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jeudi 21 avril 2016

Emmanuel Microbe : le surnom de Macron au gouvernement veut dire beaucoup

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Emmanuel Microbe : le surnom de Macron au gouvernement veut dire beaucoup

                                    Emmanuel Microbe : le surnom de Macron au gouvernement veut dire beaucoup

Agacée, l'équipe de Manuel Valls surnommerait le ministre de l'Economie "Emmanuel Microbe". Un microbe à l'origine dirigé contre le Premier ministre, mais qui s'est aujourd'hui propagé à l'ensemble de l'exécutif…
[Mis à jour le 21 avril 2016 à 18h29] On n'arrête plusEmmanuel Macron… Le jeune ministre de l'Economie s'est mis "en marche" et ça fonctionne : il caracole en tête des sondages d'opinion. Pour les sympathisants de gauche, c'est lui qui serait le meilleur candidat pour représenter ce courant lors de laprésidentielle de 2017 à en croire une étude Vivavoice pour Libération. Mais pour plusieurs de ses collègues du gouvernement, Emmanuel Macron n'est qu'un parasite. "Emmanuel Microbe", c'est le surnom que lui auraient donné les proches de Manuel Valls selon BFMTV.
Un surnom qui prête à sourire mais qui n'a pas été choisi au hasard… A l'origine, Emmanuel Macron, collaborateur de François Hollande à l'Elysée, aurait été propulsé augouvernement pour aller concurrencer Manuel Valls sur son terrain : celui du réformateur qui veut secouer la gauche avec des idées libérales voire iconoclastes. Ferme et vivace, Manuel Valls était, en 2014, devenu un sérieux concurrent de François Hollande et commençait à lui faire de l'ombre. Il gagnait en popularité quand la courbe de sympathie du chef de l'Etat ne cessait de dégringoler. Si elle est avérée, on peut dire que la stratégie de François Hollande pour entamer la popularité de Manuel Valls a réussi. Deux ans après sa promotion à Matignon, l'ancien ministre de l'Intérieur ultra populaire, n'a jamais été aussi bas dans les enquêtes d'opinion. Emmanuel Macron, avec qui les bisbilles vont grandissant, est lui perçu comme le "nouveau chouchou" de la gauche.
EN VIDEO - L'ISF a récemment donné lieu à un recadrage en règle d'Emmanuel Macron par Manuel Valls. Un désaccord remarqué.

Des ministres agacés

En recrutant cet ancien banquier charismatique, le président est donc parvenu à freiner son Premier ministre. Mais depuis, le "microbe" Emmanuel Macron s'est propagé. Et c'est l'ensemble du gouvernement qui est atteint. Ces derniers jours, plusieurs ministres ont montré leur agacement face aux prises de leur collègue de Bercy. La dernière en date concerne l'impôt sur la fortune qu'Emmanuel Macron entendait supprimer. Manuel Valls , qui fut pourtant lui aussi favorable à la suppression de l'ISF en son temps, a recadre sévèrement son ministre, évoquant "une faute". Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat au Numérique, l'a renvoyé sur sa droite en dénonçant "une rengaine du patronat qu'on entend depuis 15 ans"...
C'ests ans doute le lancement par Emmanuel Macron de son nouveau mouvement politique transpartisan, "En marche", il y a quelques jour qui a fait déborder le vase. "Lorsqu'on est membre d'un gouvernement, c'est un peu comme au football : il faut jouer collectif sinon on ne gagne pas", a rappellé sur France Info Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense ce jeudi matin. "Faire de la politique quand on est ministre c'est bien. Mais il faut d'abord faire son travail", a également asséné Michel Sapin devant les étudiants de Sciences Po. Les propos son déjà très durs face au micro. On imagine ce qu'ils doivent être "en off".

François Hollande contaminé à son tour ?

C'est qu'Emmanuel Macron aurait la tête ailleurs… En 2017 ? Le ministre est devenu si fort dans l'opinion qu'il se sent les épaules assez large pour aller plus loin. Il a avoué récemment au quotidien belge Le Soir travailler à "un projet présidentiel". Un projet qui se veut pour l'instant désincarné, mais qui ne laisse personne vraiment dupe. François Hollande, dont une candidature semble de plus en plus périlleuse, aurait maintenant de quoi regretter d'avoir introduit le jeune carriériste dans son équipe restreinte. Car aujourd'hui, c'est à lui que le "microbe" s'attaque.
Le président "se rend compte que Macron ne lui a pas tout dit et qu'il va tout faire pour y aller en 2017", confie une source bien renseignée au Parisien. Selon les informations du quotidien, l'indépendance du ministre agace sérieusement François Hollande. Et l'hypothèse d'une démission n'est pas très loin. Robert Badinter n'a pas hésité à l'évoquer sur RTL : "On ne peut pas demeurer dans un gouvernement et animer un nouveau mouvement politique qui ne fait pas partie de la majorité". Le "microbe" est donc prié d'aller trouver un autre corps.

Pas de problème Macron assure Hollande

En déplacement dans une entreprise à Chartres ce jeudi, François Hollande comptait sur la présence d'Emmanuel Macron pour afficher sa loyauté. Mais c'était sans compter, une fois de plus, sur la popularité du ministre. Alors que Marisol Touraine se tenait aux côtés du président, Emmanuel Macron était lui constamment 4 à 5 mètres derrière, ce qui a eu le don d'exaspérer le chef de l'Etat, raconte Le Parisien. "Emmanuel n'est pas là ?", "Il est où Macron ?" : à plusieurs reprises, François Hollande cherchait son collaborateur du regard. Le ministre était lui retenu par les journalistes et salariés, derrière "une barrière humaine" comme il l'a lui-même dit. Jouez vous collectif, demande-t-on à Emmanuel Macron ? "Mais qu'est-ce que je fais là ?", rétorque le principal intéressé aux journalistes. Existe-il un problème Macron demande-t-on à François Hollande ? "Non, non, je suis là pour l'emploi", répond-il. Vraiment ? Dans une interview à paraître ce vendredi dans plusieurs journaux régionaux, Emmanuel Macron assure être "loyal sur le plan personnel" à François Hollande mais affirme que sa nomination au gouvernement n'en fait pas pour autant "son obligé".
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