme les demandeurs d’emploi. Le Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles, chargé du suivi du dispositif, a publié un premier bilan en avril 2016, qui désignait les demandeurs d’emploi (67 %) comme premiers utilisateurs du CEP. Sur les 732 195 personnes qui y ont eu recours en 2015, il n’y a eu que 17 % de salariés. L’APEC dit avoir reçu 100 000 demandes en 2015. Pôle emploi 307 521 en 2015 et 572 788 de janvier à juin 2016, « soit une augmentation prévisible de l’ordre de 30 % à la fin de l’année » estime l’opérateur public.
Etudes & documents
L’augmentation de la durée des études et des étudiants pose la question du financement. La proportion de personnes poursuivant des études supérieures et leur durée ont bondi ces dernières décennies, un phénomène appelé à se poursuivre et qui pose la question du financement, selon le rapport « Regards sur l’éducation 2016 » de l’OCDE publié jeudi. De plus en plus, la durée des études s’allonge : entre 2005 et 2014, le taux de scolarisation des 20-24 ans dans l’enseignement supérieur s’est hissé de 29 % à 33 % dans les pays développés, tendance qui devrait se poursuivre, prévoient les auteurs du rapport. Le taux de diplômés du supérieur s’établit lui à 35 % chez les 25-64 ans et à 42 % chez les 25-34 ans. L’obtention d’un diplôme universitaire s’avère rentable en termes d’insertion sur le marché du travail et de salaire. Le taux de chômage est de 12,4 % pour les adultes n’ayant pas dépassé le lycée mais descend à 4,9 % pour les diplômés du supérieur. Le taux d’emploi atteint 80 % après une formation de cycle court, 82 % après une licence, 87 % après un master et 91 % après un doctorat. Reste que « la question de savoir qui, des pouvoirs publics ou des intéressés », doit financer les études « se fait de plus en plus pressante »« Dans la conjoncture économique actuelle, de nombreux gouvernements peinent à réunir les fonds » pour « financer la demande d’éducation en hausse », soulignent les experts. Et certains responsables politiques estiment que ceux qui étudient devraient participer aux frais. Les dépenses des pays de l’OCDE pour financer les établissements, du primaire à l’enseignement supérieur, représentent en moyenne 5,2 % de leur PIB, pourcentage qui inclut à la fois les dépenses publiques et privées.
L’égalité femmes-hommes loin d’être une priorité financière. Malgré les discours et les engagements, l’égalité entre femmes et hommes est loin d’être une priorité financière pour l’Etat et les fondations privées, dénoncent jeudi dans un rapport six organisations, dont la Fondation des femmes à l’initiative du document.« En France, en 2016, l’égalité femmes-hommes reste une thématique sous-financée », constatent les auteurs d’un rapport intitulé « Où est l’argent pour les droits des femmes ? »« Dans le budget de l’Etat, les dépenses en faveur des droits des femmes et de l’égalité ont très peu varié dans le temps et restent faibles », estiment les auteurs. Ils relèvent que le gouvernement « est loin » d’avoir suivi la recommandation émise en 2013 par le HCE « d’un doublement a minima »du budget du ministère des droits des femmes d’ici à 2017. En 2016, le budget consacré au programme pour l’égalité entre les femmes et les hommes dépendant du ministère était de 26,9 millions d’euros soit en augmentation de 6,7 % par rapport à 2015. En 2016, tous ministères confondus, l’Etat a ainsi consacré 0,05 % de son budget à l’égalité femmes-hommes, soit 221,2 millions d’euros. C’est tout de même presque cinq fois plus qu’en 2005.
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Sources Le Monde.fr 

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