Vendredi 23 février 2024 — Choisir !
BONJOUR ! Avec l’intelligence artificielle, l’industrie numérique va-t-elle faire sa révolution ? J’ai lu avec intérêt le dernier essai de Bruno Patino, Submersion (j’en ai déjà parlé dans un post LinkedIn). Le titre fait référence à la déferlante de musiques, films, séries, livres, actualités et rencontres qui s’abat sur nous et à notre incapacité à la gérer. Pour l’auteur, nous sommes en train de passer de ce qu’on appelait l’économie de l’attention à l’économie du choix.
Fatigue. En somme, nous migrons d’un modèle où les réseaux sociaux captaient, puis conservaient notre temps de cerveau disponible à un système où notre cerveau ne suit plus, fatigué qu’il est par la masse de contenus à gérer. La fatigue informationnelle est une vraie préoccupation pour les médias. Et pour les entreprises aussi. Ne me dites pas que vous n’avez jamais été abattus par les dizaines d’e-mails à traiter !
Impuissance. Cette lassitude a trois origines, poursuit Bruno Patino : avec la multiplication des messages, l’intérêt s'émousse ; avec le désordre de ce foisonnement, la lassitude s’installe ; avec la complexité naît le découragement, un sentiment d’impuissance. Notre cerveau s’asphyxie donc parce qu’il nous coûte de plus en plus d’efforts de choisir. Or, face à cet effort, nous avons trois options : le renoncement, la fuite ou la délégation.
Délégation. C’est le mot clé de l’économie du choix. Bruno Patino encore : « Fatigués, nous déléguons nos choix devenus infaisables. Ça tombe bien : l'économie numérique n’attend que ça. » Ce constat me rappelle un commentaire plus ancien d’Eric Schmidt, ancien PDG de Google : « La plupart des gens ne veulent pas que Google réponde à leurs questions. Ils veulent que Google leur dise ce qu’ils devraient faire. »
Vertige. Jamais nous n’avons autant inféodé notre libre-arbitre à des algorithmes dont nous ne connaissons rien... A croire que choisir est en passe de devenir synonyme de résister. Tant mieux. Ce verbe figure dans la short list des lecteurs de Génération X’O !
AH, UNE DERNIERE CHOSE ! C’est Patrick Martin, le président du Medef, qui le dit dans Les Echos : sur l’emploi des seniors, « il ne faut pas attendre de mesures révolutionnaires. » Il ajoute : « Le plus audacieux, c’est le message que nous portons auprès des entreprises : nous ne pouvons plus jouer avec l’assurance-chômage pour nous séparer de manière anticipée des salariés à l’approche de la retraite. » A suivre...
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Bonne lecture !
Rémi Godeau, rédacteur en chef de l’Opinion
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