🇦🇪 🔴 Dr Mads Gilbert :
— Monica φ 🇨🇵🇵🇸🖤 ❤️ 💚 (@MANOUCHKYA) August 29, 2024
« Jamais auparavant à notre époque nous n'avions vu une armée gouvernementale attaquer une population civile avec une brutalité et un sadisme aussi illimités qu'à Gaza, où la moitié des 2.2 millions de personnes assiégées sont des enfants. »⬇️ pic.twitter.com/V2Tem0MTYv
Palestine et au Liban.
— Monica φ 🇨🇵🇵🇸🖤 ❤️ 💚 (@MANOUCHKYA) August 29, 2024
Ses efforts ont valu à sa ville de Tromsø, d’être jumelée avec Gaza, et de décrocher le record de la ville ayant envoyé le plus de bénévoles médicaux en Palestine.#Gaza_in_Genocide #Gaza_life_matters
Oui Gaza est la mesure de notre humanité, oui Gaza est une apocalypse car elle dévoile ceux qui sont du serpent et ceux qui sont de l'amour. Gaza est le champ où l'ivraie se révèle et le bon grain éclot en fleur de vie éternelle.
— Véronique Lévy (@VroniqueLvy2) August 28, 2024
Je ne comprends pas le terme "soldat israélien"... Je suppose qu'il voulait dire "petite salope génocidaire raciste suprémaciste dont le loisir préféré est de massacrer des enfants, de torturer des arabes et de violer des femmes". C'est bien ça ?
— ZeuStef ™️ (@ZeuStef) August 28, 2024
Viens en France faire le malin.
L'occupation des territoires palestiniens est illégale et constitue une politique pouvant être qualifiée d’apartheid, a estimé la Cour internationale de justice…
— Le Monde diplomatique 🖋 (@mdiplo) August 28, 2024
« La justice internationale accable Tel-Aviv », par @annececilrobert. https://t.co/g3q2aTZi99
y a rien qui va chez ces cinglés de colons: et on y croit très fort que ses grands-parents ont été chassés de Palestine. MDR !!!!
— Goldbaum of Krakow (@krakow1998) August 29, 2024
Je m'appelle Léna et je soutiens la Palestine.
— Léna Garreau (@LenaGarreau00) August 29, 2024
Et vous ? pic.twitter.com/kM9HbuGxmO
🇩🇪🇦🇪Des manifestants pro-palestiniens ont organisé un sit-in dans une gare de Berlin, scandant des slogans pour la Palestine et exigeant la fin du génocide israélien à Gaza. 🇵🇸
— Monica φ 🇨🇵🇵🇸🖤 ❤️ 💚 (@MANOUCHKYA) August 29, 2024
Via : @pa_allies pic.twitter.com/mMfw4ii2fW
Je suis juif et je suis choqué des propos de Haïm Korsia qui sont une honte, et très désagréablement surpris des propos de Claude Askolovitch qui se place une fois de trop en juge des procès d'intention.
— 🇫🇷 Stéphane Elhaik✏️ (@VIIRepublique) August 28, 2024
"choisir l’inclusion, choisir la fraternité, c’est rendre l’humanité plus forte."
— ⏚ kcirtap56890 ⏚ ✊🐢 (@kcirtap56890) August 29, 2024
Gonflé de la part de la #CompliceDeGenocide que vous êtes avec votre #SoutienInconditionnel !#NiOubliNiPardon
Le fanatisme n’est pas une cause d’exonération de responsabilité pénale, plutôt une aggravation. Le post supprimé de C. Yadan, à l’accent subliminal apparente les palestiniens à des moustiques (qu’on écrase) et qu’on ne saurait défendre. Ce tweet constitue une infraction pénale. pic.twitter.com/jqnpY8AFFA
— Albert Lévy (@AlbertLvy1) August 29, 2024
Résiduel, ça veut dire persistant et Caroline Yadan fait parti des responsables de la montée de l’antisémitisme en en détournant le sens pour soutenir les crimes de l’extrême droite israélienne.
— Marcel (@realmarcel1) August 29, 2024
GolemJJRetc arrêtez de répéter comme des ânes; "Nous sommes pour le droit à l'existence 🇮🇱".
