28.02.2024
L’ère du n’importe quoi
On a vu comment en annonçant l’envoi possible de troupes en Ukraine face Ă la Russie le prĂ©sident de la RĂ©publique a rĂ©alisĂ© un de ces dĂ©rapages incontrĂ´lĂ©s qui marquent dorĂ©navant la politique Ă©trangère de notre pays. Une semaine auparavant il avait prĂ©tendu ouvrir le parapluie nuclĂ©aire français sur toute l’Europe. Et ainsi de suite. Ă€ peine avais-je condamnĂ© l’intervention du PrĂ©sident Macron, les rĂ©pondeurs automatiques se mirent en action dans les mĂ©dias. Il s’agissait pour eux non seulement d’absoudre l’incroyable lĂ©gèretĂ© du PrĂ©sident mais aussi d’en tirer une occasion supplĂ©mentaire en plus de flĂ©trir les insoumis. Cependant dans la classe des employĂ©s mĂ©diatiques des 9 milliardaires qui possèdent 90 % des mĂ©dias, beaucoup se sentaient mal Ă l’aise pour l’exercice. La dĂ©termination faiblit au fil du jour. Certes, le soir venu, maints conclurent la journĂ©e en bon serviteur. Mais dans une tonalitĂ© plutĂ´t navrĂ©e. Car ils avaient dĂ» supporter au fil du jour que tous les alliĂ©s du monde atlantiste dĂ©mentent Macron. Leurs très chers amis de l’OTAN, « nos amis amĂ©ricains et allemands » et nombre d’autres europĂ©ens de notre très chère « Europe qui protège » l’un après l’autre ont mis un vent Ă Macron. Pour eux, pas question de troupes en Ukraine. MĂŞme les Polonais et les Slovaques ! La diplomatie française, dĂ©jĂ incroyablement abĂ®mĂ©e aux yeux du monde, a sombrĂ© ce jour-lĂ plus profondĂ©ment encore que ces temps derniers au Moyen-Orient. Mis de cĂ´tĂ© les griots et les bĂ©nis oui-oui, tout le monde dans la France des connaisseurs de la gĂ©opolitique, reste triste et consternĂ©. Ă€ peine si Patrick Cohen a-t-il eu le sursaut de continuer Ă calomnier l’opposition selon l’habitude. Elle serait selon lui « plus ou moins Poutinienne ». Lui est tout simplement un atlantiste sans complexe. Ce qui est bien son droit mais vous noterez que je ne le qualifie pas de « plus ou moins tueur d’Assange » ou de « plus ou moins ami de Guantanamo » ou de « plus ou moins Netanyahu » pour l’associer aux crimes de ses amis politiques dont je suis certain qu’il les dĂ©sapprouve. Avant lui, dès le matin, Sauce, Ă©ditorialiste Ă BFM avait dĂ©noncĂ© l’idĂ©e de garantie mutuelle de sĂ©curitĂ© comme une concession honteuse Ă la Russie. Et son compère Croissandeau avait remis son uniforme de grand analyste pour dire que proposer la paix aujourd’hui c’est demander la capitulation de l’Ukraine. Ainsi pour eux je me serais trompĂ© en annonçant en 2022 que les Russes n’interviendraient pas. Et pour eux ma demande des garanties mutuelles de sĂ©curitĂ© pour la paix seraient la preuve de mon affection pour Poutine. Lamentable manipulation faite en connaissance de cause par des journalistes parfaitement informĂ©s du fond du dossier. Mais leur rĂ´le assumĂ© est bien d’en masquer le contenu trop dĂ©favorable Ă leur parti pris politique aveuglĂ© ! Je donne donc ici les arguments pour ceux qui auraient encore Ă rĂ©pondre Ă ce type de coup de gourdin d’ignorant. Mais aussi pour appeler une fois de plus Ă une rĂ©forme du système de l’information avant la transformation de tout l’espace mĂ©diatique en un vaste CNews de simple propagande gouvernementale.
