Le gouvernement l’avait juré sur tous les tons : non, les 15 heures d’activités imposées aux bénéficiaires du RSA - sous peine de sanctions - ne sont en rien du travail gratuit. Et pourtant, la réalité rattrape la communication bien huilée. Dans le décret du 30 décembre dernier qui précise les modalités de la généralisation de cette mesure depuis le 1er janvier, il est prévu que « le contrat d’engagement » que doit signer l’allocataire puisse comprendre une « mise en situation professionnelle ». Soit une « immersion » dans une entreprise (avec fonction définie et horaires de travail) de 1 jour à 1 mois… non rémunérée. Vous le voyez venir l’effet d’aubaine ? Les étudiants contraints de multiplier les stages sans toucher un radis sont déjà victimes de ce genre de combines orchestrées soi-disant pour le plus grand bien de celles et ceux qui y sont soumis.
Au-delà même de ce piège, cette réforme macroniste, guidée par la volonté acharnée de stigmatiser les allocataires du RSA pour mieux dédouaner le système de leur précarité et pauvreté, suscite de vives inquiétudes de la Défenseure des droits Claire Hédon. « On ne devrait pas pouvoir, par des sanctions, priver une personne de ses besoins élémentaires et donc de son reste à vivre », dénonce-t-elle dans nos colonnes ce matin.
Retrouvez l’intégralité de cet entretien et notre analyse sur l’Humanite.fr, tout comme les autres infos qui font l’actu ce vendredi matin. À commencer par le renvoi en France de l’influenceur « Doualemn » expulsé vers l’Algérie, le nombre de morts à Gaza sous-estimé de 40 % selon une étude publiée dans The Lancet, ou le record de chaleur à nouveau battu en 2024 selon Copernicus…
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