— Goldbaum of Krakow (@krakow1998) August 29, 2024
C'est pas le sujet
"Le droit à l'existence d'🇮🇱", depuis 76 ans ça signifie pour les 🇵🇸 : expulsions, colonisation, crimes de masses et génocide
C'est trop demandé de changer de projet?
Si vous êtes un compte pro-Palestine, augmentez votre 🖐️ pour que je puisse vous suivre. pic.twitter.com/dXd2AWosDy
— Léna Garreau (@LenaGarreau00) August 29, 2024
La Palestine ne pardonnera jamais ceux qui sont restés silencieux !
— Julie Claude (@JulieClaudeFr) August 28, 2024
Je crie pour soutenir la Palestine ! Qui me soutient ? pic.twitter.com/6qinFOxcDj
Qui peut encore croire à cette histoire de 'dommages collatéraux' pour Israël ? Avec des drones et des IA ultra-précises, cet argument ne tient plus. Frapper des zones densément peuplées, c'est un choix, pas une erreur. L'armée 'la plus morale' ? Ou plutôt la plus 'brutale' ?…
— Franck Tayelore ( Avocat...dans une autre vie) (@Franck_tayelore) August 29, 2024
Occuper un maximum d'espace à gauche pour essayer de nous faire gober vos positions pro-Israël.
— Goldbaum of Krakow (@krakow1998) August 29, 2024
On vous voit.
🇮🇱 Quelqu'un pour signaler cette Franco Israelienne?
— Monica φ 🇨🇵🇵🇸🖤 ❤️ 💚 (@MANOUCHKYA) August 29, 2024
Une Franco-Israélienne appelle les Français à la rejoindre en Samarie, un territoire de Cisjordanie, pour coloniser les terres palestiniennes.#FreePalestine pic.twitter.com/oLLbEs9MFO
Porter plainte contre des propos qui font l’apologie du terrorisme et de crimes contre l’humanité c’est antisémite?
— Olivia Díaz (@oliviadiazdi) August 28, 2024
Le seul et unique responsable de l'antisémitisme mondial, c'est lui et personne d'autre. Et que ceux qui ne le comprennent pas, aillent s'acheter un cerveau. pic.twitter.com/gZ0WJCrrOk
— Eric Montana (@montana97005) August 28, 2024
La Palestine est dans nos cœurs.
— Julie Claude (@JulieClaudeFr) August 29, 2024
Soutenez-vous la Palestine ? pic.twitter.com/2gXxewYT5o
Continuez à parler de la Palestine...pic.twitter.com/6mkovxu0nR
— Léna Garreau (@LenaGarreau00) August 29, 2024
Un ancien soldat israélien raconte (épisode 1)
Un ex-soldat israélien d’origine française nous propose une série de témoignages critiques depuis l’intérieur de la société israélienne. Une prise de conscience qui l’a poussé à quitter l’armée et Israël.
איך הגענו לפה
Comment en est-on arrivé là ?