« Les Russes n’interviendront pas ». Ce dimanche lĂ , Benjamin Duhamel citait Ă l’Ă©cran une phrase prise, deux ans avant l’invasion, chez Adrien Quatennens. D’après lui les insoumis auraient affirmĂ© que le risque d’intervention russe n’existait pas. Le tout pendant que passait un bandeau « Russie-Hamas : le talon d’Achille LFI ». Et avant de rĂ©pĂ©ter contre l’explication dĂ©jĂ donnĂ©e par Quatennens (et la rĂ©alitĂ© des faits) que nous aurions « pas votĂ© une rĂ©solution dĂ©nonçant l’empoisonnement d’Alexis Navalny ». Autant de mensonges avĂ©rĂ©s. Tout cela pour finir en s’interrogeant, la mine grave, pour savoir si nous n’aurions pas « sous-estimĂ© lourdement la situation ». Il savait parfaitement qu’il truquait l’information dans le seul but de nous flĂ©trir dans le style dĂ©sormais dominant de la « vĂ©ritĂ© alternative » sur le mode du pire de ce qui se voit sur les rĂ©seaux sociaux. Car cette façon d’assener, bien dans son style d’interview oĂą toute question est une accusation, est bien discutable sur des sujets aussi graves. Ici cela masquait le contexte de l’Ă©poque oĂą le dĂ©bat Ă©tait tout autre. Il portait sur la menace d’Ă©tendre l’OTAN Ă l’Ukraine face Ă la « menace russe » qu’elle provoquait ainsi elle-mĂŞme. Notre analyse inversait les termes du problème posĂ©. Quant au pronostic erronĂ© sur la probabilitĂ© de l’invasion effective qui eut lieu, la responsabilitĂ© est complètement diffĂ©rente. Et elle ne remonte pas Ă deux ans en arrière mais Ă 9 jours avant ! Duhamel le savait très bien. Il avait pris soin de ne pas prĂ©venir son interlocuteur d’une accusation aussi sĂ©rieuse. En fait « l’erreur » vient des macronistes et de Zelensky lui-mĂŞme. La nĂ´tre fut de les croire. En effet, comme en atteste le compte-rendu qu’en avait fait le journal « LibĂ©ration », la ministre macroniste Florence Parly avait assumĂ© Ă huis clos une divergence d’apprĂ©ciation radicale avec le pronostic amĂ©ricain sur l’entrĂ©e en action des Russes. Je confirme. C’Ă©tait lors de son audition par la commission de la DĂ©fense de l’AssemblĂ©e nationale le 15 fĂ©vrier, soit neuf jours avant l’invasion russe… Le verbatim des propos de la ministre est clair et accablant pour dĂ©signer les responsables de l’annonce selon laquelle les Russes n’interviendraient pas militairement. Je cite donc. « Nous disposons bien de moyens de renseignement souverains qui nous permettent de dĂ©velopper nos propres analyses sur la situation en Ukraine. Nous avons renouvelĂ© la totalitĂ© de nos capacitĂ©s satellitaires d’observation, d’Ă©coute et de communication, et nous utilisons les avions de reconnaissance et d’Ă©coute, les Atlantique 2 et les Gabriel, ainsi que les Rafale, qui permettent aussi d’apprĂ©cier des situations, ou encore les navires qui ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s dans la mer Noire. Nous avons orientĂ© des capteurs vers l’Ukraine depuis l’automne. La question qui se pose ne concerne pas tant ce que nous observons que les conclusions Ă en tirer. » avait dĂ©clarĂ© solennellement la ministre macroniste des armĂ©es. Du sĂ©rieux donc. Puis elle