La vague de menaces contre les établissements scolaires, via les systèmes de messagerie interne, semble passée mais le « climat anxiogène » qu’elle a alimenté, lui, demeure dans une communauté scolaire traumatisée par les assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard. En grande pompe, ce jeudi, le gouvernement entend mettre en scène la « sécurisation » des établissements les plus concernés promise par le premier ministre, Gabriel Attal. Ministres de l’Intérieur, de l’Éducation, de la Justice, préfets, recteurs, procureurs généraux doivent ainsi se retrouver cette après-midi, place Beauvau. Notamment pour poursuivre le déploiement des dispositifs anti-intrusion dans les collèges et lycées, dit-on.
Mais les premières annonces de l’exécutif, à savoir la mise en place d’une « force de sécurité mobile scolaire » nationale, composée d’une vingtaine de personnes, ont laissé dubitatifs les personnels et les syndicats qui voudraient qu’on s’attaque à la source du problème plutôt qu’à ses conséquences. Eux pointent une école sursollicitée, parfois instrumentalisée à des fins politiques, mais laissée sans moyens, notamment humains. Une situation qui, de ce point de vue, n’ira pas en s’arrangeant avec la réforme dite du « choc des savoirs » que le ministère entend imposer. Mais les profs n’ont pas dit leur dernier mot.
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