« Pour ce que tu me dis sur ton dégoût d’Israël, j’aimerais beaucoup que tu m’expliques ce que tu veux dire. Parce qu’ici les gens sont incroyables, ils s’aident énormément et ils sont beaucoup plus proches qu’avant. Je suis curieuse de savoir ce que tu penses parce que, tu sais, les médias en France sont très pro-Arabes alors qu’ici on vit une tout autre histoire. […]
Je t’écoute et je ne sais pas si tu vas accepter ce que je vais te dire puisque tu as des idées très différentes. Parce que d’ici, de notre point de vue, on ne peut pas faire autrement. Tu parles comme on parle dans la gauche en France, que l’on fait une sorte de génocide à Gaza. D’abord, il n’y a pas une armée plus humanitaire que notre armée. Pendant qu’il y a cette guerre horrible, aucune autre armée dans le monde ne donne autant d’aide et de médicaments à ses ennemis. Aucune armée, ni les Américains, ni les Européens, personne n’a jamais aidé leurs ennemis avec de l’aide humanitaire comme ça. Peut-être qu’on n’en parle pas dans les informations, mais c’est tout le temps. C’est vrai que ce qu’il se passe c’est très compliqué, c’est vrai que c’est très triste ce qu’il se passe à Gaza, qu’il y ait autant de morts et des citoyens qui sont morts à Gaza, mais… Il faut les massacrer complètement, il n’y a aucune autre possibilité. Ce qu’il s’est passé le 7 octobre c’est tellement grave. C’est pas quelques centaines de cons, c’est tout un peuple qui les a choisis, qui les a élus. Il y a beaucoup de terroristes parmi ces citoyens, énormément, la plupart. Ils sont éduqués dès l’âge de zéro à nous massacrer et on n’a pas une autre possibilité si on veut rester ici et si on veut continuer à vivre. C’est pas nous qui avons cherché ce massacre horrible qui est arrivé le 7 octobre. C’était un cauchemar qu’on ne pouvait même pas imaginer dans le pire des films. Leur cruauté… On ne peut pas ne pas réagir. Moi, j’ai plein de copines dont les maris ont été blessés et maintenant handicapés à vie. Ce qui se passe à Gaza, c’est horrible. Et c’est triste qu’il y ait aussi beaucoup d’enfants qui meurent et des vieux et des citoyens, bien sûr que c’est triste. Mais il n’y a aucune autre possibilité, on est obligé de complètement finir le travail là-bas. Quand je dis finir le travail c’est pas tuer tous les citoyens, mais c’est d’arriver à tous les gens du Hamas qui sont dans le gouvernement du Hamas, essayer de libérer les otages, c’est horrible qu’il y ait des otages là-bas ; et puis montrer au monde qu’on ne se laisse pas faire. Si maintenant on arrête tout ce qu’on a commencé, dans un an ou deux c’est le Liban qui va nous attaquer et nous faire vingt fois pire. On ne peut pas faire un demi-travail. Et c’est des pourritures là-bas à Gaza, qui sont éduquées à nous massacrer de l’âge de zéro. Je ne peux même pas t’expliquer ce qu’on a vécu ici en octobre, novembre, décembre… Ce sont des gens avec qui on ne peut pas faire la paix. Il faut se réveiller. Beaucoup de gens à gauche ont compris que ce n’est plus possible d’être dans cet état d’esprit et qu’il faut se défendre. Et c’est jamais nous qui cherchons les guerres et c’est jamais nous qui faisons les attentats, on n’attaque jamais les Arabes. On cherche à vivre en paix. Mais ce qu’ils ont fait c’est tellement violent, c’est tellement traumatisant. Tu ne peux pas savoir le nombre de jeunes… Je connais personnellement plein de gens dont des membres de la famille sont morts, assassinés, violées, pris en otage… C’est horrible. On est obligé de réagir. Et comme chaque guerre, il y a aussi des citoyens qui sont pris dans le cauchemar de la guerre. Ça a toujours été comme ça. Quand Ben Laden a fait tomber les Twins et après il y avait la guerre en Irak pendant quatre ans, personne n’a rien dit aux Américains. Ils ont fait ce qu’ils doivent faire. La guerre c’est toujours horrible. C’est très très triste que ça doive se passer. Mais on leur a donné aux gens de Gaza de l’argent, énormément d’argent. Et tout ce qu’ils savent faire avec cet argent c’est de tout détruire et acheter des armes et faire des tunnels et faire des plans commandos et massacrer. Alors c’est beaucoup plus compliqué que ce que tu dis. Et bien sûr que le gouvernement ici est pourri et Bibi c’est une pourriture. Alors les citoyens sont adorables et s’aident les uns les autres c’est vraiment beau de voir la solidarité. Et nous tous on déteste le gouvernement et Bibi. Et toute cette situation de guerre, elle est horrible, mais on est obligés, obligés de finir le travail à Gaza et d’essayer de ramener les otages. Sinon on est finis. Israël est vraiment, vraiment, vraiment en danger, c’est plus une blague. Et on a pas où aller. Mon mari et moi dès que la guerre a commencé on a dit : « allez on part au Canada, on part je ne sais pas où, on cherche un endroit où s’enfuir rien que de ne pas vivre ici. » Mais on a pas où aller. Toi tu es Français, tu n’es pas Israélien, ta vie elle est … Voilà tu es français. Mais nous on est autant Israéliens que juifs, on est sûrs nulle part, et on est obligés de protéger notre pays. »
J’ai réécouté ce message vocal de nombreuses fois. À chaque fois, je croyais avoir sur-interprété ma dernière écoute, et chaque fois je tombe à nouveau des nues. Son accent et ses hébraïsmes que j’ai toujours trouvés attendrissants rendent l’enregistrement encore plus glaçant. Comment en est-on arrivé là ? Comment ma cousine adorée, née à Paris et élevée dans une bulle intellectuelle de gauche à Tel Aviv, a-t-elle pu arriver à tenir ces discours génocidaires, son enfant de quelques semaines dans les bras. Elle qui a voyagé autour du monde, alliant les peuples avec sa voix magnifique et sa musique métissée. Elle qui n’avait pour haine que la droite religieuse, la droite qui a tué les accords de paix. Bientôt trente ans plus tard, ceux derrière Yigal Amir ont finalement réussi à effacer le sang de Rabbin du sol de Tel Aviv.