conclut : « Si nous voyons les mĂŞmes choses que nos partenaires, nous n’en tirons pas nĂ©cessairement les mĂŞmes conclusions. » Ce qui se disait alors entre hauts responsables militaires et politiques de notre pays a ensuite Ă©tĂ© confirmĂ© avec une totale transparence par l’audition d’Étienne de Poncins, ambassadeur de France en Ukraine, quelques mois plus tard devant la commission Ă l’AssemblĂ©e nationale (mercredi 9 novembre 2022). « Il reviendra aux historiens d’examiner ce qui s’est passĂ©. Comme le disait justement Mme Parly, le paradoxe est que nous disposions tous des mĂŞmes informations : nous savions que 130 000 hommes se trouvaient dans une position agressive, encerclant l’Ukraine. La question Ă©tait de savoir s’ils passeraient ou pas Ă l’attaque. C’est sur ce point que les analyses ont divergĂ©. Les AmĂ©ricains pensaient que oui ; certains, dont nous-mĂŞmes, considĂ©raient que c’Ă©tait peu probable. Le prĂ©sident Zelenski lui-mĂŞme, jusqu’au dernier jour, disait que le problème allait se rĂ©gler, que les Russes bluffaient. Le 18 fĂ©vrier encore, soit six jours avant l’attaque, le maire de Marioupol Ă©tait dans mon bureau pour parler de programmes de dĂ©veloppement. Sa ville, situĂ©e Ă 20 kilomètres de la zone de contact, devait ĂŞtre la première victime d’une offensive russe – ce qui a d’ailleurs Ă©tĂ© le cas. Ce jour-lĂ , je lui ai demandĂ© s’il avait peur, s’il pensait que les Russes allaient attaquer ; il m’a rĂ©pondu qu’il Ă©tait sĂ»r que c’Ă©tait du bluff. » D’ailleurs les propos de Zelenski mettant en garde « contre le bluff russe » sont Ă©galement disponibles dans la presse de l’Ă©poque. Ce n’est pas tout. Ce 28 fĂ©vrier Ă l’AssemblĂ©e nationale, le gĂ©nĂ©ral Gomart, ex-directeur du renseignement militaire Ă l’Ă©poque, a reconnu sans problème s’ĂŞtre trompĂ© sur ce sujet. Autrement dit, seuls les gens de mĂ©dias m’attribuent une responsabilitĂ© dont tout le monde sait qu’elle n’est pas la mienne. Cela s’appelle mentir sciemment. Tel est le système mĂ©diatique Ă cette heure, grossièrement mobilisĂ© au service de la propagande du gouvernement.
Aux insoumis Ă l’Ă©poque, les avis et les renseignements recueillis ne concluaient pas tous de la mĂŞme façon. Je publiais donc le 21 fĂ©vrier 2022 un post sur ce blog pour marquer l’alerte que nous pensions voir après la reconnaissance par Poutine de la rĂ©publique du Donbass.
La tension visible entre les divers services de renseignements français n’Ă©clairait rien non plus. Mais les insoumis se prononcèrent en affirmant une grille d’Ă©valuation simple et claire que je rĂ©sumais ainsi : « L’OTAN n’entre pas en Ukraine et la Russie non plus ». Trois jours plus tard, l’invasion russe eut lieu Ă cinq heures du matin, heure de Paris. Ă€ sept heures je tweetais sur le sujet une fois l’information recoupĂ©e et vĂ©rifiĂ©e. Je condamnais sans dĂ©tour l’invasion russe. Voici mon texte (il est encore sur ce blog) : « La Russie agresse l’Ukraine. Une initiative de pure violence manifestant une volontĂ© de puissance sans mesure. Une escalade insupportable est provoquĂ©e. Notre pensĂ©e et notre compassion