Une fleur – un œillet rouge- comme symbole, une chanson – Grândola vila morena – comme signe de ralliement, et une révolution, celle du 25 avril 1974. Le Portugal se réveille ce jeudi en un jour de fête, celui des 50 ans de ce moment historique qui signa la fin de l’Estado Novo, la dictature du funeste Salazar et de son successeur Caetano. Jour de victoire de la démocratie, mais également de profonds changements sociaux arrachés à la bourgeoisie. Jour de mémoire disputé aussi alors que la droite préfère se souvenir du 25 novembre 1975 qui aurait mis fin au « danger rouge » post-Avril. Cette droite qui, au gouvernement, s’est ensuite acharnée, comme les socialistes, à dépecer les conquis sociaux de cette révolution des œillets à coups de politiques libérales et d’austérité.
Cinq décennies plus tard, c’est l’extrême droite qui se frotte les mains. Prospérant sur cette crise faite de précarité accrue et de salaires au rabais, le parti Chega gagne du terrain avec 18 % des voix et 50 sièges obtenus aux dernières législatives. Pourtant, l’écho de ces mois de mobilisations populaires ouverts par la révolte de capitaines progressistes n’est pas éteint. La flamme brûle toujours contre le fascisme comme pour les droits des travailleurs. « Ces revendications, nous les porterons bien sûr le 1er mai, mais aussi le 25 avril. C’est une date revendicative importante pour les Portugais, un moment fort de réaffirmation des luttes des travailleurs », rapporte, dans nos colonnes, Tiago Oliveira, secrétaire général de la CGTP-IN, la plus importante confédération syndicale du pays. La lutte continue… tournée vers l’avenir pour tenter d’éviter un retour en arrière.
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