Comment un peuple qui a trop vite refoulé son récent passé de persécution en est-il arrivé à devenir bourreau ? Comment la petite fille de deux rescapés d’Auschwitz en est-elle arrivée à soutenir le massacre d’un peuple, son nouveau-né dans les bras ? Par un élan de folie traumatique collectif ? L’aboutissement d’un long processus de déshumanisation ? J’ai entendu des discours similaires dans la bouche de jeunes soldats traumatisés, de colons fanatiques, ou d’Israéliens victimes d’un système éducatif lamentable et d’une propagande de plus en plus omniprésente. Mais je ne pensais jamais l’entendre de la bouche de jeunes intellectuels revendiqués de gauche. Eux qui étaient les derniers défenseurs de l’humanité de leur pays. Comment un peuple est-il majoritairement arrivé à croire que le massacre de masse est la seule solution à sa portée ?
L’horreur est à sens unique. L’empathie aussi. Eux et nous. Toi qui remets en question notre seule échappatoire, tu ne peux plus être parmi nous. Ta citoyenneté et même ta judéité sont remises en question. Quelques années auparavant, quand je revenais, épuisé, passer quelques heures de mes permissions à ses côtés, j’étais aussi Israélien qu’elle aux yeux de tous. À cause de l’arme que je portais ? Des grades à mon bras et de mes décorations de combattant ? Pourtant, je questionnais déjà la place de l’armée et le tournant de la société. Maintenant que j’ai rendu mon arme, quitté le pays, rangé mon uniforme au placard et demandé une exemption de réserve, je ne suis plus considéré comme un égal. Si même quelqu’un comme moi est passé dans le camp opposé, quel dialogue est-il possible ? Si Israël décide d’entrer dans ce récit binaire, de solution unique, de bien et de mal, au nom de la lutte contre l’antisémitisme, quelle place reste-t-il aux Juifs qui ne s’y retrouvent pas ? Doit-on laisser le pays créé pour être notre patrie de refuge foncer vers l’inhumanité, dans un grand suicide collectif, en nous exposant aux haines que ses actions engendrent jusqu’à nous atteindre en diaspora ?
C’est l’évolution de la société israélienne qui m’a fait quitter le pays. Les extrémistes ont toujours été là. Ils ont colonisé la Cisjordanie silencieusement, pendant que le reste de la société s’y opposait mollement et fermait les yeux sur les violences et les humiliations quotidiennes infligées aux Palestiniens. Dans les dernières années, l’opinion publique affectée par la propagande sécuritaire s’est doucement alignée sur l’extrême. Les voix des suprémacistes se sont débridées, connaissant de moins en moins d’opposition. Quand j’allume la télévision européenne, j’ai un dérangeant sentiment de déjà-vu. Je n’ai pas l’impression de retrouver le pays que j’avais quitté. Qui est responsable du score historique de l’extrême droite aux européennes ? Que pouvons-nous faire qu’Israël n’a pas su mettre en place ?
Yossi Yaacovi
11 juin 2024
Un ancien soldat israélien raconte (épisode 2)
Un ex-soldat israélien d’origine française nous propose une série de témoignages critiques depuis l’intérieur de la société israélienne. Une prise de conscience qui l’a poussé à quitter l’armée et Israël.
