| HADRIEN MATHOUX RÉDACTEUR EN CHEF POLITIQUE Gains marginaux
Les amateurs de sports mécaniques ou d'athlétisme connaissent bien cette notion de gains marginaux. Ou comment des micro-ajustements, des petits détails, le souci maniaque et minutieux de la performance peuvent conduire une voiture ou un sportif à améliorer ses performances, ne serait-ce que de quelques précieux centièmes. En politique, à l'approche des européennes, les gains marginaux existent aussi.
Ils existent d'autant plus que le scrutin qui doit envoyer 79 eurodéputés à Bruxelles en juin laisse toute la place à ces micro-ajustements : la participation y est historiquement faible, le seuil de 5% pour obtenir des élus place une épée de Damoclès au-dessus d'un grand nombre de listes, et chaque voix est susceptible d'ajouter un précieux siège au parti sur lequel elle se porte. En clair, faire basculer mille électeurs a toute son importance.
Comment obtenir ces fameux gains marginaux ? Les candidats se démènent, et leurs options sont multiples. Il y a d'abord les débats, innombrables et permanents : à la télé, à la radio, dans la presse écrite, en duel face à un concurrent ou en combat groupé contre tous les autres. Puis il y a ces auditions catégorielles, qui permettent de séduire des segments de la société : audition par le Medef, des associations, de syndicats…
Enfin, les meetings sont un passage obligé, qui engage généralement l'essentiel des ressources financières d'une campagne. L'exercice fait débat : onéreux, il a tendance à réunir que des « déjà-convaincus » pour un numéro d'auto-satisfaction en vase clos. Mais s'en priver, c'est risquer de donner une impression de faiblesse, et renoncer à la diffusion d'images de liesse collective sur les chaînes de télévision et les réseaux sociaux. Et puisque chaque voix compte… Twitter @hadrienmathoux
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