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dimanche 21 avril 2024

Pour ne pas désespérer de ce monde chahuté par la connerie guerrière distillée par les<< grands minables>> de ce monde ...un grand merci à l'auteur - Dimanche 21 avril 2024

 




Notre monde s’est dangereusement hystérisé , déshumanisé, partout l’anomie gagne du terrain . Partout, les faits s’effacent devant les opinions, partout l’information est devenue une liturgie du néant, partout, des chefs d’États plongés dans la déréliction de ce monde et qui dirigent leur pays en brutalisant leur peuple, en niant le droit d’autres peuples à disposer d’eux-mêmes, et qui nous disent lutter pour l’émancipation de tous mais qui cautionnent l’oppression ailleurs, partout des mots calcifiés dans des discours calcifiés par des êtres calcifiés, sans âme, interchangeables comme des ministres, partout des panégyristes nantis, démophobes,qui ont le mépris des masses populaires et qui répètent les mêmes mensonges, le même credo ad nausean « démocratie, démocratie « mais qui ne l’appliquent pas dans leur propre pays , et certains d’entre eux par manque de probité sont mis en examen et parfois même condamnés par la justice, mais continuent leur vie d’opportuniste sans scrupule aucun en gardant le sourire et d’autres biberonnés à la langue de bois qui piétinent l’universalité de la condition humaine, qui nous font croire que des jours meilleurs vont arrivés en laissant les oligarques diriger et faire mains basses sur la cité , qui précarisent toujours plus la vie des gens, partout des dirigeants solipsistes à la morale putride qui ferment les yeux sur les crimes de guerre en caressant les joues de leurs enfants et petits enfants, des extrémistes religieux qui cherchent à se sauver en sauvant leur âme, qui sont religieux par intérêt , pour la récompense dans une autre vie , qui s’intéressent si peu au bonheur d’autrui, qui recommandent de faire le bien pour l’amour de Dieu avant l’amour des hommes et contre lesquels j’ai tellement envie de hurler « arrêtez! Arrêtez de priez. Priez moins , aimez plus ! », partout des hommes qui se dégradent en dégradant la femme, en la chosifiant , en l’agressant , en la violant, la femme notre mère à tous pourtant, et paradoxalement matrice de toutes les discriminations, des oppressions , de toutes les dominations et d’infinis servages depuis tant de siècles. 

Un soleil de Genèse, se lève ce matin sur la vallée du Girou, près de Toulouse. Étrange lactescence de la lune qui éclaire encore la nature recouverte de givre blanc Quatre biches cherchent de quoi manger . Elles sont la lumière et le matin naissants. Je devine le souffle de leur expiration . J’aimerais tant respirer leur haleine chargée d’arômes des champs . Comment les soustraire à la cruauté des chasseurs ? Je ne peux imaginer leur sang souiller ces prairies du ciel . Au loin, la pureté , encore, des Pyrénées, avec ses cimes enneigées . L’aube d’un jour où je sais que rien n’arrivera . Que mon bonheur ne viendra pas parce qu’il est constitutif du bonheur d’autrui . Et cette question qui m’obsède depuis quelques temps, assis devant ma bibliothèque : pourquoi tant de lectures, si après il ne reste rien ? Pourquoi tant de livres ouverts si ils nous séparent, si nous nous entendons pas pour arrêter la guerre et la misère. Je ne crois plus en l’homme. Je regarde Wema , mon chien labrador couché comme à son habitude sur le canapé, chaques caresses que je lui prodigue viennent panser mes plaies , je sais qu’elles ne me guériront pas des blessures et des angoisses de la vie … mais je sais que tant que je serais là près de lui tous les matins de ce monde, je lui montrerai un amour constant et inconditionnel qui ne sera jamais à la hauteur de l’amour qu’il me donne . Je pense à cette phrase d’Alejandra Pizarnik , écrite dans son journal si bouleversant , qu’elle a tenu entre 1954 et 1960 « un jour, j’apprendrai à dormir dans la respiration d’un animal qui rêve « . Patrick Champagnac 

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