« Ils nous ont volé les législatives, on ne laissera pas voler la présidentielle. » Certes la formule est hasardeuse quand on est condamné pour détournements de fonds publics (4 millions d’euros tout de même), mais surtout, parmi d’autres, cette petite phrase lâchée devant les caméras à l’Assemblée nationale par sa cheffe de file montre le renversement total que tente d’opérer le RN depuis le jugement de lundi. Outre le mensonge sur les élections de juillet dernier, la condamnation ne « vole » pas l’Élysée aux électeurs d’extrême droite mais sanctionne, selon la loi, des actes commis par ses responsables. C’est ça l’État de droit et non pas assurer l’impunité aux présidentiables (ni même aux ex-présidents), comme a tenté de le faire croire Marine Le Pen lundi soir sur TF1 où elle a été reçue au 20 heures tant il s’agit de la faire taire.
Donald Trump qui a pris la peine de glisser quelques mots sur le sujet est décidément un modèle que le Rassemblement national rêve de reproduire. De sa façon de dénoncer sans cesse la justice qui l’a poursuivi pour son rôle dans l’attaque du capitole et dans tant d’autres affaires. Jusqu’à sa manière de démanteler l’État de droit et l’État tout court ? Ou encore de se présenter en héraut de la liberté d’expression tout en exerçant la censure au sens propre ? Les applaudissements dans l’hémicycle d’une élue condamnée par les députés de son groupe en disent long. Tout comme la pétition lancée par Jordan Bardella contre « la dictature des juges » assortie d’un appel au rassemblement en plein Paris à deux pas de l’Assemblée nationale dimanche prochain…
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