C’est reparti pour un tour de piste. Deux semaines et demie après l’extinction de la flamme, la cérémonie d’ouverture des jeux Paralympiques devait donner, ce mercredi, le coup d’envoi d’un second round palpitant. Les athlètes retrouvent l’arène, la vasque olympique le ciel de Paris, et la capitale se pare, à nouveau, de ses atours de fête. L’acte I fut incontestablement une réussite, l’acte II prend le départ dans sa roue. Du parquet de l’Arena Bercy au macadam de Clichy, des cibles de Châteauroux aux jardins de Versailles, dans le chaudron du Stade de France, au Grand Palais sous sa verrière, au pied de la Dame de fer, les virtuoses du handisport jouent les prolongations.
La visibilité offerte par ces Jeux à la question du handicap est une formidable opportunité. De celles capables de faire avancer la société. Gageons qu’une fois la fenêtre médiatique refermée, le rideau ne retombe pas sur ce qui devrait être – et depuis longtemps – une priorité : l’inclusivité sous toutes ses formes. Si les jeux Olympiques étaient hautement politiques, les Paralympiques le sont plus encore.
Le validisme en France est une affaire tenace et, pour les personnes en situation de handicap, chaque jour est une course d’obstacles : problèmes structurels d’accessibilité dans les transports, l’espace public, invisibilisation du trouble mental, retard considérable dans la prise en compte des déficiences visuelles et auditives. Las, les grands discours et les belles intentions ont fait long feu. Les politiques publiques et les crédits qui leur sont alloués doivent intégrer l’exigence de l’inclusivité. Lundi, des dizaines de milliers d’enfants handicapés seront refoulés du chemin de l’école, faute de structures accessibles, de personnel formé, de programmes adaptés… L’inclusion n’est pas l’apanage de la compétition sportive. Si grandiose soit-elle. En matière de handicap, les jeux ne sont pas faits. La parenthèse paralympique ne doit pas être refermée.
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