Tombée sur la tête
« Pourquoi tu allumes une cigarette, tu sais bien que c’est interdit ! »
Je range ma cigarette dans son paquet, sans répondre, légèrement agacé par son fort accent américain. Je regarde autour de moi, assis sur un bloc de pierre, et apprécie les 13 minutes restantes de notre quart d’heure de pause, avant de reprendre la ronde. Le calme de la nuit noire est par moment interrompu par des tirs de chars de la base avoisinante. Je vois mon frère d’armes piquer du nez. S’endormir pendant une garde, c’est pour sûr interdit. J’allume ma cigarette, et continue à scruter les alentours, doublement aux aguets. Je finis ma cigarette ; mon camarade dort profondément. Notre quart d’heure de pause est passé. J’allume une deuxième cigarette. Du coin de l’œil, je le vois doucement basculer sur le côté. Sa centaine de kilos, son arme, son casque et le reste de son équipement s’écrasent au sol dans un bruit sourd. Je me lève rapidement, pour venir l’aider à se relever, en retenant un fou rire que je sens monter. À ma grande surprise , la chute ne l’a pas réveillé. Il dormait trop profondément. Je me demande quoi faire, pendant 30 longues secondes. Il finit par se réveiller, sans comprendre ce qu’il faisait au sol, et d’où venait sa douleur à la tête. Son casque a absorbé le choc, mais il prend tout de même un moment avant de reprendre ses esprits. Je l’aide à se relever, vérifie si tout va bien, avant de lui demander si je peux arrêter de retenir mon fou rire. Il accepte mollement. Je ris un peu, tout seul. Il n’a pas l’air amusé. Nous nous levons et reprenons notre ronde.
C’était à ***. Mes souvenirs de ce lieu s’entremêlent avec les images d’assaillants des brigades Al-Qassam dans les mêmes endroits que j’ai gardés, quelques années plus tard, de jeunes soldats morts à leurs pieds. Avant le 7 octobre, cette base était déjà associée à un mélange complexe de sentiments. Nous finissions nos classes, après 4 mois intenses sous le joug de nos officiers, pendant lesquels toutes nos libertés fondamentales nous avaient été retirées, allant jusqu’à chronométrer le temps autorisé aux toilettes, et à nous réveiller toutes les nuits pour nous faire ramper dans la boue et nous empêcher d’apprécier une nuit complète dans des draps propres. Nous allions entamer notre entraînement spécifique, de nouveau quatre mois d’intense formation, à l’issue de cette période à la frontière de Gaza. Notre équipe était seule, presque indépendante. Nous cuisinions nous-mêmes nos repas, et apparement mieux que les équipes alentour puisque tous les officiers de notre bataillon s’étaient vite retrouvés à notre table. Nous échangions des moments conviviaux, presque amicaux, avec ceux que nous devions appeler « Sergent », ou « Lieutenant » quelques semaines auparavant. J’ai de nombreux souvenirs de sincères fous rires, de courses dans les champs magnifiques qui entourent la base et le Kibboutz que nous gardions.
Mais je me souviens surtout du profond malaise, que je ressentais déjà au tout début de mon service, à participer à cette mise en cage de deux millions d’individus, pour une grande partie nés et élevés sous le blocus. Je me souviens du sentiment de dégoût que je ressentais à chaque tir d’obus que j’entendais si près, sachant ce que l’imprécision d’un tir de tank implique dans une zone si dense. Et je me souviens surtout des discussions avec mes camarades. La plupart n’avaient jamais vraiment réfléchi au fait qu’outre quelques combattants du Hamas, des millions de personnes étaient contraintes de vivre dans une prison à ciel ouvert. Et que notre présence dans cette base était une participation active à la perpétuation de cette situation. J’avais été particulièrement marqué par leur réaction. Hormis quelques fanatiques religieux, ou convaincus d’extrêmes droites qui assumaient des discours suprémacistes mêlés d’un messianisme douteux, la plupart étaient capables d’empathie quand ils étaient confrontés à cette vérité. Ils paraissaient surtout déstabilisés. Comme si j’étais la première personne à les mettre face à cette réalité, à côte de laquelle ils ont grandi.
