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vendredi 2 août 2024

PALESTINE - GAZA - La Mobilisation contre le génocide continue......Rendez vous pour le Nord-Isère samedi 3 août 2024 - 14 h30 - Mémorial de la Paix à Bourgoin-Jallieu

 
















Un témoignage initialement partagé dans mon groupe d'action insoumis ( BV)

Bonsoir,

J’ai traduit un extrait d’un témoignage d’une prisonnière israélienne sortie de Gaza en novembre dernier, publié par Haaretz, parce qu’il est assez atypique, émaillé d’éclairs de conscience. La description des conditions de la détention est aussi intéressante parce qu’elle va à l’encontre de ce qu’on a entendu ou qu’on s’est figuré sur le traitement des Israéliens prisonniers de guerre.

Amicalement

Sonia

Traduction d’un extrait d’un article d’Haaretz écrit par Shany Littman, sur Liat Atzili, habitante du kibboutz Nir Oz qui a été en captivité un peu moins de deux mois à Gaza, libérée le 29 novembre, lors de la trêve.

Pour le moment, Atzili est satisfaite de son logement provisoire à Kiryat Gat. « Il y a encore des choses qui marchent bien dans ce pays. Peu de pays, même ceux dits du premier monde, auraient réussi à se mobiliser comme ça pour un événement concernant des civils de la sorte. Nous avons reçu des appartements équipés jusqu’au niveau de la petite cuiller et des plantes en pots. C’est vrai, ce n’est pas un kibboutz mais il y a un champ et un coucher de soleil. En général je préfère me concentrer sur ce qui est là, sur ce qui peut encore exister et non sur ce qui n’est pas là et sur ce qui ne sera plus. Et je regarde l’alternative : une tente des Nations Unies et des colis d’aide humanitaire ? La plupart des gens dans le monde qui passent par ce dont nous avons fait l’expérience, voilà ce qu’ils ont ».

Fais-tu allusion aux gens de Gaza à cet égard ?

“C’est évident” dit-elle ; elle marque une pause et respire. « J’étais et je reste quelqu’un de gauche du côté radical, qui croit en la coexistence et la paix », continue-t-elle avec douceur. « La paix n’est pas un rêve de cœurs qui saignent. Nous n’avons pas d’alternative. Sans la paix nous ne survivrons pas. Et la paix, ce n’est pas manger un falafel à Khan Younis avec mes geôliers. La paix c’est l’absence de guerre. Et si cette guerre n’est pas finalement mise à profit pour créer un changement radical, alors nous pourrons vraiment faire nos bagages et quitter ces lieux ».

« La misérable déclaration selon laquelle toute la bande (de Gaza) est Hamas est matériellement fausse. Ils avaient tort dans leur soutien à ce qui a été fait, comme le public israélien a eu tort sur beaucoup de choses. Ici aussi il y a un gouvernement horrible. Ici aussi un premier ministre indigne est élu à plusieurs reprises par une majorité inquiétante. Et oui, je pense à ce qui se passe à Gaza. J’ai de la compassion pour les gens qui souffrent, des familles en deuil des deux côtés et des familles dominées par la tristesse et la perte, et ma tristesse et ma perte ne sont pas plus importantes que la tristesse et la perte d’autres familles. La guerre n’est pas une fin en soi. Pour moi, il est clair que cette guerre en ce moment ne sert que des intérêts politiques. Et il est clair que le gouvernement a sacrifié les otages sur l’autel de sa survie politique.


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