| Hadrien Mathoux Rédacteur en chef politique Lassitude
L'été touche à peine à son terme, et pourtant, le passionné politique est en plein blues. Pourtant, nous avons été servis généreusement ces derniers mois : une campagne des européennes mouvementée, une dissolution ahurissante, une recomposition politique XXL et enfin une surprise de taille pendant les législatives accouchant d'une Assemblée au morcellement inédit.
Ces derniers mois trépidants mais harassants ont accouché d'une situation dont la fadeur produit un douloureux contraste. Emmanuel Macron n'en finit plus d'attendre pour nommer son Premier ministre. Les combinaisons politiciennes d'août ont succédé aux grandes manœuvres de juin. Et chaque camp s'engonce dans un jeu de rôle auquel personne ne donne du crédit.
Le Nouveau Front populaire fait semblant d'avoir gagné les élections et de croire en la nomination de Lucie Castets à Matignon. Le Parti socialiste surjoue une énième crise interne. Les macronistes font semblant d'avoir compris les leçons assénées par les Français à chaque élection. La droite fait semblant d'avoir quelque chose à dire sur le pays, elle qui ne défend plus que des intérêts catégoriels. Le Rassemblement national fait semblant d'être capable de gouverner après avoir fait la démonstration qu'il ne l'était pas.
Ce à quoi nous assistons ces dernières semaines est un retour désespérant du régime des partis, dans leur médiocrité la plus crasse. Le général de Gaulle, qui avait installé la Ve République pour y mettre fin, doit effectuer des saltos arrière dans sa tombe. L'avenir politique à court terme du pays dépend d'un jeu de bonneteau auquel même les chroniqueurs les plus passionnés ont du mal à s'intéresser. Twitter @hadrienmathoux
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