Vendredi 15 novembre – Boomerang
BONJOUR ! Depuis Dani et Daho, nul n’ignorait que l’amour comme un boomerang nous revient des jours passés. Avec le retour de Donald Trump « aux affaires », attendez-vous à voir se multiplier ces dirigeants qui reviennent à la tête d’une entreprise après l’avoir quittée, virés ou de plein gré : on les appelle les PDG boomerang. Steve Jobs a ouvert la voie, chez Apple, en 1997...
Phénomène. Depuis, les exemples se multiplient. Bob Iger est ainsi revenu chez Disney après un départ en 2020, un come-back bien accueilli par les marchés. Des groupes comme Nike et Starbucks ont aussi réembauché d’anciens dirigeants pour bénéficier de leur expérience et de leur connaissance approfondie de l’entreprise. Les Echos citent encore Sam Altman (Open AI), Sergio Ermotti (UBS) et Michael Dell (Dell)...
Motivations. Pourquoi diable reviennent-ils ? Copilot me donne cinq raisons. Dans le cas d’une crise de leadership, un ancien PDG peut « stabiliser la situation grâce à sa connaissance de l’entreprise ». L’ex peut aussi être rappelé pour mettre en œuvre une nouvelle stratégie ou rediriger l’entreprise vers une vision qu’il avait précédemment lancée. Ou pour retrouver la confiance des investisseurs. Pour relancer une succession ratée ou pour finaliser un projet important commencé avant son départ.
Pour le meilleur... Jack Dorsey, cofondateur de Twitter, a quitté son poste de PDG en 2008, mais est revenu en 2015 ; sous sa direction, le réseau social – depuis revendu à Elon Musk – avait amélioré sa rentabilité. En revanche, Jerry Yang, cofondateur de Yahoo!, est revenu en tant que PDG en 2007, mais son mandat a été marqué par des décisions controversées, notamment le refus d’une offre de rachat de Microsoft, ce qui a conduit à une baisse de la valeur de l’entreprise.
...et pour le pire! Au-delà de l’impact médiatique, des chercheurs de grandes universités américaines ont évalué l’impact du retour de l’ex. Pas vraiment brillant. Ainsi, une étude du MIT de 2020 : « Les PDG boomerang ont obtenu des performances nettement inférieures à celles des autres types de PDG. En moyenne, la performance boursière annuelle des sociétés dirigées par des PDG boomerang était inférieure de 10,1 % à celle de leurs homologues de premier mandat. » Précis et implacable.
AH, UNE DERNIERE CHOSE! Les partenaires sociaux ont trouvé dans la nuit un compromis sur l’assurance chômage. En particuliers sur un contrat dit de « valorisation de l’expérience », destiné aux chômeurs de 60 ans. Et sur l’ouverture de la retraite progressive à compter du même âge. A partir du 1er janvier 2025, il faudra avoir entre 55 et 56 ans (53 ou 54 ans auparavant) pour prétendre à 22,5 mois d’allocation, et 27 mois pour les 57 ans et plus. A 53 ou 53 ans, les indemnisations passent désormais à 18 mois. A suivre
Génération X’O. Génération X’O, c’est un X comme eXpérience et un O comme Opportunité, pour les plus de 45 ans qui n’aiment pas qu’on les appelle seniors et qui pratiquent le boomerang comme un sport pour rester dans le jeu. Partagez X’O, suivez-nous sur LinkedIn !
Bonne lecture !
Rémi Godeau, rédacteur en chef de l’Opinion
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