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vendredi 20 juin 2025
Là - bas si j'y suis - L’Europe, complice active du génocide des Palestiniens - Vendredi 20 juin 2025
L’Europe, complice active du génocide des Palestiniens
KHAMES ALREFI / ANADOLU / Anadolu via AFP
Gaza, c’est pas vrai qu’on n’y peut rien.
Gaza. Tirs dans la foule qui attend un camion de nourriture, 51 tués et 200 blessés. La routine. Les projecteurs se tournent vers l’Iran, Israël est plus tranquille pour assassiner les mômes de Gaza tandis qu’on entend partout le tube de l’année : « Ça fait froid dans le dos, c’est à vomir mais que voulez-vous, c’est la faute au Rrrrhamas ». La voix de France Inter Sophia Aram rame pour dézinguer Rima Hassan avec sa flottille. Mais attention les gros malins, la résistance commence comme ça, par des petits courages.
Une dame âgée, une survivante, racontait aux écoliers comment toute gamine avec deux copines dans la France occupée, elles avaient bricolé quelques dizaines de tracts avec une machine à écrire et du papier carbone. Le soir, elles les jetaient dans le bus avant et partaient en courant.
Les élèves écoutaient attentifs. Ces gestes minuscules sauvent notre humanité et font basculer l’histoire. « Ne rien faire, c’est être complice », disait la dame. On n’attend pas que le vent tourne, on le fait tourner. Les mômes sortaient de là en se prenant pour Jean Moulin et Lucie Aubrac.
Parce que l’Europe peut agir. L’Europe peut et doit remettre en cause son accord d’association avec Israël. Un accord qui régit les relations commerciales et politiques entre l’UE et Israël depuis 2000 et qui est fondé sur le respect des droits humains et des principes démocratiques. L’UE est le principal fournisseur d’Israël et son deuxième plus gros client. L’Europe importe 16 milliards d’euros de l’État hébreu qui y exporte 27 milliards. Même le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, en convient : « Il est légitime de suspendre cet accord ».
Bien sûr, de Orban à Bardella, toutes les extrêmes droites et les lobbies sionistes qui soutiennent Nétanyahou et sa bande y sont opposés. Et les attentistes attendent dans l’espoir de ne pas prendre de décision. Il ne faut pas fâcher le client, ni le lecteur, ni l’électeur.
Opportunisme, girouette, air du temps, les idées gagnent par infusion comme un poison lent. Non pas par les grands discours et les coups spectaculaires, mais peu à peu, une normalité gagne : les migrants, le climat, les libertés ... Les idées se répandent comme un gaz inodore.
Contre ça, jadis, les mineurs de fond emmenaient avec eux une cage avec un canari car ces oiseaux sont sensibles aux gaz toxiques. Quand le canari cessait de chanter, les mineurs savaient qu’il fallait vite remonter. Et voilà pourquoi votre canari, c’est nous, votre canari s’appelle LÀ-BAS ! Pour quelques euros par mois, vous pouvez écouter, voir, lire, comprendre, apprendre, contester, rigoler, chanter avec le canari LÀ-BAS...
Et surtout qu’il ne se taise jamais !
Daniel Mermet
PS. 1 - Merci à toutes les amies et tous les amis de Là-bas qui sont venu.es partager la paëlla préparée par Antoine et ses aides cuistotes et cuistots !
Si l’on savait, pas sûr qu’on s’amuserait encore à énumérer chaque partie du corps avec ses enfants … Olivier Besancenot nous dit tout sur l’histoire de la comptine, tube des maternelles et réel chant de bataille. À voir et écouter sur le site de Là-bas https://la-bas.org/la-bas-magazine/chroniques/pourquoi-jean-petit-danse-t-il
Le ciné Là-bas de juin
Chaque mois, de beaux films pour nos abonnés adorés. Ce mois-ci, on vous propose trois pépites :
– Frank Capra, Monsieur Smith au Sénat, États-Unis, 1939 – Ingmar Bergman, L’Œuf du serpent, Allemagne de l’Ouest, 1977 – Marcel Ophüls, Le chagrin et la pitié, France/Allemagne de l’Ouest/Suisse, 1969
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