Veillée d’armes dans le monde du travail. Demain, pour le 1er mai, salarié.e.s et syndicats battront le pavé, non pas par simple tradition mais pour faire entendre leurs revendications à l’heure où le gouvernement veut imposer de nouveaux sacrifices aux Français au nom de la dette et du déficit. L’arsenal de l’exécutif est de plus en plus fourni : restriction des droits des chômeurs d’ici juillet (alors que, de surcroît, les licenciements économiques repartent à la hausse), réforme régressive du marché du travail, réduction des moyens pour les services publics avec une austérité à hauteur de 10 milliards dès maintenant et de plus du double l’année prochaine… Les coups portés ne manquent pas, quant aux promesses - comme celle de « désmicardiser » la France - on en reste aux bonnes formules.
Les caisses sont vides, brandit comme justification le gouvernement à chaque occasion. Pourtant, les richesses coulent à flots. Les exemples de recettes possibles pour financer les services publics et de ressources pour alimenter les droits sociaux sont légion. Oxfam, dans son dernier rapport, en livre encore toute une série. En 2022, les patrons et patronnes du CAC 40 ont ainsi gagné en moyenne 130 fois plus que le salaire moyen dans leur entreprise, contre 40 fois en 79. Un gouffre qui ne cesse de se creuser. Sans compter les 153,6 milliards de bénéfices en 2023 ou les 97,9 milliards livrés aux actionnaires… Encore faut-il ne pas fermer les yeux pour les voir. On en est loin malgré les efforts de la gauche, lundi à l’Assemblée, pour appeler l’exécutif à la raison. Alors mercredi, soyons nombreux à faire du bruit dans la rue pour être entendu à défaut d’être vu.
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