Vendredi 9 août 2024 – Inattendu
BONJOUR ! Tim Walz a vécu quarante ans à l’abri des projecteurs. Né dans le Nebraska en 1964, il vit une vie paisible dans une petite ville, loin de l’agitation et des manigances de Washington D.C. Au fil des années, il s’engage dans l’armée, rejoint la Garde nationale, devient enseignant, entraîneur de football et de baseball. Un Américain ordinaire, voire quelconque.
Vagues. Avec le temps, Tim Walz s’est découvert des ambitions politiques, milite pour John Kerry en 2004, avant de lancer sa candidature pour représenter le Minnesota au Congrès. Il reste au Capitole douze ans, avant de revenir dans son Etat d’adoption, pour devenir gouverneur. Il mène sa barque globalement dans l’ombre, sans faire de vagues. Le Minnesota n’a pas le rayonnement de la Californie ou du Texas, après tout. Et Tim Walz n’a rien d’une star : petites lunettes carrées, crâne dégarni, casquette, vieux t-shirt et canette de Mountain Dew, ce soda à la couleur radioactive dont les Américains ont le secret.
Perles. Et pourtant. Aujourd’hui, il est à trois mois de devenir le deuxième homme le plus puissant des États-Unis. Kamala Harris, la vice-présidente au tailleur et collier de perles, l’a en effet choisi lundi comme colistier pour battre Donald Trump et remporter la Maison Blanche. Le duo semble inimaginable, mais il est bien réel. Même Tim Walz n’a pu en croire ses yeux, lors de leur première apparition publique en Pennsylvanie. « Wow », n’a-t-il cessé de répéter face à une foule de 12 000 personnes.
Moments. Quarante ans plus tôt, Tim Walz ne s’attendait probablement pas à une telle ascension. Après des années sur le banc de touche, il vit ses premiers moments de gloire à 60 ans. Comme quoi, la simplicité, la patience et le sérieux payent toujours un jour. Ne l’oubliez pas.
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Bonne lecture !
Lola Ovarlez, journaliste à l’Opinion
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