se portent vers les populations victimes et nos compatriotes encore prĂ©sents sur place. L’histoire du vieux continent bascule. La Russie y installe de nouveau la guerre comme moyen de règlement des conflits. Elle oblige chacun Ă passer des mĂ©thodes et des logiques du temps de paix Ă celles du temps de guerre. La Russie prend la responsabilitĂ© d’un recul terrible de l’histoire. Elle crĂ©e le danger immĂ©diat d’un conflit gĂ©nĂ©ralisĂ© qui menace toute l’HumanitĂ©. Pour l’Union europĂ©enne le temps de la protection mutuelle est venu. En France tous les moyens de dĂ©fense doivent ĂŞtre immĂ©diatement mobilisĂ©s pour garantir totalement les intĂ©rĂŞts vitaux de notre pays. Dans le mĂŞme temps, la France ne doit pas se rĂ©signer. Elle doit prendre l’initiative d’une dĂ©marche de règlement pacifique et diplomatique de la situation. Son objectif doit ĂŞtre d’obtenir un cessez-le-feu immĂ©diat et un retrait de toutes les troupes Ă©trangères d’Ukraine. Pour cela une rĂ©union immĂ©diate de l’Organisation de sĂ©curitĂ© et de coopĂ©ration en Europe peut ĂŞtre un outil immĂ©diatement disponible. L’ONU doit dĂ©libĂ©rer d’urgence et les nations du monde intervenir pour rĂ©tablir la paix en Europe. Il ne faut surtout pas accepter d’entrer dans l’escalade. Elle serait sans retour. »
Pourtant l’officialitĂ© mĂ©diatique m’accabla ensuite comme « ami de Poutine » comme si de rien n’Ă©tait. Mes dĂ©tracteurs de la vieille gauche et de EELV m’injurièrent de mĂŞme. La suite ne fut pas davantage Ă leur honneur : Faure, Jadot et Hidalgo ne firent rien d’autres que des paroles venimeuses contre les insoumis. En revanche, de notre cĂ´tĂ© nous organisions une prise de parole spectaculaire par vidĂ©o depuis la Russie projetĂ©e dans mon rassemblement Ă Lyon. Celle de l’opposant de gauche Ă Poutine, le camarade AlexeĂŻ Sakhnin. Puis nous organisâmes avec les autoritĂ©s françaises l’exfiltration de Russie de quatre opposants socialistes russes dont nous assumons depuis cette date l’hĂ©bergement. Jamais les bavards donneurs de leçon de la vieille gauche n’ont fait le moindre geste concret ni pris en charge la moindre participation Ă l’accueil de ces camarades. Rien de plus que la comĂ©die habituelle de ces sortes de personnages sans consistance. Ils n’ont pas changĂ© : encore Ă prĂ©sent ils se tordent les mains de dĂ©sespoir devant la mort de Navalny. Mais ils restent muets et inactifs comme des pierres pour la dĂ©fense du journaliste Julian Assange emprisonnĂ© sans jugement et torturĂ© depuis des annĂ©es en Angleterre sur ordre des USA. Pour ne rien dire des indignations Ă gĂ©omĂ©trie variables entre le cas Poutine et le cas Netanyahu quand bien mĂŞme il s’agit d’une vraie guerre entre Ukraine et Russie mais d’un gĂ©nocide sadique Ă Gaza face Ă une population dĂ©sarmĂ©e, assiĂ©gĂ©e et dĂ©shumanisĂ©e jour après jour par les insultes que profèrent Ă leur Ă©gard les responsables du gouvernement Netanyahu ! Un autre jour je prĂ©senterai le bilan de cette situation dans les opinions publiques et le dĂ©sastre ainsi amorcĂ© pour tous ceux qui s’affichent comme du camp « occidental ».
