Si quelqu’un en doutait encore, le scandale né de la scolarisation des enfants de l’éphémère ministre de l’Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra au sein de l’ultra-sélect Collège Stanislas n’était bel et bien que l’arbre qui cache la forêt. C’est ce que met en lumière le rapport, publié hier, de deux parlementaires – l’un insoumis, l’autre Renaissance - qui pointent les dérives du système de financement public des établissements privés, pour au moins 11 milliards par an.
Celui-ci est non seulement opaque – au point d’être inchiffrable avec exactitude – mais constitue un « un véritable phénomène de concurrence, financé par l’État lui-même, au détriment de l’enseignement public », relèvent les deux élus. Et pour cause, les uns et les autres ne jouent pas selon les mêmes règles quand le privé n’a que faire de l’accès de tous à l’éducation et abat, à tout va, la carte « sélection », alimentant le séparatisme scolaire des plus riches… sur fonds publics. Pour seule réponse, certains à droite agitent le spectre de la « guerre scolaire » : un peu court face à de telles injustices.
D’autant que les robinets sont taris là où les moyens devraient couler à flots. Dans le public, les enfants de Seine-Saint-Denis perdent ainsi une année entière de leur scolarité du fait des profs absents non remplacés. « Une inégalité majeure » dénoncée par 12 maires du département qui enjoignent l’État dans un arrêté commun à mettre en place un « plan d’urgence » pour lequel parents et enseignants se mobilisent depuis 6 semaines.
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