Je me souviens d’avoir été marqué, la première année où j’ai vécu à Jérusalem, par le fait qu’aucun Israélien que je rencontrais ne parlait arabe, hormis une phrase apprise à l’armée. Pourtant tous les Palestiniens que je connaissais parlaient un bon hébreu. Si une partie de la population est élevée dans une active déshumanisation des Palestiniens, la grande majorité se contente de les invisibiliser totalement. On se rappelle leur existence quand un bus explose, un soldat est poignardé, ou des missiles sont interceptés par le dôme de fer. Les seuls Palestiniens qu’ils sont amenés à voir veulent les tuer, ce sont donc tous des terroristes. Quand « de nulle part », des combattants viennent massacrer des centaines de jeunes venus « célébrer la paix », leur existence dérange un peu trop. Mais personne ne voit le cynisme de venir fêter la paix à quelques centaines de mètres de cette frontière. Je pense réellement qu’ils sont assez conditionnés, depuis leur enfance, pour ne pas le voir.
J’ai l’impression que la société entière est tombée sur la tête au lendemain du 7 octobre. Et si un niveau inouï de fatigue morale vient encore retarder leur retour à la réalité, j’imagine que personne n’aura à se réjouir de l’ampleur de la chute.
Yossi Yaacovi 26 août 2024
(Lire l’épisode 1)
Son monstrueux génocide et l'empilement des cadavres à Gaza n'y changeront rien : c'est game over pour Israël ❌ ⬇️
— Michel Collon (@MichelCollon) August 29, 2024
Mon dernier livre dispo ici : https://t.co/pu9NtP3kl2 pic.twitter.com/L6vFFmJuAm
Rima Hassan: "La boussole à la quelle il faut rester attaché, c'est celle du droit. Le droit contre la propagande israélienne".
— Isabelle Savoie (@IsabelleSvi) August 29, 2024
👉Elle porte la voix des Palestiniens. Bravo Rima!#Gaza #FreePalesitne pic.twitter.com/3rscKyR0QS
Bon, faut quand même voir l'ampleur du néant financé par nos impôts.
— Beatrice Rosen (@Beatrice_Rosen) August 29, 2024
Trou noir. Sans jeu de mot. pic.twitter.com/OHJtDriUW1
🇬🇧🇦🇪 La militante britannique des droits de l'homme Sarah Wilkinson aurait été arrêtée aujourd'hui par les autorités britanniques en raison de son militantisme contre le génocide israélien en cours.
— Monica φ 🇨🇵🇵🇸🖤 ❤️ 💚 (@MANOUCHKYA) August 29, 2024
Selon des sources proches de Wilkinson, elle est accusée de ⬇️ pic.twitter.com/14FKAjoH7X
Nos médias "indépendants😂" français ne vont pas en parler :
— L'Anachorète ... Penseur O Perché... (@racmess) August 29, 2024
L'otage bédouin israélien de retour de Gaza vient de déclarer publiquement qu'il s'identifie comme Palestinien 🇵🇸 et non comme Israélien et souhaite qu'Israël quitte la bande de Gaza🙏 pic.twitter.com/DiUm0PIrtb
Répression policière contre des manifestants pro-palestiniens sur le campus de l’université du Michigan aux USA.
— Claude El Khal (@claudeelkhal) August 29, 2024
La fable du “monde libre” s’effondre sous nos yeux.pic.twitter.com/Wlva5Y2IKC
Si cette personne est un Rabbin alors moi je suis le père Noël , il est plus proche de Satan que d’Abraham . #IsraelTerroristState #HaimKorsia pic.twitter.com/5JR6y7dsKb
— Hocine (@tinord59) August 28, 2024
🥎🇵🇸Fadi El Deeb, porte-drapeau et unique athlète palestinien participant aux #JeuxParalympiques.
— Radia AYAD (@debunker_news) August 29, 2024
Originaire de Gaza, M. El Deeb a perdu l'usage de ses jambes en 2001, suite à un tir d'un sniper israélien.
Depuis le 8 octobre, il a perdu 17 membres de sa famille à Gaza.
Un… pic.twitter.com/ROVOIk9J9J
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