« Le garanties mutuelles de sĂ©curitĂ© » ce serait la capitulation devant la Russie. Affirment aussi les rĂ©pondeurs automatiques mĂ©diatiques. Que ne l’ont-ils dit quand Macron le proposait en Albanie au sommet Balkans/UE en 2023 ? Inquiet de cet Ă©cart de la ligne atlantiste pure et dure Ă laquelle il adhère sans rĂ©serve, « Le Monde », seul ce journal, avait titrĂ© « Les dĂ©clarations d’Emmanuel Macron sur la Russie ulcèrent Kiev et ses alliĂ©s ». « La phrase prononcĂ©e par le chef de l’Etat en vue d’offrir des « garanties de sĂ©curitĂ© » Ă la Russie, quand les combats cesseront, a suscitĂ© un tollĂ© dans l’Est du continent europĂ©en, plus de neuf mois après l’invasion russe de l’Ukraine. “Qu’est-ce qu’on est prĂŞt Ă faire pour donner des garanties pour sa propre sĂ©curitĂ© Ă la Russie le jour oĂą elle reviendra Ă la table des nĂ©gociations ?”, s’est interrogĂ© le chef de l’Etat, dans un entretien sur TF1, samedi 3 dĂ©cembre. “Un des points essentiels, c’est la peur que l’OTAN vienne jusqu’Ă ses portes, c’est le dĂ©ploiement d’armes qui peuvent menacer la Russie”, a-t-il expliquĂ©, semblant reprendre les arguments avancĂ©s par Moscou pour justifier son offensive »
Ă€ la vĂ©ritĂ©, des nĂ©gociations avaient bel et bien lieu entre une trentaine de diplomates du monde Ă ce sujet… « Le Monde », silencieux sur ce point, en restait Ă l’indignation que provoquait cette idĂ©e. « L’Ukraine n’a pas tardĂ© Ă rĂ©agir, au moment oĂą la Russie s’acharne Ă dĂ©truire ses infrastructures civiles dans le but de saper le moral de sa population, en la privant de chauffage et d’Ă©lectricitĂ© cet hiver. “Quelqu’un veut fournir des garanties de sĂ©curitĂ© Ă un Etat terroriste et meurtrier ?”, a lancĂ© le secrĂ©taire du Conseil national de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense ukrainien, Oleksi Danilov, sur Twitter .» Couper l’Ă©lectricitĂ© et le chauffage Ă©taient Ă l’Ă©poque considĂ©rĂ©s comme des crimes de guerre. Depuis le soutien inconditionnel Ă IsraĂ«l a modifiĂ© la sensibilitĂ© des indignĂ©s de la classe mĂ©diatique. Ils peuvent dĂ©sormais supporter la privation d’eau de nourriture et le meurtre de milliers d’enfants et de civils sans dĂ©fense, mais c’est Ă Gaza. Mais on voit comment Macron passait Ă deux doigts de la complicitĂ© avec le terrorisme dans « Le Monde ». Le journal concluait : « Ă€ chaque fois, les mots du chef de l’Etat mettent Ă mal ses relations avec les capitales de l’Est du continent, en dĂ©pit du soutien militaire, diplomatique et financier que la France apporte Ă l’Ukraine. Bruno Terrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratĂ©gique, parle d’un “discours illisible et inaudible, et surtout contreproductif pour son propre agenda europĂ©en. (…) Pour lui, comme il l’a martelĂ© lors de son voyage Ă Washington dĂ©but dĂ©cembre, la guerre ne peut se conclure sur le champ de bataille, mais par la recherche d’une « paix durable”, via la diplomatie.” ».
On voit ce que valent de telles « analyses » Ă la lumière de ce jour. Mais le plus grave n’est pas l’inaptitude de l’officialitĂ© mĂ©diatique Ă aider Ă comprendre les situations. Le pire est le rĂ©sultat : la sĂ©quence d’aujourd’hui est un Ă©pisode lamentable pour notre pays, discrĂ©ditĂ©, isolĂ© et moquĂ© pour ce qui est considĂ©rĂ© comme des dĂ©rapages incontrĂ´lĂ©s de son prĂ©sident. La France perd sur tous les tableaux. En s’enfermant dans les allers et venues autour du soutien inconditionnel Ă Netanyahu, et en jouant les surenchères irresponsables contre la Russie, la France est enfermĂ©e dans une posture ultra « occidentaliste » qui la coupe du monde rĂ©el. Elle devient un simple supplĂ©tif errant dans le cortège des tenants du choc des civilisations. Mais elle y figure dans le ridicule des va-t-en guerre sans les moyens.
Sources : - https://melenchon.fr/2024/02/28/lere-du-nimporte-quoi/
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